L’ambassadeur des Émirats arabes unis aux États-Unis s’exprime sur les accords d’Abraham et l’avenir de la Judée et de la Samarie
Lors d’un événement marquant le troisième anniversaire des accords d’Abraham à Washington DC, l’ambassadeur des Émirats arabes unis aux États-Unis, Yousef al-Otaiba, a abordé plusieurs questions cruciales, notamment la période limitée de non-application de la souveraineté israélienne sur la Judée et la Samarie, ainsi que les avancées dans les relations entre les Émirats arabes unis et Israël depuis la signature des accords.
L’ambassadeur al-Otaiba a souligné que les Émirats arabes unis se sentent « impuissants » à empêcher Israël d’appliquer sa souveraineté sur la Judée et la Samarie, car la période pendant laquelle Israël avait accepté de ne pas le faire dans le cadre des accords d’Abraham touche à sa fin. Il a expliqué : « Notre accord était basé sur une certaine période, et cette période est presque terminée, et nous n’avons donc aucune capacité de tirer parti des décisions prises en dehors de la période sur laquelle étaient basés les accords d’Abraham. »
Les accords d’Abraham, signés en septembre 2020, ont été une étape majeure dans la normalisation des relations entre Israël et plusieurs nations arabes, dont les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan. L’un des éléments clés de ces accords était l’engagement d’Israël à suspendre l’application de sa souveraineté sur des parties de la Judée-Samarie jusqu’en 2024.
Cependant, l’ambassadeur al-Otaiba a noté qu’une forme d’annexion de facto était en cours, et cela pourrait rendre le retour à une solution à deux États encore plus difficile. Il a souligné la nécessité de trouver des moyens de résoudre ce défi complexe.
Malgré ces défis, l’ambassadeur a salué les accords d’Abraham et le développement des relations entre les Émirats arabes unis et Israël au cours des trois dernières années. Il a noté que les deux pays avaient construit une base solide pour leur partenariat, avec de nombreux accords et protocoles d’accord signés dans divers domaines, notamment l’aviation civile et les relations bancaires.
Il a également souligné le rapprochement culturel entre les deux pays, soulignant les célébrations de mariages juifs orthodoxes à Dubaï et l’accueil chaleureux réservé aux visiteurs dans les deux pays.
L’événement, organisé par l’Initiative N7, une organisation cherchant à élargir la coopération entre Israël et les pays arabes et musulmans, a ainsi permis de discuter des progrès réalisés grâce aux accords d’Abraham tout en abordant les défis à venir pour la région.
Il est évident que la clause temporaire insérée dans les Accords d’Abraham ne lie pas Israël de manière contraignante. En réalité, ce type de clause est souvent inclus dans les accords par principe, en vue de satisfaire les Palestiniens et de montrer aux pays arabes signataires leur soutien à la cause palestinienne. Néanmoins, il est largement admis que cette clause ne sera probablement jamais mise en œuvre. Cela révèle les contradictions qui peuvent exister au sein de la diplomatie internationale.
N’oublions pas les négociations en cours avec l’Arabie Saoudite, où le même problème se pose. Dans la déclaration de l’ambassadeur, on peut voir un signal adressé aux négociateurs saoudiens. Cette déclaration peut être interprétée de deux manières. La première serait de suggérer que les accords concernant la Judée et la Samarie peuvent être signés sans que cela ait un impact significatif. La seconde pourrait signifier : « Attention à ce que vous allez signer avec les Israéliens, car cela pourrait ne pas être respecté. »
l’avenir nous le dira peut être.
Jforum.
Ils en sont tous encore là???
2 états?
ROSA