Le Fatah déclare une «guerre de religion» à Jérusalem: «Nous sommes la main d’Allah».

Les horribles scènes de violence à Jérusalem cette semaine ‒ alors que des Juifs ont été attaqués dans les rues de la capitale ‒ sont la preuve que des jeunes Arabes agissent comme «la main d’Allah», a déclaré le Fatah.

Publiant sur Facebook, plus tôt cette semaine, le Fatah a partagé une vidéo présentant des images d’Arabes frappant un Juif au sol, d’Arabes agressant un Juif ultra-orthodoxe et d’autres scènes d’émeutes et d’incendies dans les rues, sur lesquelles un narrateur a commenté:  «Il y a un soulèvement et une Intifada à Jérusalem».

Tandis que les scènes violentes se déroulaient, le narrateur a poursuivi: «Le soulèvement pour la souveraineté sur la capitale s’est transformé en un feu se propageant de ruelle en ruelle, et de camp de réfugiés en camp de réfugiés… Les appels retentissaient, et ils étaient plus forts que le sifflement des balles de « l’occupant « .  Apparemment, le Fatah est déterminé à transformer la récente violence en guerre de religion. Dans deux publications sur sa page Facebook officielle, le Fatah a déclaré que les Arabes commettant la violence étaient «la main d’Allah».

La première image représente le Dôme du Rocher flanqué des drapeaux jaunes du Fatah, comprenant le texte: «Nous sommes la main d’Allah qui restaurera le statut de Jérusalem». L’image portait l’étiquette: «Le mouvement du Fatah; la Commission de l’information et de la culture».

La seconde image publiée deux jours plus tard, représente également le Dôme du Rocher revêtu d’or aux côtés de deux Palestiniens portant le foulard [keffiyah] associé au nationalisme palestinien et arborant un drapeau palestinien.

La guerre pour Jérusalem

Le texte au bas de l’image disait: «Nous sommes la main d’Allah qui frappe tous les usurpateurs et tous ceux qui procèdent à la normalisation [avec Israël]».

Dans les deux cas, le hashtag [élections_sans_Jerusalem] a été utilisé dans les messages Facebook, liant la violence – et la ferveur religieuse – aux élections prévues à l’AP.

Itamar Marcus, directeur de Palestine Media Watch, a expliqué: «Le chef de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas/alias Abou Mazen, qui est sur le point d’annoncer l’annulation des élections parce que son parti Fatah devrait perdre face au Hamas, doit justifier l’annulation. En incitant à des émeutes à Jérusalem et en rejetant le blâme sur Israël, il espère à la fois préparer l’annulation des élections comme un acte de défense de Jérusalem, en plus de détourner l’attention de la population de son piétinement de la démocratie.

Le membre du Comité central du mouvement du Fatah, Tawfiq Tirawi, a également précisé sur ce message, qualifiant la violence de «bataille sacrée que [les résidents arabes de Jérusalem] combattent seuls». Selon un communiqué publié sur sa page Facebook, Tirawi «considérait que les soutenir [les émeutiers], venir vers eux et participer avec eux à la bataille pour défendre Jérusalem et les lieux saints était un commandement personnel obligatoire (fard ayn)».

La déclaration a continué: «Quiconque se soustrait à ce [devoir] est un démon muet qui, avec son silence et sa passivité, permet à « l’occupant » de diriger tyranniquement les résidents palestiniens de Jérusalem, de la ville sainte et des lieux saints». Tirawi a en outre qualifié les émeutiers de «protecteurs au cœur pur» et de ses «vrais défenseurs», et a répété l’une des excuses de l’Autorité palestinienne pour la violence, affirmant qu’Israël «judaïsait» Jérusalem, «la rendait telle que les « résidents d’origine » pouvaient jouir de la liberté de culte pendant le Ramadan».Tirawi a appelé les «forces et factions palestiniennes» à honorer leurs devoirs envers Jérusalem et a appelé tous les Arabes et musulmans à «agir pour sauver la ville sainte des griffes de l’occupant [sioniste] et de sa politique raciste d’occupation colonialiste».

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