F3 – Maxence Régnault
Ces dernières années, les exportations de chêne et de châtaignier français vers la Chine ont bondi de 35%. Résultat : les scieries limousines ne fonctionnent plus au maximum de leurs capacités, faute de matière première.
A La Chapelle-Montbrandeix, en Haute-Vienne, la scierie Mazières emploie une quarantaine de salariés et génère une vingtaine d’emplois indirects. Mais aujourd’hui, elle ne tourne qu’à 80% de ses capacités et doit limiter le recours aux emplois intérimaires.
En cause : la diminution de la ressource en bois qui ne cesse de diminuer pour les scieries françaises : de 2,5 millions de tonnes en 2007 à 1,3 million aujourd’hui.
En dix ans, les exportations de feuillus vers la Chine ont explosé : de 50 000 tonnes en 2007 à 500 000 tonnes aujourd’hui.
Depuis quelques années, le géant asiatique a jeté son dévolu sur cette essence noble, afin de répondre à la forte demande de la nouvelle classe moyenne chinoise.
Parallèlement, le pays a décidé de stopper la surexploitation de ses forêts et cherche désormais à s’approvisionner sur les marchés extérieurs.
Conséquence directe de cette concurrence pour la filière française : 26 000 emplois seraient menacés, et le prix du chêne flambe (+60% en dix ans).