La Chine se serait secrètement dotée de deux «supercalculateurs »

10 puissance 18 flops sur deux machines: de quoi avancer très vite vers le futur, et faire peur aux puissances rivales.

En géopolitique, la course à la puissance de calcul est une course à la puissance tout court. Des supercalculateurs et de leurs prouesses dépendent les avancées technologiques, militaires ou de santé, et les nations se sont engagées dans une course effrénée pour prendre l’avantage sur leurs rivaux, atteindre le futur un peu plus vite qu’elles, et s’emparer d’un avantage compétitif net.

La nouvelle frontière est désormais celle des supercalculateurs exaflopiques. Et si les États-Unis ont annoncé quelques projets promettant de briser ces impressionnants records de plus de 1018 flops, soit plus d’un milliard de milliards d’opérations à la seconde, The Next Platform rapporte que la Chine semble leur avoir coupé l’herbe sous le pied.

Selon le média américain, qui tient ses informations de sources anonymes et non précisées, ce n’est pas d’un mais de deux de ces supercalculateurs exaflopiques dont l’empire du Milieu se serait doté, via son National Supercomputing Center situé à Wuxi, dans la province du Jiangsu: si l’information se vérifie, le coup est doublement dur pour l’Oncle Sam.

Basées sur une évolution de l’architecture Sunway TaihuLight, qui a déjà un temps détenu la très désirable première place du Top500, classement officiel des ordinateurs les plus véloces au monde, les deux machines auraient ainsi atteint une puissance brute maximale de 1,3 exaflop, ce qu’aucun autre supercalculateur n’a réussi jusqu’ici.

Vraie-fausse fuite

Dans un contexte de grandes tensions entre les États-Unis et la Chine, et alors que cette dernière semble avoir réussi un test de missile hypersonique que les pontes du Pentagone très inquiets qualifient de «moment Sputnik», cette fuite n’est certainement pas innocente.

Selon Futurim, elle arrive à un moment de l’histoire où le sceau du secret prend le pas sur les fiertés nationales, alors que les classements internationaux des machines les plus puissantes étaient autrefois l’alpha et l’oméga pour juger de la puissance des nations.

Cette vraie-fausse fuite permet à la Chine de présenter ses nouveaux atouts sans réellement les montrer, sans avoir à publier des résultats «officiels» et passer par le jugement de la communauté scientifique internationale.

Elle peut ainsi mettre un coup de pression supplémentaire sur ses rivaux qui, piqués au vif et dans l’orgueil, pourraient dévoiler leurs avancées publiquement et de manière plus tangible.

Mais qu’il s’agisse ou non de bluff, une chose est certaine: les supercalculateurs exaflopiques ne sont déjà plus une idée d’avenir mais un thème du présent.

Repéré par Thomas Burgel sur The Next Platform

28/10/2021 à 7h34  korii.slate.fr

Rutilant, le tout nouveau superordinateur de Météo France. | Fred SCHEIBER / AFP

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Asher Cohen

Si la puissance d’un pays dépend de sa puissance de calcul, où en est la France dans ce domaine ? Dans quelle université française étudie-t-on les supercalculateurs hexaflopiques, thème du présent? Comment les français, qui se disent les plus intelligents de la planète, vont-ils tenir dans cette compétition internationale ? Manquent-ils de moyens humains quand ils ont 6 millions de chômeurs à employer? Ou bien préfèrent-ils discuter de l’importance d’avoir un prénom français ou de savoir si les Juifs restent fidèles à leurs traditions?

La Chine a pour objectif la place de première puissance technologique mondiale. Plus de la moitié des brevets actuellement déposes dans le Monde sont d’origine chinoise. Le chinois va rapidement être reconnu comme langue scientifique mondiale et tout chercheur sérieux doit faire l’effort de l’étudier, d’autant plus que les chinois n’hésitent pas à payer grassement ceux qui leur apportent de la matière grise et de la technologie.

Il est certain qu’actuellement la Chine ne dépense que 120 milliards de dollars annuels pour sa défense quand les États-Unis en dépensent 700, mais dans plusieurs domaines elle atteint déjà la parité avec les américains, voire les dépasserait même, comme dans le cas des supercalculateurs. Alors que les français continuent a mépriser les Chinois. Ils sont en train de la leur mettre bien profond, d’autant plus qu’ils font financer leur développement avec les fonds de pension des entreprises françaises. Chapeau bas, messieurs !