« J’aime les Juifs !» Cette voix, celle du grand historien que fut Jules Michelet (1798-1874) : « J’aime les Juifs. Je n’ai perdu aucune occasion de rappeler leurs martyrs, leurs vertus de famille, les admirables talents qu’ils ont déployés de nos jours. Comment ne pas être touché de la destinée de ce peuple, auteur du monde chrétien, et tellement persécuté… Respect au peuple fidèle dont le culte antique nous garde le type d’où l’on partit, où l’on retourne… celui où va l’avenir. Respect à la vive énergie qui, du fond oriental, a suscité de nos jours tant de talents imprévus, savants, artistes en tout art. ».

                                                                             L’ostracon de Khirbet Qeiyafa

L’histoire d’Israël est unique. Un exemple: l’été 2008, une inscription sémitique ancienne, datée du début du Xème siècle, peinte sur un tesson de poterie fut trouvée à Khirbet Qeiyafa, une ancienne forteresse implantée à vingt kilomètres à l’ouest de Jérusalem, en bordure de la vallée d’Elah où David aurait affronté le géant Goliath. Le fragment de poterie découvert porte cinq lignes de texte, partiellement effacé, sous forme d’une instruction sociale relative aux esclaves, aux veuves et aux orphelins. L’appartenance à la culture hébraïque proprement dite est soutenue par des mots spécifiques de l’hébreu comme « faire », « travailler » et « veuve ». La traduction proposée est pétrie de culture juive et l’on croirait avoir affaire à un verset biblique :

_ … « Vous ne devriez pas faire cela, mais adorer l’ Éternel.
_ Jugez l’esclave et la veuve.
_ Jugez l’orphelin et l’étranger. Plaidez pour l’enfant.
_ Plaidez pour le pauvre et la veuve.
_ Protégez le pauvre et l’esclave. Soutenez l’étranger. »

Oui, je sais, cela ressemble à l’éthique valorisée dans nos sociétés démocratiques. C’est que nos sociétés sont les héritières, non seulement des grecs, pour la pensée, mais d’Israël pour notre éthique et la morale.

                                                                      Khirbet Qeiyafa — Wikipédia

 

Oui, j’aime les Juifs, nous ne les méritons pas! Les Juifs ne peuvent désavouer leurs fondamentaux au risque de disparaître, ils s’y obstinent depuis des millénaires. Par contre, notre antisémitisme a probablement la même durée. Après de sombres années, nous avons proclamé « plus jamais ça! », nous avons espéré et construit le sens de l’universalité, le sens de la fraternité de chaque être humain. Aujourd’hui, comme hier, c’est au détriment des Juifs et du Sionisme qui lui est assimilé. Nos sociétés revendiquent des valeurs humanistes, pourquoi est-elle sélective dans ses prises de positions ? Elle porte bien un idéal, mais elle le trahit manifestement. Que sont devenues nos belles constructions humanistes.

Texte de Jules Michelet

Adapté par Christian Rayet tribunejuive

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MELES Alice

Texte Jules Michelet