Des séparatistes arabes attaquent le bureau du gouvernement iranien
L’ASMLA revendique avoir tué deux officiers de sécurité, alors qu’un militant déclare qu’il n’y a eu que des blessés.
BEYROUTH – Un groupe spéaratiste armé du Sud-Ouest de l’Iran a attaqué un bureau du gouvernment durant le weekend lors du dernier incident sécuritaire qui bouscule la région du Ahvaz peuplé ethniquement d’Arabes.
Le Mouvement de Lutte Arabe pour la Libération de l’Ahvaz (ASMLA) a diffusé un communiqué dimanche, revendiquant sa responsabilité dans l’opération armée à Susangerd, disant avoir tué deux officiers de la sécurité.
Ce groupe affirme que ses Brigades du Martyr Moheiddin Al Nasser ont attaqué un bureau administratif du gouvernorat à 23 h 30, samedi soir, avec des « grenades fabriqués à la main » et que ses hommes ont ouvert le feu sur des forces de la sécurité gardainty le bâtiment aves des armes légères.
« La conséquence de cette opération héroïque est que deux membres des froces de sécurité perses ont été tués ezt trois autres blessés et qu’une voiture appartenant aux forces de sécurité a pris feu », selon ce communiqué.
En retour, la télévision al-Arabiya a cité un militant anonyme de la région disant que deux gardes avaient bien été blessés dans cette frappe, mais sans mention qu’aucun ne soit mort.
Les organes de presse iraniens ont couvert cette attaque, le Rahyab News rapportant que »des gens non-identifiés » avaient mis le feu au bâtiment avant d’ouvrir le feu sur lui, après quoi ils se sont enfuis des lieux.
Cet article ne fait aucune mention de l’ASMLA ni de séparatistes actifs dans la région, qui a été frappée par de nombreuses protestations en mars dernier.
A video released by ASMLA montre l’attaque de samedi soir, à Susangerd.
A la suite de l’attentat, un officier de la branche militaire du parti a déclaré à Al-Khaleej Online que « les cadres de l’ASMLA se préparent à un certain nombre d’opérations dans un proche avenir ».
« Ils vont transformé Ahvaz en un feu qui brûle tous ceux qui sont liés à l’occupation perse », a affirmé ce responsable anonyme.
« Les jours à venir seront remplis d’opérations héroïques qui feront trembler les pierres angulaires [les piliers] de l’ennemi perse ».
La plus récente des attaques de l’ASMLA survient des semaines après que le groupe ait revendiqué sa responsabilité pour un certain nombre d’attaques armées contre la sécurité iranienne, dans la province du su-ouest, au Khuzestan.
L’ASMLA dit que l »a résistance nationale Ahvazi » a mené sept attaques contre les forces de sécurité iranienne depuis le 19 mars.
A la mi-mars, le dirigeant de l’ASMLA a menacé que la branche armée de son groupe, les Brigades du Martyr Moheiddin Al Nasser était prêt à administrer « des coups douloureux » aux forces de sécurité, si elles continuaient à réprimer les manifestations dans la région.
« Dans les prochains jours, l’Ahvaz connaîtra des événements violents entre l’occupant et les Ahvazi [Arabes] », a promis Habib Jaber al-Ahvazi, au beau milieu de protestations grandissantes dans la région.
Les troubles ont débordé au-delà du Khuzestan, à la suite de l’immolation de Younes Asakereh, un vendeur de rue de Khoramshahr, le 13 mars, pour protester contre la confiscation de son stand de vente.
Dans les jours qui ont suivi, les autorités iraniennes ont arrêté des habitants locaux soutenant un club de football saoudien, en visite, contre le club de foot local de la capitale provinciale d’Ahvaz.
Ces arrestations ont déclenché une mêlée, alors qu’un certain nombre de fans locaux, qui avaient brûlé une affiche de l’ancien Guide Suprême l’Ayatollah Ruhollah Khomeiny, se sont affrontés avec les forces de sécurité et mis le feu à l’un de leurs véhicules. .
Des manifestations supplémentaires se sont poursuivies le 24 mars, où des manifestants ont tenu une procession funéraire pour Asakereh à Ahvaz et chanté des solgans contre le régime, alors que deux autres manifestations ont éclaté dans les villes de Shush et Khafajiyya, la semaine suivante.
Al-Arabiya, le 31 mars, a cité des associations des droits de l’homme acitves dans la province du sud-ouest iranien, disant que les autorités criagniaient que les manifestations puissent se propager à travers toute la région, qui abrite une population importante d’Arabes.
Le Khuzestan a longtemps été le théâtre de troubles contre les autorités dirigeantes, y compris du temps de la dynastie royale Pahlavi, qui a réprimé une révolte dans la région en 1924. au cours des décennies suivantes, des violences sporadiques ont éclaté dans les régions de la province peuplées d’Arabes, la plus notoire étant celle de 1979, où plus de 100 résidents ont été tués dans une insurrection, à la suite de la révolution iranienne.
A la mi-avril 2005, Ahvaz a été l’épicentre de quatre jours de protestation que les militants de l’opposition disent avoir fait au moins 50 morts. Six ans plus tard, des manifestations se sont tenues pour la commémoration des événements de 2005, et se sont avérées aussi meurtrières, laissant au moins une douziane de tués.
L’ASMLA, fondée en 1999, a mené un certain nombre d’attaques au Khuzestan, dont deux attaques à la bombe à Ahvaz, en 2006.
Adaptation : Marc Brzustowski
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