Ils campaient à Rephidim, mais il n’y avait pas d’eau à boire pour le peuple. Le peuple se querellait avec Moïse et disait : « Donnes-nous de l’eau à boireé. Moïse leur a dit : « Pourquoi vous querellez-vous avec moi? Pourquoi testez-vous D.ieu? ». Hachem dit à Moïse : « Prends dans ta main le bâton avec lequel tu as frappé le Nil et va »
« Frappes-le rocher et l’eau en jaillira ». Moïse le fit, sous le regard des Anciens d’Israël. Il a désigné cette endroit Massah et Méribah,parce que les Israélites se sont querelleés et ont testé Hachem. Puis Amalek vint et il combattit les Israélites à Rephedim.
Chaque fois que Moshe levait ses mains, Israël prenait le dessus ; et chaque fois que Moshe baissait sa main, Amalek prévalait. Et Joshua vainquit Amalek et son peuple par l’épée(Exode 17).
Environ 3.200 ans plus tard, Moïse ne reconnaîtrait pas Rephidim. En 1967, cela s’appelait Bir Gafgafa et a été le site de la plus grande base aérienne égyptienne dans le Sinaï, connue comme étant « La Base 244 des Forces Aériennes égyptiennes ».
C’est de là que le dirigeant égyptien Gamal Abdel Nasser avait déclaré, cette année-là : « Si Rabin veut la guerre, allons-y! »
Et c’est ainsi que les forces aériennes israéliennes ont préventivement pulvérisé l’Air Force égyptienne au sol, au tout début de la Guerre des Six-Jours, et que Bir Gafgafa fut la première frappée. Rephidim s’est ensuite transformé en Baha 3, la principale base des opérations des forces aériennes de Tsahal, dans le Sinaï, au cours de la Guerre d’Usure, puis de la Guerre de Yom Kippour. Elle était soutenue à 8 kms de distance par une station radar et de guerre électronique.
Mais ensuite, Rephidim, alias Bir Gafgafa est restée dans l’histoire dans sa réincarnation suivante, comme étant la toute premier base dont Israël s’est retiré en 1979,après que le Premier Ministre Menachem Begin et le Président égyptien Anouar El Sadate aient signé les accords de paix de Camp David, le premier pacte de paix obtenu par Israël avec une nation arabe.
Encore 37 ans plus tard et en 2017, Rephidim sert à présent un autre Président égyptien, Abdul-Fatteh El-Sisi, dans le cadre de sa lutte à mort contre la filiale de l’Etat Islamique dans le Sinaï.
L’Air Force égyptienne est en cours de transformation du petit terrain d’aviation qui s’y trouve pour en faire la plus vaste base aérienne en Egypte, cette fois, avec le concours d’Israël. La base est en train d’être taillée afin de servir à une vaste gamme d’avions de guerre différents, d’hélicoptères d’attaque et de drones, par de longues pistes d’envol, des hangars et des dépôts de stockage pour les missiles et bombes,ainsi que le carburant.
Les Egyptiens ont construit un énorme hangar de 70m sur 57m afin d’abriter les drones Wing Loong de longue portée, achetés à la Chine, qui font 9m de long et 14 m d’envergure d’aile. Les Wing Loongs sont aussi déployés dans la Base aérienne d’Uthman dans le Désert de l’Ouest, à juste 68 kms de la frontière libyenne.
Cette énorme base disposera aussi d’un large terminal de passagers à son extrémité Nord-Est afin de permettre le transit des gros contingents de l’armée déployés dans le Sinaï. Aujourd’hui, les 22ème et 3ème Armées mènent cette guerre contre la terreur dans le Sinaï, soutenues par les unités des Garde-Frontières, qui entreprennent un entraînement spécial en matière de techniques anti-terroristes.
Rephidim est aujourd’hui encerclé par des groupes composant le Nouvel Amalek, l’ex-Ansar Beit al-Maqdis ou Wilayat Sinaï, qui a prêté allégeance à l’Etat Islamique et à son Chef Abu Bakr al-Baghdadi, pour combattre l’Egypte et son gouvernement. La base n’est accessible que par air ou par des convois escortés de véhicules blindés.
Mais El-Sissi cogite des plans ambitieux pour les vaincre, selon les sources des renseignements militaires de Debkafile. La mission de Bir Gafgafa est de fournir un bouclier aux forces égyptiennes combattant dans le Sinaï, ainsi que de sécuriser le Canal de Suez, l’une des voies d’eau les plus importantes au monde, contre les attaques de Daesh.
Elle servira aussi de foyer pour coordonner les opérations aériennes sur le Sinaï et la frontière libyenne. Il est d’une importance vitale pour empêcher les réseaux djihadistes basés en Libye ingouvernable et au coeur de la Péninsule du Sinaï qui échappe à la loi, d’atteindre les principales villes d’Egypte.
L’importance de cette mission a été démontrée cette semaine. Le 9 avril, le Président El-Sissi a révélé que trois gangs de terroristes s’étaient infiltrés dans le pays depuis la Libye et ils ont envoyés deux terroristes-suicide pour pour faire exploser deux églises coptes célébrant le dimanche des Rameaux, prenant la vie à 45 personnes et en blessant 150.
La menace des djihadistes pointent de bien plus d’une manière. Le jour suivant, Israël a fermé son point de passage de Taba dans le Sinaï égyptien aux vacanciers israéliens affluant pour se rendre dans les stations balnéaires, après que ses services de sécurité aient reçu des renseignements à propos d’une attaque visant à commettre un enlèvement ou une mise à mort parmi les plus de 10.000 vacanciers israéliens.
DEBKAfile Analyse Exclusive 10 avril 2017, 4:50 PM (IDT)
Adaptation : Marc Brzustowski
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