Gustav Meyrink et son livre Le Golem (4/5) par Maurice Ruben Hayoun

Dès le début de ses études de théologie à l’université de Tubingen entre 1721 et 1725, Oetinger était convaincu que  la maîtrise  des sources rabbiniques était indispensable à la compréhension de la doctrine chrétienne.

Son Autobiographie nous apprend qu’il s’attela à l’étude des rabbins et des enseignements qu’ils tirèrent des Écritures. Il souligne aussi qu’en comparant le style de l’Ecclésiaste à celui des Proverbes, il parvint à se faire une idée de la sensibilité rabbinique.

Des années durant, il  consacra le meilleur de ses jours et de ses veilles à cette étude qui était si différente du mode de pensée germanique. La différence entre ces deux univers mentaux était telle que l’on ne s’y habituait qu’en en commençant l’étude à un très jeune âge. Parmi les auteurs juifs étudiés, Oetinger cite nommément Saadia Gaon, les Ikkarim (Principes ou dogmes du judaïsme) de Joseph Albo et  le Mashmiya’ yeshu’a (L’annonceur du salut) d’Isaac Abrabanel, le père de Léon l’hébreu, l’auteur des Dialoghi d’amore qui, fidèle à l’esprit de la Renaissance, mêlait subtilement les thèmes kabbalistiques au néoplatonisme.

Mais Oetinger ne s’est pas contenté d’un savoir livresque, il a recherché un contact direct avec les rabbins. Ses premières tentatives de lire les sources kabbalistiques dans le texte n’ont pas pu aboutir, en raison avoue-t-il, du caractère ardu des sources.

Alors même qu’il poursuivait ses études à Tubingen, Oetinger entretenait une correspondance érudite avec un cercle de Francfort qui s’adonnait à l’examen approfondi des textes kabbalistiques et notamment de la Kabbala Denudata du baron Knorr von Rosenroth. Dans ce cénacle d’ésotéristes se trouvait le juriste Johann Jakob Schutz, qui marqua durablement les débuts du piétisme allemand et dont la fille, assistée du conseiller Fende, alliait des tendances mystiques à un vigoureux zèle missionnaire.

Mais les doctrines de Fende, et surtout sa christologie et sa dogmatique se rapprochaient plus d’Arius (256-336) que d’Athanase. Fende reprenait les thèses de l’orthodoxie juive qui voyait en la Sagesse une simple hypostase et non point un élément constitutif de la divinité. Certes, il accordait à cette sophia le rang le plus élevé parmi les créatures, mais sans en faire une entité divine en soi.

Oetinger qui n’avait étudié les textes kabbalistiques que dans cette perspective se sentit terriblement ébranlé dans a foi en la doctrine trinitaire et la christologie qui en découlait.

Voici ce qu’il rapporte dans son autobiographie : «A cette époque là (vers 1723) nous lisions avec passion toutes les brochures du conseiller Fende . Il y développait les doctrines du célèbre juriste Schutz et, se servant de citations tirées de la Kabbala Denudata, réussissait à mettre les passages des Évangiles en accord avec les théories d’Arius. Une telle lecture nous plongea dans un grand désarroi et nous conduisit à relire de près tous les passages de l’Ecriture qui évoquaient l’aspect divino-humain du Christ et la forme que la divinité assumait en lui.»

Par la suite, après une étude approfondie des textes kabbalistiques, Oetinger déploya de gros efforts pour montrer que les sefirot n’étaient pas des créatures mais des formes que prenait la manifestation de la présence divine au sein du monde créé.

Cependant, la crainte ne l’a jamais quitté de voir cette doctrine des sefirot et celle de l’Adam kadmon être comprise dans le sens d’Arius. Oetinger a tout fait pour préserver l’interprétation orthodoxe de la trinité selon le magistère de l’Eglise.

Dans son écrit Theologia ex vitæ deducta (Théologie déduite de la vie, 1765), il polémique contre cette doctrine arianiste qui identifie l’Adam kadmon et le logos. Au fond, tout l’intérêt de la kabbale chrétienne y était contenu.

La fréquentation de la maison de ce curieux conseiller Fende par le jeune étudiant Oetinger fut des plus fructueuses pour la poursuite de ses études kabbalistiques. C’est là qu’il fut présenté à un éminent représentant de la communauté juive de Francfort qui s’adonnait aux mêmes études que lui mais qui était bien plus avancé que son futur disciple.

Cet homme, du nom de Koppel Hecht, avait déjà sa propre idée de l’ésotérisme juif et s’était fait une conception kabbalistique qui ressemblait fort à celle des Dialogues d’amour de Léon l’Hébreu lequel (on l’a déjà dit) accordait au néoplatonisme une place considérable dans son système.

Même trois décennies après leur première rencontre, Oetinger évoquera son maître es kabbales avec gratitude et admiration.

Tant dans son autobiographie que dans son ouvrage, consacré à l’eschatologie et intitulé Die güldene Zeit,  Koppel Hecht se voit accorder un rôle important dans le développement spirituel d’Oetinger : «En raison des questions assez inhabituelles que je lui posais en matière de philosophie juive, à savoir ce qu’il fallait entendre par arikh anpin ( long visage, le Longanime) et ze’ir anpin (court visage), Koppel Hecht finit par me prendre en affection. Je lui rendis précisément visite lors de la fête des tabernacles. S’appuyant sur des documents très rares il me démontra, à l’aide de la chronologie et du Talmud, que Platon avait été le disciple de Jérémie auprès duquel il puisa ses concepts fondamentaux.  Je rendis grâce au Ciel pour une telle aubaine. J’admirais Platon depuis fort longtemps et m’étais toujours demandé où il avait bien pu puiser cette description de la cité de Dieu qui concordait tant avec celle de l’Apocalypse, comment il avait réussi à parler avac tant d’inspiration du Verbe du commencement, des trois sefirot suprêmes et des trois formes (Gestalten) de la divinité, d’où il avait tiré sa théorie des idées, ces modèles préfigurant les créatures en Dieu, lui qui écrivait (Platon) que la physique repose sur des expériences et la théologie sur des  paroles divines ; et je m’étais aussi souvent demandé pour quelle raison Platon s’en référait  à la théorie de la connaissance en écrivant ceci :  j’admets faire partie du monde supérieur et avoir atteint la vie éternelle par le biais d’une insaisissable lumière qui finit par me quitter car une telle contemplation réussit à m’épuiser et à me faire sombrer dans l’imaginaire.»

Plus tard, dans son écrit sur la Lehrtafel de la princesse Antonia,  Oetinger commence à exprimer des doutes sur la juste interprétation de la trinité en se réclamant de son maître et ami Koppel Hecht selon lequel l’Eglise avait commis une erreur en voyant dans la troisième «personne» de la divinité trine la sophia (hochma) des kabbalistes. Hecht est même allé jusqu’à dire à son protégé que la doctrine trinitaire lui paraissait étrange (wunderlich).

Ceci conduisit Oetinger à éviter, chaque fois qu’il le pouvait, l’expression personne en parlant de la trinité afin de ne pas éveiller le soupçon de tri-théisme.

Hecht a encore renforcé son ascendant sur le jeune Oetinger en lui confiant qu’il admettait bien que le Messie était déjà venu et qu’il existait un auteur qui avait parlé des sefirot et de la divinité avec plus de clarté que le Zohar lui-même.

Et cet auteur n’est autre que le savetier Jakob Boehme qu’ Oetinger considérera comme un authentique prophète et consacrera sa vie à  commenter ses œuvres.  Koppel Hecht insista sur la chance des chrétiens de pouvoir disposer d’un tel guide en matière de kabbale…

Totalement conquis par son mentor juif, Oetinger lui demanda comment il devait s’y prendre pour comprendre convenablement la kabbale…

Koppel l’en dissuada, soulignant qu’il ne pourrait pas y parvenir et lui conseilla vivement de s’en tenir aux saintes Ecritures.  Et les lumières de Boehme suffiraient à lui en faciliter l’accès et la profonde intelligence.

Hecht sortit ensuite un exemplaire du Nouveau Testament qu’il lisait régulièrement et répéta que le Messie était déjà venu mais qu’il ne pouvait se dévoiler aux chrétiens en raison de leurs doctrines étranges. Il souligna le caractère irraisonnable (sic !) de la Trinité, ajouta qu’il était faux de diviser Dieu en trois personnes et que le Messie n’était nullement la seconde entité de ce trio.

En guise de preuve, il alléguait l’expression le roi-Messie qui, dans le Zohar, était au-dessus du monde de l’émanation (olam ha-atsilut); la kabbale y a toujours vu le roi-Messie mais jamais la deuxième personne de la Trinité. Hecht conclut son exposé en ces termes : tout ceci devrait être présenté de façon entièrement différente si l’on voulait satisfaire aux exigences de la saine raison

De telles remarques restrictives impressionnèrent Oetinger qui comprit que si la kabbale parvenait à prouver que ses prophéties concernant le Messie étaient incarnées par Jésus, elle n’était pas en mesure d’admettre en sa créance  les formes doctrinales utilisées par l’Eglise pour enseigner sa doctrine trinitaire et qu’en lieu et place, elle devait proposer une nomenclature séfirotique  qui renseigne sur la vie interne de la divinité.

Oetinger en tirait une double conclusion : les kabbalistes chrétiens ne parviendraient jamais à avaliser la dogmatique chrétienne dans sa totalité, mais seulement à rapprocher le christianisme du judaïsme ; enfin, en qualité de kabbalistes chrétiens, c’est-à-dire ancrés dans leurs croyances chrétiennes, ils ne pouvaient qu’entrer en conflit avec les doctrines traditionnelles, voire même les autorités ecclésiastiques. Les mystiques juifs et chrétiens ne pouvaient se rencontrer qu’aux frontières extrêmes de leurs religions respectives
.
De telles rencontres eurent bien lieu mais elles n’allaient pas toujours dans le même sens, celui de juifs découvrant soudain la véridicité du christianisme et franchissant le pas de la conversion.

Cette kabbale chrétienne a réservé quelques surprises lorsqu’on apprit la conversion au judaïsme de Johann Peter Späth. qui découvrit l’étonnante convergence de la kabbale juive et des doctrines de Jakob Boehme, vers la fin du XVIIe siècle. Pourtant, cet homme avait été, des années durant, un proche collaborateur de Knorr von Rosenroth et avait aussi largement subi l’influence de van Helmont. La kabbale chrétienne pouvait donc être aussi productive dans un sens contraire à l’esprit de ses auteurs : attirer les juifs vers la foi chrétienne…

Spâth ira jusqu’à recommander de brûler la Kabbala denudata de Knorr à laquelle il avait pourtant prêté main forte. Non pas qu’il la déconsidérât soudainement, mais parce qu’il lui reprochait de divulguer aux masses incultes et aux ignorants de toutes sortes les mystères ardus du Zohar.  De manière assez étrange,, Spâth plaçait sa conversion sous le signe des rencontres judéo-chrétiennes. Ne dit-il pas pour se justifier : je n’ai pas déserté, je n’ai fait que vous précéder…

Mais son exemple ne fut pas suivi par Oetinger qui continua à tenir fermement à sa foi chrétienne. En 1759, il rappelle encore le souvenir de Koppel Hecht qui lui ouvrit les yeux sur les sources de Platon. Il est vrai que Philon d’Alexandrie, contemporain de l’avènement du christianisme, fut le premier à émettre cette hypothèse d’une dépendance de Platon vis à vis de la Bible. Jusqu’à Pic de la Mirandole, cette hypothèse ne sera pas remise en question.

Au vu de ce qui se précède, Oetinger fut un véritable kabbaliste chrétien, travaillant de première main sur de sources juives et tentant de les adapter aux idées théosophiques chrétiennes.

La vie de ce théosophe, disciple de Böhme, couvre la quasi-totalité du XVIIIe siècle allemand, donc l’époque de Moïse Mendelssohn (1729-1786) et du siècle des Lumières. Mais cet esprit nouveau n’a pas réussi l’influencer ni à contenir la diffusion de la kabbale lourianique, jadis très implantée en Bavière et dans l’Allemagne méridionale.

Après sa fructueuse rencontre avec son maître francfortois Koppel Hecht, Oetinger souhaitait aller toujours plus avant dans ses recherches kabbalistiques. Le hasard lui fit rencontrer à Halle un érudit kabbalistique dont il nous a tu le nom et qui lui parla avec passion du fondateur de la kabbale de Safed, Isaac Louria.

Le kabbaliste anonyme de Halle lui fit connaître l’ouvrage exposant les principales doctrines lourianiques, le Ets hayyim (l’Arbre de vie) mis en forme par son disciple préféré, Hayyim Vital. Pour s’en séparer, le kabbaliste de Halle exigea un prix très élevé dont Oetinger s’acquitta sans rechigner, tant était grande sa volonté de s’approprier les idées de Louria. Le résultat dépassa toutes les espérances du théologien chrétien qui, il faut bien le dire, lisait ces textes kabbalistiques avec de nombreuses arrière-pensées apologétiques chrétiennes…

Il ne se contente pas de s’en référer à Isaac Louria dans ses écrits savants, il le cite même dans ses sermons dominicaux. En lisant l’Arbre de vie de Louria à sa façon, Oetinger parvient à la conclusion que la théologie kabbalistique elle-même considère que son accomplissement a lieu dans la révélation chrétienne.

A son tour, Oetinger emprunte donc le chemin de ses prédécesseurs qui interprétaient la kabbale dans un sens apologétique et missionnaire. Afin de convaincre les juifs orthodoxes de la véridicité du message chrétien. : en leur montrant que leurs propres écrits annonçaient la venue du Christ.

Alors que les idées de son maître Jakob Boehme avaient été officiellement condamnées, Oetinger rédigea un texte intitulé Idées pour la défense de Jakob Boehme où il défend un homme accusé d’hérésie et met en valeur de nombreuses convergences entre la kabbale juive et le christianisme. Les appréciations positives que Oetinger porte sur Louria et son œuvre ont le mérite de faire ressortir les correspondances internes entre le piétisme et le hassidisme du Baalshemtob qui ne quitta ce monde que vers 1765…

Pour se faire une idée de l’enthousiasme d’Oetinger en découvrant la personnalité et les œuvres d’Isaac Louria, le fondateur de la kabbale de Safed, il faut résumer la présentation qu’en fait le théologien allemand : Peu avant la naissance de Jakob Boehme vivait à Jérusalem un homme divin sur le berceau duquel la shekhina s’était penchée et auquel le prophète avait consenti une part de son esprit visionnaire.

Il se nommait Isaac Louria et sa biographie est retracée dans un ouvrage intitulé Emék ha-Mélékh (La vallée du roi). Assurément, Boehme ignorait tout de Louria et pourtant leurs idées se rejoignent ; l’un écrivait en hébreu sur les mystères de la psyché humaine, des caractères, de la puissance évocatrice du verbe divin et du symbolisme kabbalistique en général. On raconte même que tous les soirs il se levait aux alentours de minuit pour méditer les versets de la Tora de Dieu…

C’est alors que lui apparaissaient Moïse et le prophète Elie. Louria récitait des prières spéciales pour faire cesser la captivité d’Israël en exil (le-hatsil ha-shekhina min ha-galout), ce que Oetinger rapprochait du chapitre XI de l’Apocalypse.

Un juif italien, nous assure Oetinger, lui aurait certifié avoir eu de telles visions nocturnes, à la suite des mêmes oraisons jaculatoires destinées à redresse «la cabane de David qui chancelle» (sukkat David ha-nofélét), c’est-à-dire le Temple de Jérusalem.

Que renferme ce livre de Louria intitulé l’Arbre de vie ? Il s’agit d’un commentaire profond du Zohar, ouvrage remontant selon Oetinger à l’époque de l’Apôtre Paul puisque son auteur n’était autre qu’un tanna talmudique de la même époque, rabbi Siméon ben Yochaï sur la tombe duquel Louria allait se recueillir régulièrement.

Il y demandait aux anges l’autorisation de divulguer ce qu’il savait de la fin des temps mais se voyait contraint de l’écrire de manière fort obscure. Evidemment, les révélations faites à Jésus étaient incomparablement plus claires et plus directes. Bien que ce juif (Louria) n’ait jamais réalisé que Jésus dépassait tous les autres prophètes, il insinue sur lui des choses que ses coreligionnaires redoutent de révéler à des chrétiens et qu’ils censurent, comme le montrent certains ouvrages ultérieurs.

Et pourtant, c’est grâce à celui qui est, qui était et qui vient (Apocalypse 1 ;4) que nous pouvons comprendre pour quelle raison le monde n’est pas passé plus tôt de l’invisible au visible. C’est aussi à lui que renvoient les trois sefirot supérieures, les sept esprits (Apocalypse 11)…

C’est encore le nom du Christ qui nous permet de comprendre l’Adam kadmon, les fameuses lumières, les étincelles d’âmes, les cosses (le royaume des ténèbres), les vases brisés et par la suite recollés, les roues du char d’Ezéchiel, la différence entre le créé et le formé (Isaie 4 ;7 : «tous ceux qui se nomment de mon nom, ceux que j’ai, pour ma gloire, créés, formés et faits), le sauvetage des étincelles de lumière du domaine de l’impureté et leur reconduite vers les régions supérieures, la faute d’Adam et ses conséquences…

Au terme de ce long exposé à la gloire d’un Isaac Louria lu avec des lunettes chrétiennes, Oetinger note ceci : Ce système est si digne d’éloges que nul homme censé ne saurait y voir un simple produit de l’imagination… Il ajoute que tous ces mystères sont enveloppés dans d’obscures allégories provenant des membres du corps humain.

Et cela lui suffit pour y voir le noyau de l’Incarnation du Verbe, exprimée de manière fort obscure sous la plume du mystique juif, alors que Boehme a dit tout cela de manière si limpide.

Même les plus faibles d’entre nous, ajoute Oetinger, pour peu qu’ils fassent preuve de patience et veuillent bien se concentrer suffisamment, ne manqueront pas de percevoir les rayons de ce soleil éclatant. Aujourd’hui, dit-il, nous vivons des jours de l’esprit, i.e. les temps messianiques…

Mais l’enthousiasme missionnaire kabbalistique de Oetinger ne s’arrete pas là : dans un texte intitulé Entretiens sur la grande pretrise de Jésus (1772), il cite un autre écrit attribué à Louria, les Kawwanot ha-Ari et rapporte son explication du passage talmudique relatif aux dix martyrs du royaume (de Rome : assara harougué malkhout) : en ces temps reculés, les apostasies furent si nombreuses que les hommes n’avaient plus la force de faire monter les eaux féminines (allusion à la force sexuelle défaillante des hommes) afin de purifier par la prière les étincelles d’âmes qui s’étaient éteintes.

La mort en martyrs de ces dix hommes devenait nécessaire afin que les prières pussent trouver le chemin du ciel depuis le Temple. Et Oetinger de conclure : les juifs reconnaissaient donc, par cet aveu, qu’en cas de totale impuissance on avait besoin d’effusion de sang afin de retrouver de la vigueur. .

Oetinger : je les ai donc convaincus que le Messie devait donner son sang afin de rédimer les étincelles d’âmes, ce qui fournira au monde une force vitale renouvelée. (A suivre)

Maurice-Ruben Hayoun

Le professeur Maurice-Ruben Hayoun, né en 1951 à Agadir, est un philosophe, spécialisé dans la philosophie juive, la philosophie allemande et judéo-allemande de Moïse Mendelssohn à Gershom Scholem, un exégète et un historien français. il est également Professeur à  l’université de Genève. Son dernier ouvrage: Joseph (Hermann, 2018)

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