Le gouvernement turc reçoit de nombreuses critiques de pays européens du fait de sa politique répressive entamée après le putsch manqué du 15 juillet

Le président Recep Tayyip Erdogan est cependant loin d’être isolé puisqu’il continue d’avoir des marques de soutien de la part du monde musulman. Une semaine après le putsch raté, l’Union internationale des savants musulmans (UISM) a fait savoir que fomenter un coup d’Etat contre un gouvernement légitime tel que celui de la Turquie est « un péché majeur ».

Yusuf Al-Qaradawi, président de l’UISM, a appelé les gouvernements des pays musulmans à s’unir autour de la Turquie afin de lui apporter un soutien diplomatique, économique et médiatique. « La Turquie démocratique et religieuse est une alliée qui ne doit pas être trahie », explique l’ouléma, figure charismatique de la confrérie des Frères musulmans.

Yusuf Al-Qaradawi, qui avait été soutenu par le président turc lui-même après le placement du prédicateur dans la liste rouge d’Interpol en décembre 2015, a dénoncé l’attitude des pays occidentaux qui, selon lui, se taisent sur la situation en Birmanie ou les arrestations arbitraires en Egypte mais vont parler « des droits des putschistes en Turquie ». Il a également souligné que l’opposition turque est « bien traitée comparativement à celle d’autres pays, et c’est pourquoi l’Histoire retiendra qu’elle a refusé de voir son rival politique tomber par la voie militaire ».

L’Organisation de la coopération islamique (OCI) a emboîté le pas du leader de l’UISM. Mercredi 27 juillet, les ministres des Affaires étrangères des pays de l’OCI ont adopté un projet de résolution classant le mouvement Gülen comme organisation terroriste. Cette résolution adoptée lors d’une réunion préparatoire devra être validée une seconde fois lors du 43e Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’OCI en octobre prochain à Tachkent, capitale de l’Ouzbékistan.

Le projet a été approuvé à l’unanimité des délégués, à l’exception de celui de l’Egypte qui a exprimé des réserves, en raison des « des procédures juridiques ». L’OCI prend ainsi parti contre Fettullah Gülen, ennemi juré du président Recep Tayyip Erdogan, exilé en Pennsylvanie aux Etats-Unis depuis 1998. Le gouvernement turc l’accuse d’être à l’origine du putsch du 15 juillet.

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