L’homme du Jour. Enrico Macias. En Israël il est célèbre et adoré

Par |décembre 13th, 2019
Enrico Macias. Rencontre avec l’auteur-compositeur et chanteur français qui fête ses 81 ans le 11 décembre 2019. (Source : Amomama)
ORIGINES D’ENRICO MACIAS.

Le chanteur se définit lui-même comme juif, d’origine berbère d’Aïn Abid. Son père est violoniste dans l’orchestre de Raymond Leyris, dit Cheikh Raymond – son futur beau-père. Il apprend la guitare en compagnie de son cousin Jean-Pierre, mais également avec des amis gitans qui le surnomment « petit Enrico ».
Son nom d’artiste est la résultante d’une erreur de la secrétaire de la maison de disques qui a mal saisi son nom lors d’un appel téléphonique. Elle le baptise Macias au lieu de Nassia.

L’EXIL DE L’ARTISTE

Il suivait une carrière d’enseignant, même s’il a continué la pratique de la guitare.  En 1961, la guerre d’indépendance algérienne et l’assassinant de son beau-père le musicien Cheick Raymond Leyris ont énormément affecté Enrico Macias. Sa famille décide de s’expatrier.

SA CARRIÈRE

Tout d’abord instituteur en 1956, il se joint à l’orchestre de Cheikh Raymond. Ce dernier, symbole de l’échange entre les communautés d’Algérie, est tué en juin 1961, à Constantine. La famille Ghenassia choisit de quitter l’Algérie en juillet 1961, 11 mois après la fin de la guerre. C’est au cours de cette traversée nostalgique de la Méditerranée comme plusieurs expatriés, qu’il compose à la guitare « J’ai quitté mon pays, j’ai quitté ma maison ».

À Paris, Enrico travaille de manière irrégulière et survit avec des petits boulots tout en se produisant dans les cabarets, jusqu’à ce que sa carrière décolle quand il assure la première partie d’un concert de Gilbert Bécaud et passe pour la première fois à la télé en 1962. Il adopte alors le nom d’artiste d’Enrico Macias et sort son premier disque en 1963.

VIE PRIVÉE

En 1962, il épouse Suzy Leyris, la fille de Raymond Leyris, avec qui il a eu deux enfants, Jocya et Jean-Claude et cinq petits-enfants. Son épouse Suzy, née en 1940, s’est éteinte en décembre 2008, des suites d’une longue maladie cardiaque. Le chanteur célèbre son 81ème anniversaire le 11 décembre 2019.

Source Amomama

ENRICO MACIAS ET ISRAËL.

En janvier 2006, Enrico Macias est décoré par le ministère israélien de la Défense « pour son soutien à l’État d’Israël et à son armée tout au long de sa carrière ».

Enrico Macias participe ponctuellement à des événements et manifestations de soutien à Israël. En janvier 2008, il parraine le gala de l’association Migdal, destiné à apporter un soutien aux militaires de l’unité Magav, chargée de la surveillance des frontières israéliennes. Le , il est présent à un rassemblement de solidarité avec les victimes israéliennes, organisé par le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) en réaction à une manifestation ayant eu lieu la veille dénonçant l’intervention de l’armée israélienne (Tsahal) dans la bande de Gaza.

Dans son autobiographie, L’Envers du ciel bleu, parue en 2015, il évoque son combat pour la paix dans le conflit israélo-palestinien.

Fils de violoniste, Gaston Ghrenassia – de son vrai nom – naît le 11 décembre 1938 près de Constantine, en Algérie. Baigné dans un univers musical, le petit garçon passe beaucoup de temps avec ses grands-parents installés à Jemmapes, au gré des tournées de son père, Sylvain Ghrenassia, musicien dans l’orchestre de Raymond Leyris dit Cheikh Raymond.

Ce dernier lui enseigne le malouf, musique traditionnelle arabo-andalouse de Constantine. Rapidement il suit les traces de son père et rejoint l’orchestre de Cheikh Raymond. En 1956, après l’obtention de son baccalauréat, il accepte un poste d’instituteur et continue à pratiquer la guitare.

Mais en juin 1961, dans un pays en pleine guerre, l’assassinat par le FLN de Raymond Leyris fait basculer la vie de la famille Ghrenassia. Un mois plus tard, Enrico et les siens quittent l’Algérie pour la France et la famille s’installe à Argenteuil.

De cabaret en cabaret, le jeune musicien se fait remarquer et assure la première partie d’un concert de Gilbert Bécaud. Sa carrière démarre en 1962 avec le succès du titre Adieu mon pays, composé lors de la traversée de la Méditerranée durant son exil. En octobre de la même année, il est invité de l’émission Cinq colonnes à la Une, consacrée aux rapatriés d’Algérie, appelés dorénavant pieds-noirs, dont il devient l’un des symboles.

En 1963, il sort son premier album, prend le pseudonyme d’Enrico Macias, et confirme sa récente notoriété avec le tube Enfants de tous pays. En pleine période yéyé, il donne son premier concert à l’Olympia en 1964 et enchaîne les titres couronnés de succès Paris tu m’as pris dans tes brasLes filles de mon pays…Devenu un artiste reconnu, son répertoire s’exporte à l’international. En 1979, il est invité en Egypte par le président Anouar el Sadate et donne un concert aux pieds des pyramides.

  Il est nommé Chanteur de la paix par l’ONU en 1980, avant de devenir ambassadeur itinérant pour la paix et la défense de l’enfance à partir de 1997. En 1999 il rend hommage au mentor de ses débuts, Raymond Leyris, lors d’un concert au Printemps de Bourges. Après l’album L’oriental, Enrico Macias renoue avec ses racines et sort en 2003 Oranges amères, album aux sonorités orientales. En 2010, il sort un nouvel opus, Voyage d’une mélodie, composé avec son fils.

Après plusieurs décennies d’exil, Enrico Macias publie un récit en 2001, Mon Algérie, en forme d’hommage à son pays natal. En avril 2007, le chanteur reçoit le grade d’officier de la Légion d’Honneur.

Artiste engagé, il participe ponctuellement à des manifestations de soutien en faveur  d’Israël. Il a apporté son soutien à la candidature de Nicolas Sarkozy lors des élections présidentielles de 2007 et 2012.

Côté vie privée, il se marie avec son amour de jeunesse, Suzy Leyris, fille de Raymond Leyris, le 16 février 1963. Ensemble ils ont deux enfants, Jocya et Jean-Claude. Après quarante-cinq ans de mariage, sa femme décède en décembre 2008.

www.gala.fr

 

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