Affaire Dreyfus. 120 ans après, l’antisémitisme toujours d’actualité
Le procès en révision du capitaine Dreyfus s’est tenu à Rennes du 7 août au 9 septembre 1899. À l’occasion du 120e anniversaire, une conférence s’est tenue ce dimanche, à Rennes, avec Haïm Korsia, grand rabbin de France, Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes et Jean-Louis Bianco, président de l’Observatoire de la laïcité.
L’inscription « Juden » sur une boutique de bagels dans le centre de Paris, l’agression d’Alain Finkielkraut, des portraits de Simone Veil barrés de croix gammées, des arbres coupés alors qu’ils avaient été plantés en mémoire d’Ilan Halimi… Faut-il craindre une résurgence massive de l’antisémitisme en France ?
120 ans après le procès Dreyfus à Rennes, plusieurs personnalités étaient invitées ce dimanche, à la Maison des associations, pour en débattre. À commencer par Haïm Korsia, le grand rabbin de France. Selon lui, « il n’y a pas d’ambiguïté, le procès a été clairement antisémite à son époque. Il s’agissait pour la République attaquée de toutes parts de se défendre en désignant le juif, un corps étranger. Dans l’Histoire, à chaque fois que la République est en danger, nous sommes malheureusement un indicateur de l’état de l’opinion. »
« Cette affaire a été un catalyseur »
À ses côtés, Mgr d’Ornellas, l’archevêque de Rennes approuve. « C’est comme si la République se protégeait d’elle-même en étant antisémite. » Finalement, le capitaine Dreyfus sera réhabilité en 1906. « Cette affaire a été un catalyseur pour que la République et le pays des droits de l’Homme marchent enfin ensemble. Par sa dignité, Dreyfus reste un symbole qui pourrait parler à bien des nations du monde. »
« Le combat est toujours actuel »
Jean-Louis Bianco, président de l’Observatoire de la laïcité, pense que toutes les leçons n’ont pas été tirées. « On devrait être à l’abri de tels événements aujourd’hui, mais nous sommes dans un pays profondément divisé qui a perdu ses repères. Celui qui n’est pas comme nous fait peur. Le combat contre l’antisémitisme est toujours actuel. »
D’après les chiffres du ministère de l’Intérieur, les actes antisémites ont augmenté de 74 % l’an dernier, passant de 311 en 2017 à 541 en 2018.
(Voir aussi : https://fr.timesofisrael.com/un-debat-sur-lantisemitisme-pour-les-120-ans-de-la-grace-de-dreyfus/ qui consacre un article à l’événement. )
» D’après les chiffres du ministère de l’Intérieur, les actes antisémites ont augmenté de 74 % l’an dernier, passant de 311 en 2017 à 541 en 2018 » .
Et personne ne bouge .
Que la police blesse un dealer qui l’agresse ou qui lui fonce dessus en bagnole et la rue s’enflamme avec le soutien de la même clique médiatique .
Mais le jour où tous les Juifs auront quitté la France , cette derniére se transformera en cocotte minute .
On n’en est pas loin déja .
La France est cuite car elle est au bord de la guerre civile ……. ou de religions .
Avec bianco ,l antisionisme a de beaux jours .Il parle de antisémitisme alors que il l alimente depuis si longtemps !
Encore une réunion bidon ,comme toujours quand il s agit d aborder la « question « Juive !
Monsieur JG, je ne sais pas si vous avez le moindre lien avec le mouvement d’émancipation du peuple juif, appelé Sionisme, ni la moindre mémoire du passé, mais l’Affaire Dreyfus est précisément, le point de naissance du mouvement en question, sous la plume et l’action du journaliste viennois, appelé Théodore Herzl (probable que ce nom ne vous dise plus rien, les jeunes ont la mémoire courte!). Toute sa réflexion part de cet événement. Mais il en existe aussi la lecture inverse, plus tard sous la plume du philosophe Emmanuel Levinas, expliquant que son père disait : Un pays où l’on se déchire pour le sort d’un petit capitaine juif est un pays où un juste devrait se dépêcher de se rendre ! » Pour le père Lévinas, ce pays mérite qu’on y émigre. Parce qu’à l’époque tous les pays étaient, de toute façon, antisémites et rares étaient les points de lumière à l’horizon et même pas le sionisme, si on vous rappelle qu’il est né pendant « l’Affaire ».
Donc rappelez l’histoire a des gens qui perdent la mémoire, non, ce n’est jamais une « réunion bidon » pour vous qui êtes nés longtemps après le Déluge.
Bianco s’est longtemps mélangé à toute cette plèbe antisioniste de gauche en soutenant bien des poncifs émanant de ces sources polluées. C’est évident. Il n’est plus en politique politicienne, mais se consacre à sa tâche à la tête de l’Observatoire de la Laïcité : je ne crois pas non plus aux « conversions » idéologiques opportunes (istes), mais du moins s’est-il exprimé durant ce colloque, avec parcimonie, objectivité historique, en complémentarité à ses deux autres interlocuteurs. Donc encore faudrait-il juger sur pièce et sur les propos formulés par les participants et ne pas s’en tenir aux préjugés éculés.
Maintenant, on ne discute pas qu’avec ses amis, mais il faut aussi aller chercher ses opposants si on prétend monter un « dialogue ». Sur les sites, c’est plus facile, c’est taillé dans le même bois…