Dictionnaire amoureux de l’humour juif : l’inventaire aigre doux d’Adam Biro.
Les titres de la collection Dictionnaire amoureux sont toujours un bonheur d’érudition jamais ennuyeuse à lire. Quel plaisir de piocher au hasard des entrées et de découvrir tant de façon d’aborder tel ou tel sujet.
Bien entendu Dictionnaire amoureux de l’humour juif est bien plus qu’un recueil de witz (mot allemand pour traduire plus ou moins blague).
En se donnant comme objectif de saisir la spécificité de l’humour juif, ses caractéristiques, ses variantes et aussi combien il est intimement lié à la culture juive, Adam Biro propose des portes d’entrée à la fois personnelle et très documentée, balançant entre l’aigre (liée à l’histoire même des juifs, invariablement chassé et persécutée et objet d’un antisémitisme quasi constant ) et doux (oui il y a tout de même pas mal d’histoires drôles et de bons mots).
Quelque exemples d’articles à découvrir :
(j’avoue que pour ce titre, je ne le feuillette pas au hasard, je lis très sagement et studieusement article après article)
-badkhan, des sortes d’amuseurs dont le rôle était d’égayer les mariages et qui sont toujours présents dans les milieux hassidiques aux Etats-Unis
-Albanie ou l’occasion d’apprendre que c’est le seul pays de l’Europe occupée par les nazis d’où aucun juif n’a été déporté pendant la guerre car protégés par le gouvernement
-Auschwitz ou peut-on rire de tout ?
-Autodérision, à laquelle l’auteur trouve 15 raisons !
-Egypte car l’humour juif égyptien ne doit pas être confondu avec l’humour du Maghreb
-Kohn, héros immortel des witz hongrois .
Le livre se termine sur une question comme celle qu’attend le rabbin qui parcourt son shtetl en criant » J’ai une réponse, posez-moi une question ! »
Source : baz-art.org
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