Le dessalement de l’eau vient peut-être de faire un grand pas

Vers une eau potable abondante et abordable?

Seuls 3% des 1,386 milliard de km3 d’eau sur terre sont potables. Le reste se trouve dans les océans. Cet immense volume est trop salé pour pouvoir être bu ou utilisé dans l’agriculture. Ces 97% pourraient pourtant s’avérer précieux: du fait de son utilisation intensive ou de la pollution, l’eau fraîche de la planète traverse aujourd’hui une crise majeure, et près d’un demi-milliard de personnes en sont privées.

Dans certaines zones arides, notamment au Moyen-Orient, la solution aux pénuries consiste donc à dessaler l’eau de mer. Seulement, transformer l’eau salée en eau potable pose de nombreux problèmes, dont la production de saumure, les restes d’eau très concentrés en sel qui polluent les océans où ils sont rejetés.

Autre inconvénient: s’il existe nombre de technologies de désalinisation, aucune n’est tout à fait idéale. Certaines sont trop gourmandes en énergie, d’autres ne sont pas assez rapides pour être véritablement utiles à grande échelle. Cela pourrait néanmoins changer: une équipe de recherche coréenne a trouvé le moyen d’améliorer significativement l’une de ces techniques.

Quatorze fois plus efficace

Le procédé sur lequel ces scientifiques travaillent est une distillation sur membrane. Le principe consiste à séparer deux poches d’eau, l’une salée, l’autre douce, par une membrane hydrophobe. Cette dernière ne laisse pas passer l’eau, mais la vapeur peut la traverser.

Cette technique repose sur un principe simple qui revient à chauffer l’eau salée alors que l’eau douce reste froide. Ainsi, lorsque l’eau salée s’évapore, elle s’infiltre à travers la membrane puis rejoint l’eau douce. Une fois dans l’eau froide, la vapeur se condense et revient à son état liquide, débarrassée du sel et des impuretés.

Mais ce procédé rencontre deux obstacles de taille: d’une part, il s’avère énergivore; d’autre part, la membrane se retrouve petit à petit recouverte du sel et des polluants. Au fur et à mesure du processus elle se met à fuir, ce qui nécessite son remplacement régulier.

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Mais dans le cadre de leur expérience, dont les résultats ont été publiés dans le journal Science, les scientifiques coréens ont réussi à concevoir une membrane d’un nouveau genre qui, après trente jours, avait filtré l’eau de mer à 99,99%. Les membranes courantes avaient du mal à atteindre les cinquante heures avant de commencer à fuir, a constaté l’équipe.

Les scientifiques ont mis au point un nouveau type de membrane en utilisant une technique appelée «électrofilage coaxial», laquelle permet de projeter deux matériaux afin de former une membrane non tissée, dont le diamètre des pores peut aller jusqu’à un micron. Parce qu’elle permet de réaliser un gain significatif, cette innovation nourrit de grands espoirs.

Repéré par Barthélemy Dont sur New Atlas

21/07/2021 à 6h50  korii.slate.fr

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