Le ministre de l’Education Naftali Benett a sévèrement critiqué l’attitude du président du Camp Sioniste lors de la soirée en souvenir d’Itshak Rabin. Il accuse le chef de l’opposition d’avoir raté l’occasion d’être un leader qui appelle à l’apaisement et d’avoir au contraire attisé une nouvelle fois la haine contre laquelle il prétend justement lutter.
Sur son compte Twitter, Naftali Benett rappelle que contrairement à ce que la gauche répète depuis vingt-et-un ans, Binyamin Netanyahou n’a jamais qualifié Itshak Rabin de « traître », bien au contraire, lors des rassemblements contre la signature de ces accord, il s’opposait à ces propos lors des rassemblement où se faisaient entendre de telles accusations dans la foule: « Il se trompe, oui, mais ce n’est pas un traître », clamait alors Binyamin Netanyahou. « La gauche se sert de ce mensonge depuis vingt-et-un ans dans le seul but de délégitimer la droite et faire taire toute une partie de la population israélienne », écrit Naftali Benett. Il poursuit: « La leçon de cet assassinat doit être la suivante: même si nous ne sommes pas d’accord il faut combattre avec les armes de la démocratie mais en aucun cas lever la main sur nos frères ».
Et il conclut: « Je suis totalement opposé à la création d’un Etat arabe palestinien – d’ailleurs Itshak Rabin l’était aussi! – Dois-je pour autant me taire et ne pas exprimer mes arguments au nom de l’assassinat d’Itshak Rabin?? Nous avons perdu notre Etat il y a deux-mille ans à cause de la haine fratricide, je ne tiens pas à ce que cela se reproduise ».
Parmi les slogans « d’apaisement » qui circulaient samedi soir Place Rabin il y avait notamment celui-ci: « La haine est restée la même, l’incitation est restée la même, le dirigeant est resté le même« .
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