Bechalah: « Alors, Moïse entonnera ce cantique » (vidéos)

Cette sidra se démarque des autres par la lecture du Cantique de la Mer (shirat haYam) dans lequel, sont rapportés et chanté, généralement avec entrain, joie et enthousiasme les événements sur le partage de la mer Rouge en 12 couloirs (un par tribu) lors de la sortie d’Egypte.

Avant que de commencer notre commentaire hebdomadaire, je voudrais tout d’abord faire une remarque car notre parasha commence par le mot VAYEHI et pourtant on la désigne par le deuxième mot BESHALAH… Le Hallel que nous entonnons pour Pessah, dès le deuxième jour se trouve raccourci de certains chapitres de Tehilim et la raison en est que le Saint béni soit-IL Se retrouve attristé par le fait que de très nombreuses créatures qu’IL a créées ont trouvé leur mort dans cette sortie d’Egypte et c’est pour cela que certains vers ne sont pas chantés. Ici, aussi, nous sortons d’Egypte et notre péricope commence par VAYEHI qui annonce la tristesse. Cette affliction d’avoir eu à se séparer de certains d’avoir assisté à la mort de beaucoup d’autres même s’ils n’étaient pas nos « proches ».

Cantique de la mer — Wikipédia

BESHALAH revêt ici aussi une double signification la première est celle que tous donnent à ce mot : « lorsque Pharaon a renvoyé/envoyé le peuple d’Egypte » mais la deuxième signification est : accompagner. Cet accompagnement se fait sur deux plans : le pharaon poursuit le peuple qu’il a laissé partir et donc, il l’accompagne mais la deuxième et elle est la plus importante à mes yeux c’est que : dès la sortie d’Egypte, le Saint béni soit-IL accompagne et escorte Son peuple et ne cessera de le faire 40 années durant, 40 années pendant lesquelles IL veillera sur Son peuple, sur SES ENFANTS en les abritant le jour de la chaleur du désert et de l’aridité de cette région avec les colonnes de nuées qui formaient un ciel plus amène et en les protégeant la nuit des bêtes sauvages et en les éclairant la nuit par des colonnes de feu !!!
Nous nous proposons ici de faire l’analyse de deux événements d’importance qui sont présents dans cette péricope.
D’après les grands exégètes que furent Rabbénou Behayé, ou le Rav Menahem Recanetti, ou encore le Rav Shapira de Lubline, le cantique de la Mer Rouge et l’épisode des eaux de la source de Mara ont des significations d’un très haut niveau spirituel.
En effet, lorsque l’on sait que le Saint béni soit-IL a veillé aux moindres désirs de Ses enfants et ce, dans les moindres détails, pour veiller à leur santé et à leur confort pendant toute cette traversée du désert de 40 ans, on est en droit de ne pas comprendre certains faits et de vouloir savoir quelles sont les raisons de ces événements.
On nous dit en effet que lorsque la mer se fendit en 12 « couloirs », le sol de chacun de ces passages était immédiatement sec et dépierré et débarrassé de tout ce qui aurait pu compliquer la marche de tous ces hommes, femmes et enfants fuyant l’Egypte. Les côtés de ces allées se sont immédiatement vus bordés de dattiers pleins de fruits mielleux et nourrissants à souhait, le climat y était agréable et non pas étouffant. Comme nous l’avons maintes fois évoqué, les vêtements, les chaussures, tout ce dont se servaient les Bené Israël et tout ce dont ils se servaient, était chaque jour propre et net et adapté aux mensurations des sujets, au fur-et-à-mesure que s’écoulaient les années. En ce cas, pourquoi HaShem n’a-t-IL pas pourvu les Bené Israël en eau, suffisamment pour qu’ils puissent boire au long de leurs pérégrinations ?

Pourquoi ces eaux de Mara (dont le sens est « amer ») furent-elles si amères qu’elles en furent imbuvables ? Pour quelle raison l’Eternel a-t-IL demandé à Moïse de jeter dans cette source une branche de « hardouf » (laurier-rose) afin de rendre l’eau potable ?

R’ Menahem Recanetti fait ressortir le fait suivant : pendant les 210 ans que dura l’esclavage en Egypte, certaines femmes ne travaillaient pas sur les chantiers où étaient employés leurs époux. La médisance des femmes égyptiennes par rapport aux femmes hébraïques avait un long cours. La ligne directrice de ces bavardages indélicats fut le doute insinué sur la vertu de ces femmes juives en insinuant que tous ces enfants nés chez les Hébreux n’étaient en réalité que le fruit d’amours interdites et qu’en conséquence que tous ces gens sortis d’Egypte n’étaient en réalité que des « mamzérim ». Ainsi, tout se raccorde : HaShem a mis sur la route de tous ces gens fuyant l’Egypte une source d’eaux amères pour permettre de clarifier immédiatement le statut des femmes et de leurs enfants en initiant dès lors le processus des eaux amères dans lesquelles on dissolvait le nom de l’Eternel écrit sur une poterie et ici sur la branche de bois à jeter dans l’eau de source de mara. Les femmes ayant bu ces eaux amères ont donc subi l’épreuve des femmes « sota » et ont prouvé par là qu’elles étaient pures !!!
Pour le Maharam (Morénou Harav Méïr) de Lubline le sujet est différent : pour lui, en effet, le fait d’avoir été présents à Mara (la source d’eaux amères devenue douce) alors qu’il fut question des mitsvoth suivantes : l’observation du shabbat et le respect des parents, la vache rousse et les dinim, fait du Juif l’Associé à part entière d’HaShem. Les Bené Israël écoutent la voix de D. et adhèrent pleinement à ce que l’Éternel a promulgué et donc acceptent de se pénétrer de la Torah et de l’enseigner pour la perpétuer.
Cette section hebdomadaire est célèbre parce qu’elle renferme la liste des 42 « stations » dans lesquelles les Bené Israël se sont arrêtés pour des périodes variables et nos Sages ont regroupé en un tableau toutes les lettres qui se trouvent dans ces versets retraçant les 42 étapes ces lettres forment aussi 42 noms différents utilisées pour s’adresser à l’Eternel.

Le Cantique de la Mer Rouge commence par les mots AZ YASHIR MOSHE mot-à-mot : « Alors, Moshé entonnera ce cantique ». Sur ce petit mot composé de 2 lettres sont écrites un nombre innombrable de pages de commentaires.

Je vous en livrerai ici trois que j’apprécie plus particulièrement :
Le premier qui est un phare d’espoir pour toutes les générations : en effet, le verbe chanter est employé à la 3ème personne du futur masculin singulier ce qui permet de comprendre que dans le futur : à la fin des temps, lorsque se révélera le Roi Messie et que se réveilleront toutes les âmes pour se reformer et reprendre un rôle dans le monde, alors, Moïse qui n’est pas mort en Israël mais à l’extérieur du pays donné par D. à Son peuple, reprendra son rôle de leader et, tous les Juifs qui ont été enterrés en dehors d’Israël, seront ressuscités et reviendront vers Jérusalem sous la conduite de Moïse le plus grand prophète de tous les temps, de Moïse, surnommé homme de D., et IL CHANTERA….
Autre chose : nous savons qu’HaShem est d’une justice implacable dans tous les sens. Lorsque Moïse est allé voir Pharaon en étant accompagné de son frère Aharon, pour rendre compte de sa mission au Maître du Monde il a employé le mot : MEAZ (depuis) : depuis que j’ai vu Pharaon, la situation de mes frères a empiré. La correction qu’il dut apporter à ce constat qui semblait être une critique voire un reproche déguisé, se situa dans ce chant où il fut forcé de rendre grâce à l’Eternel pour toutes les merveilles qu’IL a déployées au temps de la sortie d’Egypte, en employant le mot az dans une optique différente.
En voici un autre commentaire toujours au sujet du mot AZ : cette préposition rassemble une valeur numérique de 8 (7+1=8) 7 est le symbole de la perfection et de la kedousha comme shabbat, septième jour est empli de sainteté et 1 est symbole de l’Unicité de D or, 7+1 = 8 ou tout ce qui sort du cycle naturel. Az est donc employé ici pour signifier que tout ce qui s’est produit en Egypte depuis toujours s’est fait dans un cadre surnaturel.

Autre chose importante : il est recommandé de chanter ce cantique dans l’allégresse la plus complète car, celui qui fera éclater sa joie verra toutes ses fautes pardonnées.

Caroline Elishéva REBOUH.

 

Ce Chabbat lors duquel est lue la Paracha de Béchala’h, est appelé Chabbat « Chira », Le peuple juif quitte enfin l’Égypte où il a été asservi pendant de très nombreuses années. Il se dirige maintenant vers la terre d’Israël Nous lisons le Chant de la Mer Rouge, la Chira, Cette Chira est le chant que les Béné Israël ont chanté lorsqu’ils ont traversé à pied sec la mer qu’Hachem a ouverte en leur faveur a la sortie d’Egypte.
« Nous la disons tous les jours, ce qui donne déjà une idée de son importance ».

Le Zohar dit qu’à ce moment même, le Chabbat Chira, chaque année, Moche, Aaron et Myriam, et toute la génération de la sortie d’Egypte, descendent du Gan Eden et chantent la Chira Ha Yam avec nous tous, et attirent les bénédictions sur le peuple juif.

 

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