Attaque terroriste fictive à Montparnasse : BRI, Raid et GIGN s’entraînent ensemble


Exercice antiterrorisme

Les forces d'élite françaises à la gare Montparnasse pour un exercice géant. Les forces d’élite françaises à la gare Montparnasse pour un exercice géant. (LP/Jean Nicholas GUILLO.)
4f6614c1a354a836673a6aa9b6ff57ab0b2d7791[1]

Les unités d’élite, Raid, BRI et GIGN, ont mis en application dans la nuit de mardi à ce mercredi les nouvelles consignes en cas d’attentat de masse lors d’un exercice grandeur nature à la gare Montparnasse à Paris.

Il était plus d’une heure du matin lorsque le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve est arrivé à la gare Montparnasse accompagné du préfet de police de Paris, Michel Cadot.

 Un PC de sécurité était installé dans la gare regroupant policiers de la BRI et du Raid et gendarmes du GIGN. Caméras, plans, radios…les trois unités ont travaillé de concert, sous un commandement unique.

Selon le scénario, neuf «terroristes» ont fait irruption dans la gare, tuant plusieurs voyageurs. Trois d’entre eux se sont dirigés vers le hall des billets et six autres vers les quais. Les figurants étaient incarnés par des policiers en formation.

Arrivée sur les lieux, la force d’intervention rapide (FIR) de la BRI a abattu un des «terroristes», deux se sont enfermés dans une pièce avec des otages et les six autres se sont dirigés vers deux rames de TGV. Il est alors décidé d’engager également le GIGN et le Raid sous le commandement de Jean-Michel Fauvergue, chef du Raid. Ce sont quelque 150 hommes qui, mardi soir, ont donné l’assaut à deux rames de TGV (Raid et GIGN) et la pièce pleine d’otages (BRI).

Le «top assaut» a été donné. Quelques explosions ont retentis dans la gare. Les radios ont crépité. On a annoncé «GIGN un terroriste abattu», «BRI deux terroristes abattus, évacuation des otages», «GIGN dépiégeage en cours», «Raid deux terroristes abattus»… En dix minutes, l’assaut était terminé, les otages libérés sans blessés. L’exercice fini.

 –
Bernard Cazeneuve à la gare Montparnasse avec les forces d’élite françaises. (LP/Jean Nicholas GUILLO.)

Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a dévoilé mardi après-midi le «schéma d’intervention» censé mettre les unités d’élite en ordre de bataille en cas d’attaque d’envergure. L’idée générale est d’améliorer la coopération entre unités et de permettre leur arrivée rapide lors d’une attaque «multisites» comme celle qui a fait 130 morts le 13 novembre à Paris, en faisant fi des rivalités et des compétences territoriales. «Ce nouveau schéma d’intervention n’est pas une rupture par rapport à ce qui se produisait au cours des années précédentes mais un rehaussement, un perfectionnement», a assuré à la presse Bernard Cazeneuve, à l’issue de la simulation.

«La difficulté est qu’au top assaut, les trois forces puissent intervenir en même temps», a expliqué Jean-Marc Falcone, directeur général de la police nationale, pour qui cette mutualisation des forces peut-être considérée comme «un grand pas». «On a franchi un cap incontestablement dans la coordination», approuve son homologue Denis Favier, le patron de la gendarmerie, évoquant «des avancées considérables».


| MAJ :

leparisien.fr

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires