Après avoir beaucoup massacré, l’Etat Islamique (Daesh) voit ses effectifs baisser considérablement. 

 

Des signes d’épuisement se font sentir, au sein de l’Etat Islamique (Daesh) dont on parle tant, à la suite de sa défaite par les combattants kurdes à Kobané, près de la frontière turco-syrienne. 

Dans la fameuse soi-disant Capitale du Califat, à Raqqa, les combattants se sont faits plus discrets, et les résidents locaux subissent des pressions pour s’enrôler en Irak, selon un rapport de la Voix de l’Amérique [NDLR : qui est aussi un organe de propagande avant d’être une chaîne d’information]

Racqa

« Ils emploient tous les moyens qu’ils peuvent pour persuader les gens de les rejoindre – de l’offre d’argent aux menaces et les prisonniers subissent d’intenses pressions », affirme Abu Mohammed, du groupe d’opposition appelé « Raqqa est massacré en silence ». 

 

Ces tensions, au sein de Daesh, ont commencé à se manifester après le siège de Kobané, qui s’est achevé sur une défaite pour le groupe djihadiste, selon ce qu’il a confié au reporter Jamie Dettmer : « Ils y ont perdu de nombreux combattants et il est évident que cela a, aussi, fortement atteint le morale de leurs troupes ». 

L’Etat Islamique (Daesh) a été contraint d’envoyer des enfants, appelés les « Lionceaux du Califat », sur le front, alors que les forces kurdes tenaient bon, avec l’assistance des frappes aériennes de la coalition menée par les Etats-Unis, « qui ont considérablement fait grimper le taux de pertes humaines dans les rangs de Daesh », dit-il

Le Général Lloyd Austin, chargé du Commandement Central américain, a déclaré devant le Congrès, en mars, que la campagne avait tué plus de 8. 500 combattants. Rami Abdurrahman, de l’Observatoire syrien des droits de l’homme, basé à Londres, estime que Daesh a perdu plus d’un millier à 1.300 combattants, simplement à Kobané. 

De récents communiqués de Daesh, attribués à son ancien dirigeant Abu Bakr al-Baghdadi (qu’on dit rendu paralytique) trahissent un sentiment d’urgence ou de désespoir. 

Ces communiqués appellent à « l’enrôlement de ceux qui ont l’amour de la religion, et des experts de la guerre qui ne regardent pas en arrière, combattent et ne déposent pas les armes jusqu’à ce qu’ils se fassent tuer ou qu’Allah leur apporte la victoire ». 

Daniel Milton et Muhammad al-Ubaydi au Centre de Lutte contre le Terrorisme de l’Académie Militaire de West Point, aux Etats-Unis remarquent que ces communiqués exhortent « ceux qui veulent se porter volontaires à le faire savoir dans les 48 heures. Ce court délai d’expiration, qui marque cet ordre suggère une certaine urgence dans la requête. Etant donné le temps que cela prendra pour organiser et déployer les combattants, cela suggère que Daesh perçoit les prochaines semaines, aussi bien dans l’Anbar que dans la province de Salah ad Din comme particulièrement cruciales ». 

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Adaptation : Marc Brzsutowski

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