Antoine Griezmann, l’un des joueurs de foot préférés des français, a publié une photo de son déguisement pour une soirée « 80’s party ». Grimé en basketteur noir, « Grizou » a eu l’audace de revêtir le maillot des Harlem Globetrotters en hommage aux idoles de sa jeunesse. Il n’en a pas fallu davantage pour que les messages d’indignation pleuvent en 280 caractères.
J’ai 23 ans et j’ai grandi avec Les Nuls, les Inconnus, De Caunes et Garcia que me montraient mes parents. Adolescent, j’ai vu le duo du Palmashow caricaturer le chanteur Maitre Gims, une dizaine d’années après que Kamini s’est grimé en blanc pour enchaîner les clichés.
Il serait aujourd’hui impossible de légitimer leurs carrières respectives au regard des réactions contemporaines.
La communautarisation de la pensée
Il ne s’agit pas ici de renier la possible connotation choquante de la photo pour certains d’entre nous. Qui sont ceux qui se sont indignés ? Tout d’abord, les premiers concernés. Les personnes noires – même si ce terme qui essentialise un être humain à sa couleur de peau me déplaît profondément – ont été affectées par ces représentations maladroites. Tous ? Non. Le jugement s’est toujours manifesté de manière individuelle et les soutiens se sont également bousculés contre la vague d’indignation. Gilles Lorenzen
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