La mort d’Ahmed Habashi qui a été tué en Irak après avoir rejoint les rangs de l’Etat islamique, a mis en lumière ce phénomène inquiétant qui sévit non seulement en Europe, mais dorénavant également au sein de la population arabe d’Israël.
Selon les services de sécurité, une trentaine d’Arabes israéliens combattraient actuellement en Syrie contre le régime de Bachar al Assad avec les groupe djihadistes EI et d’autres organisations affiliées à Al Qaïda.

De nombreuses personnalités du secteur arabe d’Israël craignent que d’autres jeunes risquent de s’enrôler dans les rangs de ces organisations radicales sur les champs de bataille syrien et irakien.

Ils accusent la polie et les autorités judiciaires de ne pas traiter ce phénomène comme il faut et appelle ces institutions à des initiatives contre les sympathisants de l’Etat islamique.

« Nous avons assisté récemment à de nombreux appels de jeunes en faveur de l’Etat islamique. c’est extrêmement dangereux et cela aura de terribles conséquences pour tous les citoyens israéliens », a confié au site Ynet Fouad Mansour, un animateur social de la ville arabe de Tira (31 kilomètres au nord-est de Tel Aviv).

Selon les services de sécurité israéliens une vingtaine de ces jeunes avaient rejoint les rangs de l’Etat islamique, mais 18 d’entre eux ont été arrêtés, interrogés et des procédures judiciaires ont été lancées à leur encontre.

L’un d’entre eux, précise Ynet, Ahmed Sharbji, qui était entré en Syrie avec Habashi, a suivi un entraînement militaire auprès de l’EI. Sharbji est un jeune d’une vingtaine d’années, originaire de la grande ville arabe israélienne d’Umm al Fahm (81 kilomètres au nord-est de Tel Aviv, en Basse-Galilée). Il a été arrêté et est actuellement poursuivi pour être entré illégalement dans un pays ennemi, en l’occurrence la Syrie et avoir suivi un entraînement militaire au sein d’une organisation terroriste.

Un autre exemple, poursuit le Ynet, concerne Rabiya Shahade, âgé de 26 ans, originaire de Nazareth qui a abandonné sa femme et un nouveau-né. Selon ses amis, Shahade a réussi à pénétrer en Syrie où il a rejoint le groupe terroriste et pris le nom de guerre de Abou Misaav Alsafuri alias « le Boucher de Palestine ». Il a même envoyé à sa famille des photos de lui brandissant un drapeau de l’Etat islamique et un lance-roquettes RPG.

Fouad Mansour affirme qu’en dépit des nouvelles décisions gouvernementales d’interdire tout signe de soutien à l’EI, la police et la justice n’exercent aucune sanction à l’égard de leurs sympathisants.

« Tout simplement, ils les laissent faire. Même ceux qui ont pénétré en Syrie, lorsqu’ils reviennent de Syrie écopent d’une peine légère allant jusqu’à 2 ans. Cela signifie qu’Israël ferme les yeux et donne à ces supporteurs un feu vert pour continuer », explique-t-il, implorant les autorités israéliennes de se montrer plus fermes.

« Nous voyons des des Arabes israéliens entrer en Syrie et rejoindre l’EI. Peut-être que demain ils recevront des instructions pour tuer des Arabes et des Juifs à l’intérieur d’Israël. Si cela devait se produire, ce serait la faute d’Israël », ajoute-t-il, expliquant qu’il est nécessaire d’impliquer davantage les services de renseignements en amont avant que que ces sympathisants ne puissent nuire.

D’autres responsables du secteur arabe exigent que la législation soit modifiée afin de prononcer à l’encontre de ceux qui rejoindraient les rangs de l’Etat islamique des peines de réclusion à perpétuité.

Le père d’Ahmed Habashi a indiqué avoir reçu un appel d’un autre Arabe israélien qui combat aux côtés de l’Etat islamique, l’informant que son fils avait été tué. Des dizaines de parents et d’amis sont venus rendre visite à la famille à Iksal, un village situé près de Nazareth. Le père d’Ahmed Habashi en a profité pour lancer un appel aux jeunes Arabes pour qu’ils ne rejoignent pas les rangs de l’Etat islamique. « J’appelle les jeunes à ne pas suivre les traces de mon fils. Prenez soin de votre avenir », a-t-il déclaré. « Les jeunes gens doivent tirer la leçon de tout cela, ces choses-là ne vous causeront que du tort. Tout cela n’est que folie. Cela n’a rien à voir avec la foi », a-t-il ajouté, précisant qu’il avait indiqué à son fils que s’il ne rentrait pas à la maison, il le reniait.

Le secteur arabe est actuellement l’objet de nombreuses confrontations concernant ce sujet, que ce soit dans les cafés, mais aussi dans les mosquées. Des heurts se sont même déroulés récemment dans une mosquée entre partisans et opposants de l’Etat islamique.

Les combattants de l’Etat islamique (EI) qui opèrent en Irak et en Syrie ont réduit à l’esclavage sexuel des milliers de femmes qu’ils ont capturées comme butin de guerre.

Dans le numéro 4 de sa publication digitale nommée Dabiq, l’Etat islamique justifie l’esclavage sexuel citant des arguments de la théologie islamique, une interprétation rejetée par les responsables religieux musulmans comme une « perversion de l’Islam ».

« Il faut se rappeler que prendre comme esclaves les familles de kuffars,(les Infidèles) et capturer leurs femmes pour en faire des concubines est un élément bien établi de la Charia, la loi islamique », peut-on lire dans le magazine qui a été publié dimanche.

Le titre de l’article résume la position de l’Etat islamique: « La renaissance de l’esclavage avant l’Heure » (référence au Jugement Dernier).

Dans l’article, on peut lire que les femmes de l’ethnie yazidie, une minorité kurde vivant principalement en Irak, peuvent être légitimement capturées et mariées de force ou bien devenir des esclaves sexuelles.

[i24news

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