Tanguy Pastureau : Bouteflika a complété sa… par rtl-fr

L’Algérie sans Bouteflika

Toutes les rédactions sont aussi aux aguets. Le moindre urgent en provenance de l’Algérie provoque un grand frémissement. Le dernier qui annonçait l’hospitalisation du président Algérien Abdelaziz Bouteflika à Grenoble fut de cet acabit. Rouge vif préfigurant une haletante accélération des événements. Il faut dire, au risque de verser dans un travers cynique propre à la profession, que la nécrologie de Bouteflika est prête depuis longtemps dans ce qui s’appelle, pour les uns le marbre, pour les autres le frigo. Un biographie aussi de ce qu’a été L’Algérie durant les longues années Bouteflika durant lesquelles il a été au cœur de la machine du pourvoir de l’Algérie indépendante qu’il a marqué de son empreinte.

Mais peu a été écrit en Algérie ou ailleurs sur ce que sera la pays une fois la mort biologique du président annoncée et validée. En Algérie, on le comprend mieux. Le quatrième mandat de Bouteflika a été une douloureuse césarienne. Douloureuse parce qu’il fallait faire admettre la reconduction à son poste d’un homme manifestement et spectaculairement affaibli par la maladie. Douloureuse aussi parce que la machine qui gouverne l’Algérie s’est vite rendu compte que le semblant de stabilité du pays, le compromis chimérique qui empêche le retour des années de plomb , tient à cet homme , Abdelaziz Bouteflika, aussi faible, aussi impotent soit-il. C’est dire à quel point le calme apparent n’est qu’un assemblage d’illusions.

D’où l’intérêt de poser des questions alors que l’Algérie s’apprête à entamer une nouvelle phase de son histoire. Cette Algérie sans Bouteflika pourra-t-elle gérer -et à quel prix- la contradiction des intérêts des différents cercles qui se partagent le pouvoir autour du Palais de El Mouradia? Pourra-t-elle poursuivre la permanence de ce fragile compromis qui empêche la rechute dans les sombres années ? Autant de questions qui font la question algérienne post-Bouteflika une des plus effervescente préoccupation politique est sécuritaire de la région.

Les plus optimistes pourront toujours dire que le président Bouteflika a été malade suffisamment longtemps au pouvoir pour laisser le temps aux différents clans qui gèrent le pays de parvenir à une entente sur une transition relativement douce et pacifiée…Cela est certes vrai …mais c’est compter avec le tempérament politique explosif local et les appétits dissimulés des uns et des autres…La facture du quatrième mandat aura alors une lugubre tendance à se payer cash.

Cette Algérie post Bouteflika sera lourdement scrutée par ses partenaires de la Méditerranée et du Maghreb. La France d’abord, physiquement loin mais politiquement au cœur du jeu politique algérien, Paris surveille comme du Laos sur le feu la moindre manifestation de mauvaise humeur en Algérie. Bouteflika a choisi de se faire soigner sur son territoire. Une manière presque subliminale de souligner la permanence des liens et des intérêts des deux pays.

Cette Algérie sera aussi étroitement scrutée par ses voisins maghrébins. À l’ouest le voisin marocain qui espère qu’avec le crépuscule des années Bouteflika, c’est toute une vision agressive et militarisée de la région qui commence son processus d’évaporation du conflit artificiel du Sahara. Un conflit artificiellement entretenu qui coûte financièrement et politiquement cher aussi bien aux algériens qu’aux marocains. Il a été lourdement entretenu par cette Algérie de Bouteflika et dont la disparition lui fera perdre un grand parrain qui avait fait de la promotion des intérêts des séparatistes du Polisario le cœur de sa diplomatie.

A l’est, la jeune démocratie tunisienne qui vient d’élire son parlement et qui s’apprête à se choisir au suffrage universel son quatrième président de la républiques, aura des raisons de s’inquiéter. Les grandes menaces terroristes, notamment celle qui ont visé ses policiers et se soldats, lui parviennent de sa frontière avec l’Algérie. Un éventuelle instabilité de pouvoir à Alger pourra être source de grandes inquiétudes à Tunis. Cette préoccupation sécuritaire est d’autant plus sérieuse que l’Algérie de Bouteflika a été très impliquée dans ce qui s’apparente à un « No Man’s land » politique sahélien dans lequel fleurissent des groupes armés, du style Daesh et AQMI qui développent une industrie de la terreur, de la contrebande et de la prise d’otages.

L’Algérie sans Bouteflika est donc source d’espoir pour les algériens de retrouver une vie politique « Normale ». Mais elle est aussi source d’inquiétude que cette « normalité » soit impossible à trouver, menaçant de plonger le pays dans des affrontements politiques fratricides et la région dans un tourbillon d’insécurité et d’instabilité.

[Mustapha Tossa – HuffingtonPostArticle original

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Alex E. MERALI

Alors, saoud, on retrouve sa bonne vieille hystérie typiquement musulmane ? Il faut dire que ce ton te va très bien, comme à tous tes coreligionnaires. Tu me fais penser à ces petits Français bien tranquilles, qui deviennent de féroces criminels après leur conversion dans ta religion. On voit ce que l’islam fait d’un être humain a priori normal : une bête enragée, la bave haineuse aux lèvres. Comme toi.

madpax

D’une part, c’est écrit dans un français tout droit sorti du bled (en fait, c’est incompréhensible), mais ca mérite d’être modéré. Et pas qu’un peu.

saoud

C qui c enfoiré de mede à critiquer un chef état qui fustige ainsi il est qui pour décrier une mer de comme lui sa ecrase les valeurs effacé en France et sa veux donner des leçons Pau ré chien de mer de ravalé ta sale langue de pute