Christian Clavier et Chantal Lauby sont les acteurs principaux de la comédie de Philippe de Chauveron, « Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? », un film sur les préjugés qui prend le parti de se moquer gentiment de tout le monde.

Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? introduit le spectateur dans l’hilarante famille Verneuil et ses mariages mixtes, imaginés pour mieux « dynamiter » les préjugés d’où qu’ils viennent, dit à l’AFP son réalisateur Philippe de Chauveron (L’Elève Ducobu).

« On est le pays où il y a le plus de mariages mixtes au monde, un mariage sur quatre, alors qu’à côté, c’est un sur dix, donc cela ne va pas si mal en France », affirme le cinéaste né dans une famille bourgeoise catholique, et qui comme son frère a épousé une femme d’origine étrangère.

Claude et Marie Verneuil (Christian Clavier et Chantal Lauby) sont des catholiques provinciaux relativement vieille France. Parents de quatre filles, ils rêvent que leur progéniture se marie à l’église et suive la voie qu’ils ont tracée. Las !

La première a épousé un musulman, la seconde un juif et la troisième un Chinois. Les derniers espoirs des Verneuil se portent donc sur la cadette qui – ouf ! – va leur annoncer que son fiancé est catholique mais…

Les déjeuners familiaux se transforment en catalogue de clichés, préjugés et autres vacheries que tout un chacun a pu entendre ou dire un jour sur les Chinois, les Arabes, les Juifs ou les Noirs.

Régulièrement, la moitié de la table repart fâchée avec l’autre moitié, etc. Jusqu’au jour où la mère décide que tout le monde doit mettre de l’eau dans son vin, autrement dit surmonter ses différences.

Pas de message politique

Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? ne veut « pas porter de message » politique mais « parler de la tolérance », assure Philippe de Chauveron. Idem pour Chantal Lauby pour qui les préjugés viennent « du fait d’être replié sur soi, de ne pas être ouvert aux autres alors que dès qu’on s’ouvre, qu’on discute avec l’autre, qu’on commence à aller boire un coup, à accorder notre attention, on se rend compte qu’on est tous des humains », dit-elle à l’AFP.

« On montre aussi que cela se passe de la même façon dans les familles dites de la diversité. Elles aussi ont des préjugés sur les autres, comme sur les catholiques.

Bref tout le monde a des préjugés sur tout le monde, or on n’a pas d’autre choix que de vivre ensemble et de s’entendre! », enchaîne Philippe de Chauveron.

Une comédie sur les différentes communautés pouvait être un pari risqué car « on n’a pas le droit de rire de certaines choses », rappelle Chantal Lauby. « On s’est dit : ne nous censurons pas, allons-y, sinon ce sera une comédie sans aspérité ! », poursuit de Chauveron qui a travaillé avec Guy Laurnet sur le scénario et les dialogues, souvent savoureux.

« Si c’est fait avec respect et si c’est drôle, tout passe! Partout où le film a été montré, dans les villes bourgeoises ou en banlieue, les gens se marrent au même endroit, au même moment », assure-t-il.

Le film, qui vaut toutes les campagnes contre le racisme et l’antisémitisme, se moque de tous sans jamais être méchant.

Il donne lieu à quelques scènes d’anthologie signées de scénaristes élevés aux «Aventures de Rabbi Jacob» ou des «Bronzés», dont de Chauveron a aimé « le politiquement incorrect ».

«Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ?» est enfin servi par des acteurs justes, de Medi Sadoun, Ary Abittan ou Frédéric Chau, côté gendres, à Frédérique Bel ou Emilie Fontan, pour les filles.

Retrouvez l’interview de Christian Clavier et Ary Abitan dans le 20H de Gilles Bouleau

Et la bande-annonce du film :

TF1.LCI Article original

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