© 2009 AFP
Le président Nicolas Sarkozy a assuré mercredi qu' »il n’y aura pas d’échange » entre l’universitaire française Clotilde Reiss retenue en Iran et un Iranien condamné en France, estimant que la suggestion de son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad était « du chantage ».Le président Nicolas Sarkozy a assuré mercredi qu' »il n’y aura pas d’échange » entre l’universitaire française Clotilde Reiss retenue en Iran et un Iranien condamné en France, qualifiant la suggestion de son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad de « chantage ».

« Il n’y aura pas d’échange et le président iranien le sait bien », a-t-il dit dans une interview accordée à New York à France 2 et TF1.

« C’est du chantage (…) Est-ce que vous croyez que je suis un homme à aller échanger l’assassin de Chapour Bakhtiar contre une jeune étudiante dont le seul crime est de parler la langue de l’Iran et d’aimer la civilisation perse? »

« Clotilde Reiss est une jeune femme de 22 ans qui est innocente. Tout le monde le sait. Elle est aujourd’hui à l’ambassade de france à Téhéran et n’en sortira pas. Elle doit être libérée, elle doit pouvoir rentrer dans son pays », a-t-il dit.

La lectrice, arrêtée le 1er juillet pour avoir participé à des manifestations à Ispahan, a été libérée mi-août à condition de rester à l’ambassade de France, dans l’attente de son jugement.

Mahmoud Ahmadinejad avait réclamé ouvertement mardi dans une interview à France 2 la libération de plusieurs Iraniens « en prison en France depuis des années ».

« Des prisonniers qui, eux aussi, ont un père, une mère », avait-il fait valoir. Interrogé ensuite sur une éventuelle grâce en faveur de Clotilde Reiss, il a remarqué : « Malheureusement nous n’avons vu aucune action du gouvernement français en faveur de ces prisonniers ».
Clotilde Reiss à l’ambassade de France à Téhéran, le 17 août 2009

Selon plusieurs sources, le président de la République islamique faisait notamment allusion à Ali Vakili Rad, condamné en 1994 à Paris pour l’assassinat de l’ex-Premier ministre iranien Chapour Bakhtiar.

Nicolas Sarkozy a rappelé que cet homme a déjà purgé 18 ans de prison en France. « Si la justice estime, dans les mois ou les années qui viennent, selon la procédure normale, qu’il y a lieu de le libérer parce que sa peine aurait été accomplie, c’est le problème de la justice, ce n’est pas le mien ». « Nous sommes dans un pays d’état de droit », a-t-il souligné.

Nicolas Sarkozy a enfin répondu aux attaques de son homologue iranien qui, reprenant quasiment mot pour mot ses critiques de l’équipe dirigeante iranienne, avait déclaré la veille que « le peuple français mérite mieux que ses dirigeants actuels ». Ahmadinejad avait ajouté que le président français « s’ingère dans les affaires de notre nation ».

« Ce n’est pas moi qui ai organisé les manifestations qui contestaient l’élection de M. Ahmadinejad. J’ajoute que le président d’un grand pays –parce que l’Iran est un grand pays–, qui dit qu’il faut rayer Israël de la carte, on peut l’accepter? On peut accepter une monstruosité pareille? », s’est-il exclamé.

Les déclarations du président iranien « montrent bien combien le pouvoir iranien d’aujourd’hui est fragilisé », a observé Nicolas Sarkozy.

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