Il est rare que la lecture de la parachath Matoth soit séparée de celle de la parachath Mass‘ei. Cela se produit lorsque la parachath Pin‘has est lue avant le jeûne du 17 tamouz, auquel cas les trois haftaroth de-pour‘anoutha (« haftaroth de menaces ») sont associées aux parachioth Matoth, Mass‘ei et Devarim.

De plus, la fréquence de la séparation de ces deux parachioth est plus grande en Israël que dans la diaspora. Elle se produit en effet également en Erets Yisraël lorsque, cas plus rare, se produit une double occurrence :

– L’année est embolismique.

– Le premier jour de Pessa‘h est un Chabbath.

Dans ce cas, le huitième jour, un Chabbath, est dans ce cas de nouveau férié en diaspora, tandis qu’on lit en Israël la paracha de la semaine. C’est ainsi qu’on lit alors, en diaspora, le 2 av, Matoth et Mass‘ei, et en Israël Mass‘ei seulement, Matoth ayant été lu la semaine précédente.

Cette séparation a lieu dans le monde entier en cette année 2011/5771. Elle sera pratiquée à nouveau en 2014/5774, puis seulement en 2035/5795.

Les Israéliens en « bénéficieront » également en 2016/5776, en 2019/5779 et en 2022/5782.

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Haftarath parachath Matoth – L’architecture des haftaroth

Tandis que les haftaroth contiennent pour la plupart une allusion à la paracha à laquelle elles sont associées, il arrive aussi, et c’est le cas de celles qui sont lues entre le 17 tamouz et Roch hachana,  qu’elles fassent référence à l’actualité calendaire.

C’est ainsi que, comme le précise le Choul‘han ‘aroukh Ora‘h ‘hayyim 428, 8, on lit à partir du 17 tamouz les trois haftaroth de-pour‘anoutha (premier et deuxième chapitres de Jérémie et premier chapitre d’Isaïe), celles qui annoncent des calamités. Viennent ensuite, à partir de la parachath Waeth‘hanan, les sept haftaroth de-ne‘hmatha (à partir du quarantième chapitre d’Isaïe), qui contiennent des promesses de consolation. Et enfin deux haftaroth de-tiyouvtha, à min‘ha du jeûne de Guedalya et le Chabbath entre Roch hachana et Yom kippour, qui nous assurent des bienfaits du repentir (techouva).

On notera une pratique légèrement différente, relevée par Rabbeinou Tam (Tossafoth Meguila 31b, s.v. Roch ‘hodèch av), qui consiste dans certaines communautés à reporter la dernière des sept haftaroth de-ne‘hmatha (Isaïe 61, 10 à 63, 9 : « Je me réjouirai intensément en Hachem… ») après les deux haftaroth de-tiyouvtha.

Jacques KOHN

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