JERUSALEM (AFP) – Des familles en colère ont hué le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et obligé son ministre de l’Intérieur, Eli Yishai, à partir lors d’une cérémonie en hommage aux 44 personnes tuées par l’incendie qui a ravagé le Mont Carmel début décembre.
« Faites sortir ceux qui sont responsables », a crié un participant à l’encontre de M. Yishai, qui a finalement dû partir de la cérémonie, organisée 30 jours après le pire incendie de l’histoire de l’Etat hébreu et retransmise en direct à la télévision.
De nombreuses voix se sont élevées alors même que l’incendie faisait rage pour dénoncer le manque de financement et d’équipement des services anti-incendie, qui dépendent de l’Intérieur et n’étaient pas prêts à faire face à un incendie de cette ampleur. Lorsque le Premier ministre a voulu prendre la parole, des dizaines de personnes ont couvert son discours, obligeant ses gardes du corps à l’éloigner du podium le temps que le calme soit rétabli.
« Il n’y a pas de consolation pour votre douleur », a reconnu M. Netanyahu lorsqu’il a repris son discours. L’incendie du Mont Carmel, qui s’était déclaré le 2 décembre, a coûté la vie à 38 membres de l’administration pénitentiaire, dont le bus a été pris au piège des flammes, trois officiers de police, deux pompiers et un jeune volontaire de 16 ans. Il a aussi détruit des millions d’arbres et des dizaines de maisons, avant d’être maîtrisé le 5 décembre, grâce à l’intervention d’une trentaine d’avions et d’hélicoptères fournis par seize pays.