Le roman très autobiographique de l’Australienne Lily Brett, « Lola Bensky », sacré mardi par le Médicis étranger, est tout à la fois l’émouvant portrait d’une fille de rescapés de la Shoah et un hommage aux rockers des années 60 et 70, dont elle a partagé l’ascension vers la gloire.

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‘Lily Brett’ de Lola Bensky – © Tous droits réservés

« Lola Bensky », paru à la Grande Ourse, est le premier ouvrage de Lily Brett à être traduit en français (par Bernard Cohen). L’Australienne, âgée de 67 ans, est déjà l’auteure de cinq romans, dont les best sellers « Too Many Men » (« Trop d’hommes »), prix des écrivains du Commonwealth en 2000, et « You Gotta Have Balls » (« Il faut en avoir »), dans lequel les héroïnes sont de sacrées battantes.

« Lola Bensky » raconte l’histoire captivante et drôle d’une jeune journaliste de rock, Lola, un peu naïve. Quand elle n’interviewe pas Mick Jagger ou Jimi Hendrix, elle pense au prochain régime alimentaire qu’elle va suivre. Une sorte de Bridget Jones années 60, branchée sur guitare électrique.

Se battre contre ses fantômes

Mais sur une note beaucoup plus grave, « Lola Bensky » parle aussi du destin de cette jeune femme, fille de rescapés de la Shoah qui se bat contre ses fantômes avec humour, tendresse et générosité.

Lily Brett, qui vit à New York depuis vingt-cinq ans avec son mari, Australien comme elle, est elle-même la fille de rescapés d’Auschwitz, des Juifs polonais de Lodz. Elle est née en 1946 dans un camp de personnes déplacées et a grandi en Australie, où ses parents avaient émigré. Les Brett y mènent une vie très modeste au milieu de huit autres familles d’anciens déportés.

A 20 ans, un journal de Melbourne l’envoie couvrir les futures stars du rock naissant. A Londres et à New York, elle rencontre Jimi Hendrix, les Stones, les Beatles, Cher, à qui elle prête des faux cils, Cat Stevens ou les Who, de façon tout à fait décontractée, chez eux, sans rendez-vous, comme on le faisait à cette époque bénie.

L’héroïne du roman est tout entière faite des souvenirs de Lily Brett, ceux de cette vie incroyable au milieu des jeunes fauves du rock, et ceux, cruels, de ses parents, qui ont traversé l’enfer. Pour rédiger ce livre, qui lui a pris beaucoup de temps, elle s’est plongée dans les photos de ses merveilleuses années rock.

Vers 30 ans, la romancière avait commencé à lire des témoignages sur les ghettos juifs, la Shoah. C’est alors qu’elle a cessé d’écrire sur le rock…

LITTERATURE | mercredi 5 novembre 2014 à 9h17

[RTBF – AFP Relax NewsArticle original

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