La fête de Tou-Bichevat et ses rites – La fête du 15 chevat, appelée familièrement « tou bi-chevat », marque le début du printemps en Israël.Les pluies sont alors à l’apogée de leur puissance, et la terre leur répond par une profusion de bourgeons parfumés.

Pour marquer ce moment, les enfants plantent des arbres.

Au 17ème siècle, les kabbalistes, les mystiques juifs de Safed, ont institué un sédèr spécial. Leurs efforts ont été influencés par la signification ésotérique du verset : « Car l’homme est comme l’arbre du champ » (Devarim 20, 19).

A l’imitation du sédèr de Pessa‘h, celui de Tou-Bichevat inclut la consommation de quatre verres de vin avec des pourcentages variables de vins rouges et blancs, représentant peut-être le décalage des saisons de l’année.

Outre le vin, on consommera quinze sortes de fruits, en privilégiant ceux qui poussent naturellement sur la terre d’Israël : raisin, datte, figue, grenade et olive, répartis selon certains à raison de cinq de chacune de ces trois catégories :

1) fruits avec une enveloppe externe non comestible et une partie centrale comestible : ananas, noix de coco, orange, pomelo, banane, noix, noix de pécan, pamplemousse, carambole, pignons, grenade, papaye, noix du Brésil, pistaches, amandes.

2) fruits à chair extérieure comestible et savoureuse et à intérieur non comestible : olive, date, cerise, nèfle, pêche, abricot, jujube, kaki, avocat, prune, ou micocoulier.

3) fruits entièrement comestibles, sans coquille ni pelure, pouvant être consommés entièrement : fraise, raisin, raisin sec, figues, framboises, myrtilles, canneberges, caroubes, pommes, poires, kiwi ou coing.

(D’après www.hillel.org)

Jacques KOHN z’al

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La fête des arbres ou Tou-Bichevat célèbre le jour du jugement divin du monde végétal, et le lien de l’homme avec la nature. Cette fête hivernale annonce les prémices du printemps : la sève qui commence à remonter dans les arbres, le renouveau de la vie.

Le 15 du mois de Chevat, on déguste le plus grand nombre de fruits frais du verger ou secs mentionnés dans les textes et représentant les « sept espèces d’Israël » orge ou froment, olives, dattes, raisins frais ou secs, vin, figues et grenades »>Article original, en prononçant sur chaque famille de fruits une bénédiction.

Après ces sept fruits, nous pouvons consommer d’autres beaux fruits.

C’est également depuis cette époque qu’ont été instituées certaines coutumes : des collectes d’argent par les communautés sépharades, destinées à alimenter un fonds spécial pour permettre aux familles pauvres de consommer des fruits ; des offrandes en fruits ou des aumônes ; un seder (repas) de Tou Bichvat.

La dimension spirituelle de Tou-Bichevat.

Tou-Bichevat est un moment favorable pour la prière, aussi, la célébration du séder est-elle, en elle-même, une «ségoula» efficace.

Ce jour est propice à la prière pour trouver un bon conjoint, avoir des enfants, obtenir sa subsistance, se repentir des infractions éventuelles en matière de prélèvements et de chémita, mériter un cédrat de qualité à souccot, comprendre la torah à des niveaux élevés, hâter la venue du Messie.

Ce séder a de multiples dimensions : ce jour peut être vécu très différemment par les individus et les communautés, selon des modalités ludiques (convivialité, sorties de plein air), pédagogiques, nationales et agricoles, écologiques.

Mais, pour le judaïsme orthodoxe, la dimension fondamentale de ce jour reste spirituelle. Tou-Bichevat exprime l’attachement millénaire à la Terre d’Israël, à la Torah, aux enseignements rabbiniques de toutes les époques.

Cette fête exprime l’attachement aux maîtres, à leurs enseignements, et à leurs écrits. Ce jour affirme la capacité de l’individu au raffinement moral: comme l’arbre, l’homme tend à la verticalité, il est porteur de fruits, il offre sa protection à qui en a besoin (ombre).

Au cœur même des rigueurs hivernales, ce jour marque l’éveil de la nature et l’espoir d’une saison plus clémente, allusion à l’espérance de temps meilleurs pendant les périodes historiques difficiles (persécutions), et surtout allusion à l’espérance messianique, une dimension fondamentale du Judaïsme.

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beyadenu

L’article est très intéressant mais comporte quelques ereurs.
1) fruits avec une enveloppe externe non comestible et une partie centrale comestible : ananas, noix de coco, orange, pomelo, banane, noix, noix de pécan, pamplemousse, carambole, pignons, grenade, papaye, noix du Brésil, pistaches, amandes.
2) fruits à chair extérieure comestible et savoureuse et à intérieur non comestible : olive, date, cerise, nèfle, pêche, abricot, jujube, kaki, avocat, prune, ou micocoulier.
3) fruits entièrement comestibles, sans coquille ni pelure, pouvant être consommés entièrement : fraise, raisin, raisin sec, figues, framboises, myrtilles, canneberges, caroubes, pommes, poires, kiwi ou coing.

1) les ananas et les bananes ne font pas partie des fruits consommés à Tou Bichevat. Ce ne sont pas des fruits d’un arbre et la bénédiction avant de les manger est  »’Pri Adama » (fruit de la terre et non de l’arbre). Les oranges, pamplemousses, pomelos… ainsi que tous les agrumes font partie des fruits entièrement comestibles, leur peau étant consommée (écorces d’orange, de pamplemousses, de citron…râpées ou confites). La peau de la papaye et de la carambole n’étant pas très épaisse (comme celle du coing) ne serait pas considérée comme une écorce et ces fruits feraient donc partie de la catégorie des fruits entièrement comestibles… A vérifier !
3) les fraises, framboises, myrtilles et canneberges ne sont pas non plus des fruits d’un arbre et la bénédiction avant de les manger est  »’Pri Adama ». Ils ne font donc pas partie du Seder de Tou Bichevat.
Bonne Fête de Tou Bichevat à tout Israël. C’est une véritabale commémoration de l’amour de notre Terre et de sa production.

Berou

Quelques précisions sur les 4 coupes de vins :Le vin blanc représente l’hiver et la nature en sommeil
il symbolise la miséricorde – Le vin rouge représente le printemps et le réveil de la nature il symbolise la rigueur
-Les différents fruits : Selon la tradition kabbaliste, on sert trois sortes de fruits qui correspondent à trois mondes parmi les quatre mondes dans lesquels se déploient l’existence et la conscience humaine :
Monde de l’Action (Olam Ha’Assya) : fruits dotés d’une écorce qui ne se mange pas – 5 espèces : orange, noisette, noix, pistache, amande
Monde de la Formation (Olam HaYetsira) : fruits avec un noyau qui ne se mange pas – 5 espèces : olive, abricot, prune, datte , caroube
Monde de la Création (Olam HaBria) : fruits qui se mangent à l’intérieur comme à l’extérieur – 5 espèces : raisin, figue, pomme, poire , fraise
Le seder de Tou bichevat
Selon les traditions il peut comporter jusqu’à 15 étapes en rappel du 15 du mois de Chevat
A chaque benediction on lit un psaume dit des degrés allant du 120 au 134
Voir sur youtube le diaporama que j’ai établi et rediffusé sur le site terre d’Israel