Les Juifs doivent-ils sanctionner la BNP ?

Voilà une banque qui fricote avec des états terroristes, comme l’Iran le Soudan et autres dictatures. Doit-on participer au développement de cette banque qui manifestement apporte son soutien financier à des états terroristes reconnus comme tels par toutes les instances internationales?

l’Europe ne cesse de menacer le seul État démocratique de la région, Israël, qui est en guerre avec des entités terroristes qui cherchent sa destruction. Cette Europe fait preuve d’aveuglement, et continue de soutenir le terrorisme, comme le Hamas à Gaza, le Hezbollah au Liban, Al-Quaïda le Front Al-Nusra et Da’esh en Syrie. Son embargo à l’encontre des états terroristes est formel.

La BNP comme d’autres en France ou en Europe comme la HSBC s’était lancé dans la « finance islamique » voire le lien http://www.financehalal.fr/ au point d’être recommandée par des sites islamistes.

À notre tour doit-on conserver des liens avec ces banques ? Nos institutions comme le Consistoire de Paris, doit-il conserver ses comptes dans cette banque ? Nous posons la question et ayant tout de même la réponse.

Il y a aussi une autre question que l’on pourrait poser. Pourquoi l’ensemble des associations juives ne déposeraient-elles pas leurs fonds dans une banque « communautaire » ?. Il existe des centaines voire des milliers d’associations juives. Les dépôts sont plus ou moins importants. Cela va de quelques milliers d’euros à quelques centaines de milliers d’euros. Ces dépôts devraient permettre la solidarité communautaire. De grandes institutions qui sont à découvert payent des sommes importantes en agios. Cette banque serait une solution pour réduire les frais financiers. De plus certaines associations après avoir récolté de l’argent communautaire cessent d’exister où vont les fonds dont certains sont en déshérence ? Cette banque pourrait octroyer des prêts plus avantageux aux projets communautaires au lieu du système actuel.

JFORUM.Fr

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Le banquier, le shérif et le président

Quand on veut jouer les gros bras avec un shérif, mieux vaut être Popeye qu’Asterix. C’est la dure leçon que la BNP et le gouvernement français sont en train d’apprendre.

Pendant des années, la grande banque française a allègrement violé l’embargo commercial américain visant le Soudan, l’Iran et Cuba. Sa succursale à Genève, centre mondial du commerce des matières premières, a financé les ventes de matières premières, d’équipements et de matériels vers des Etats qui soutiennent le terrorisme et qui sont frappés d’embargo par les Nations Unies.

La BNP espérait que ce trafic échapperait à la vigilance du shérif, puisque les contrats étaient signés hors du territoire américain. Mais, comme l’aurait dit Michel Audiard s’il avait parlé américain : « Never take God’s children for wild ducks! »Les transactions de la BNP étaient peu-être légales en France, mais elles étaient financées en dollars et donc compensées aux Etats-Unis. A croire que les banquiers français ne savent pas l’anglais et qu’ils ne consultent jamais Internet. Ils auraient appris, sur le site du Département d’Etat que «aucune vente, exportation, transfert…ne peut être effectuée vers aucun pays ou aucune personne, aux Etats-Unis ou à l’étranger, sans obtenir une licence ou l’approbation du directoire du contrôle du commerce de la Défense ». Cette réglementation existe depuis 1993 pour le Soudan, depuis 1984 pour l’Iran et depuis 1984 pour Cuba.

La BNP savait bien qu’elle prenait des risques. Et le gouvernement français ne pouvait ignorer ce commerce risqué d’une société du CAC 40 qui rapporte 2,5 milliards d’euros d’impôts par an. Mais, comme le dit la sagesse populaire au pays des Gaulois : « Pas vu, pas pris ». Alors, le shérif a défouraillé et a flingué le méchant banquier français là où ça fait mal : au portefeuille. Une amende de 10 milliards de $, ainsi que l’aveu de culpabilité et la menace de suspendre la licence bancaire aux Etats-Unis. Le shérif Eric Holder, ministre de la Justice, a déjà fait plier la seconde banque helvétique, Crédit Suisse, condamnée à plaider coupable d’évasion fiscale et à payer une amende de 2,6 milliards de $. Pour lui, « aucune banque n’est au-dessus des lois ».

Comme chaque fois qu’on est pris le doigt dans la confiture, au pays des Gaulois, on hurle. Comme Xavier Houzel, que Le Monde présente comme « négociant international de pétrole brut et de produits pétroliers et chimiques durant trente-cinq ans. Il a dirigé la seule entreprise française indépendante de trading pétrolier, Carbonaphta, et a travaillé en Arabie saoudite, en Irak, en Syrie et en Iran». Bref, un avocat qui plaide pour ses affaires. Il s’étouffe d’indignation contre « la naïveté européenne »: « Il est tout simplement extravagant que les Etats-Unis puissent tout à la fois inonder la planète d’encaisses dollars, et faire de l’utilisation du dollar la courroie de transmission de toutes leurs réglementations, applicables du seul fait qu’on l’échange à New York. » C’est vrai que derrière le shérif, on trouve le businessman américain, trop content de voir la justice de son pays éliminer des concurrents étrangers.

La menace américaine a provoqué une onde de choc à Paris et la panique à la BNP, dont les dirigeants ont sauté dans le premier avion pour négocier à Washington. Le président François Hollande a pris son ton le plus solennel pour dénoncer des « sanctions injustes et disproportionnées ». Il a affirmé qu’il respecte la justice américaine, mais il a mis en garde : « Rien ne doit compromettre le partenariat entre la France et les Etats-Unis ». En clair, Paris menace de revoir son attitude sur le traité de libre-échange actuellement en négociation.

Des moulinets pour brasser l’air de la part d’un président au plus bas dans les sondages, incapable de relancer l’économie et de réduire le chômage. La mobilisation pour sauver le soldat BNP ignore aussi la situation politique américaine. Comme le souligne le quotidien suisse Le Temps : « Les Etats-Unis ont pour l’heure épargné les grandes banques américaines – d’un point de vue pénal en tout cas. Si elles ont dû payer des amendes impressionnantes – 66 milliards au total depuis 2010 pour le seul dossier des «subprime», dont 13 milliards de dollars pour JPMorgan, aucune n’a été obligée de plaider coupable…«Ayant été accusées d’être trop complaisantes avec le monde de la finance, les autorités américaines, plutôt que d’instruire un dossier officiel, surfent en réalité sur le sentiment anti-banque, qui règne aujourd’hui aux Etats-Unis», juge Eric Delannoy, du cabinet de conseil Weave, face à l’accumulation des amendes.

Face aux enjeux politiques, le sort de la BNP ne pèse pas lourd dans le choix de la justice américaine de frapper fort. Question de culture : aux Etats-Unis, le président n’a pas l’habitude, comme en France, de téléphoner au ministre de la Justice pour lui faire changer d’avis. Le shérif a toutes les cartes en main pour punir les banques suspectées de violation des sanctions et de blanchiment, comme la Société Générale et le Crédit Agricole. On vous avait prévenu : Quand on veut jouer les gros bras avec un shérif, mieux vaut être Popeye qu’Asterix.

PAR MARC SCHINDLER – MEDIAPART Article original

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Obama contre BNP-Paribas : quand les loups s’attaquent aux requins

Après Laurent Fabius et Michel Sapin, c’est le Président français François Hollande qui est monté personnellement à la barre. La menace d’une amende potentielle de 10 milliards de dollars (7,3 milliards d’euros) infligée par les Etats-Unis à la banque BNP Paribas dont les actifs dépassent le PIB français, fait trembler la France et au-delà, la zone euro.

Il ne devrait étonner personne que le processus actuel d’auto-cannibalisation du système financier mondial transatlantique commence non seulement à généraliser la confiscation des dépôts et l’épargne des citoyens ordinaires (par la procédure du bail-il ou renflouement interne testé à Chypre), mais finit par jeter un monstre contre l’autre dans une lutte acharnée pour la survie immédiate du chacun pour soi et de domination globale.

Ainsi, l’équipe d’Obama, à part servir les desseins belliqueux du complexe financiaro-militaire basé à Londres et Wall Street (L’Empire britannique), avec une popularité en berne et à six mois d’élections, ne résiste pas à la tentation de racketter autant que possible, y compris les banques qui l’ont porté au pouvoir.

Les enjeux

Condamner les activités insensées de spéculation folle (dérivés, titrisations, négoce et spéculation sur matières premières, etc.) et sans aucun lien avec l’économie réelle (seulement 22 % du bilan de nos grandes banques concerne le financement des entreprises, des ménages et des collectivités), nous avons souvent été les premiers à le faire.

Envoyer une banque au tapis pour la simple raison qu’elle a contourné un embargo américain au profit de l’Iran, du Soudan et de Cuba, et provoquer par inadvertance et aveuglement un effondrement incontrôlé est une autre question.

La facture de la non-réforme bancaire

A cela s’ajoute le fait que suite à la non-réforme bancaire opérée par Hollande et Moscovici,, le « caractère systémique » de BNP Paribas (une « banque universelle ») a été préservé. En clair, si c’est la branche banque d’affaires (Paribas Genève) qui se fait attraper pour des activités répréhensibles, c’est l’ensemble de la banque et ses clients qui en pâtissent, y compris les déposants. Peu importe donc la suite dans cette affaire, ce qui arrive ne peut que plaider en faveur de la mise en place immédiate d’une séparation stricte (à la Glass-Steagall) des banques.

Les faits, en bref

BNP Paribas est accusée d’avoir pré-financé entre 2002 et 2009 des contrats de vente de pétrole et d’autres matières premières pour l’Iran, le Soudan et Cuba, trois pays sous embargo, non pas de l’ONU, mais des seuls États-Unis.

La plupart de ces transactions ont eu lieu à Genève, où BNP Paribas est un des leaders du très juteux négoce de matières premières. Ce négoce n’est pas physique, seul l’argent est réel. D’après Les Échos, l’enquête actuelle aurait démontré que ces transactions avec l’Iran furent camouflées par la banque afin de dissimuler l’identité des destinataires finaux. Officiellement, les opérations ont eu lieu sans que la direction le sache ce qui, vu les profits générés, semble peu crédible. En 2007, une enquête interne chez Paribas Genève s’était conclue par des sanctions contre une soixantaine de personnes dont plusieurs furent licenciées. Dès cette époque, les États-Unis furent informés de l’affaire mais c’est seulement aujourd’hui que l’enquête de la justice américaine (DoJ) conduit le ministre de la Justice Eric Holder à estimer qu’il y a matière à des poursuites pénales. Le DoJ demande à BNP Paribas de plaider coupable.

Aux Etats-Unis, quatre justiciers mènent l’offensive : Preet Bharara, le procureur de Manhattan ; Cyrus Vance, Attorney du district de New York ; David O’Neil, chef de la division criminelle du DoJ qui, travaillant dans le cadre de l’Office of Foreign Assets Control (AFAC), est en charge de faire respecter les embargos ; et pour couronner le tout, Benjamin Lawsky, à la tête du Département des services financiers de New York.

Les sanctions, prétexte d’une guerre économique

Un article du New York Times du 3 juin intitulé « Aiming Financial Weapons from Treasury War Room », cite David S. Cohen, le sous-secrétaire au Trésor en charge du terrorisme et du renseignement économique, parfois décrit comme le commandant préféré d’Obama, disant que « Les Etats-Unis doivent rester impliqués dans le monde, mais ne doivent pas forcément rester impliqués par leur puissance militaire ». Car, selon lui, « D’autres moyens pour projeter le pouvoir américain existent qui sont conséquents ».

Et le quotidien poursuit :

M. Cohen dirige l’obscur Office of Foreign Assets Control, une structure qui crée et applique le nombre croissant des sanctions financières. Il s’agit de l’instrument d’une politique, jadis considérée sans effets mais actuellement déployée contre toute une gamme d’acteurs allant de la garde révolutionnaire iranienne aux proches du président russe Vladimir Poutine, en passant par les trafiquants de drogue mexicains.

Comme nous l’avons déjà souligné, il ne s’agit pas ici de blanchir BNP Paribas pour ses comportements, mais d’évaluer les conséquences stratégiques de l’affrontement en cours.

Too big to fail, too big to jail

Ce qui frappe d’emblée, c’est la virulence des sanctions. En plus du montant de l’amende dont la disproportion fait débat (la banque britannique HSBC a payé bien peu pour avoir blanchi des milliards du trafic de la drogue), le procureur Lawsky, qui a renoncé à suspendre la licence bancaire de BNP Paribas aux Etats-Unis, semble malgré tout décidé à suspendre pendant 90 jours la capacité de la banque d’opérer aux Etats-Unis comme chambre de compensation (clearing) en dollars pour ses clients étrangers. Seulement, étant donné que BNP Paribas est un des cinq grands dans ce domaine, priver BNP Paribas à un accès en dollars provoquerait un choc majeur pour le système financier.

En clair, jusqu’à maintenant, BNP Paribas est « too big to fail » (trop grosse pour faire faillite) et donc en sorte, « too big to jail » (trop grosse pour aller en prison ou prendre une telle amende). D’après le NYT, Lawsky envisage une suspension temporaire dont il veut simplement discuter la mise en œuvre. Il n’est pas certain qu’il mesure pleinement les conséquences globales de sa démarche.

Mardi dernier, lors d’une visite éclair qui aurait dû rester discrète, Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France et proche de Michel Pébereau, accompagné d’Edouard Fernandez-Bollo, secrétaire général de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), se sont rendu une nouvelle fois aux États-Unis pour tenter de « raisonner » les procureurs. La démarche n’a pas plu aux juges américains qui en ont informé la presse. Imaginons un instant voir débarquer la présidente de la Réserve fédérale en France pour tenter de dissuader des juges français engagés à poursuivre une banque américaine.

Juridiction extraterritoriale

Ensuite, il faut bien préciser que les transactions incriminées ont eu lieu sur le territoire suisse où elles étaient légales. C’est uniquement parce qu’elles ont eu lieu en dollar, et ont donc profité à un moment donné d’une « compensation » via la filiale BNP Paribas États-Unis, que les États-Unis s’en mêlent.

C’est énorme. Depuis les accords de Bretton Woods, le dollar est la monnaie de réserve internationale. Si toute opération effectuée en dollar tombait sous la juridiction américaine, nous serions devant une sorte « d’autorité judiciaire extraterritoriale », c’est-à-dire un Empire hors sol mais bien réel. Cette affaire donne un avant-goût de ce que serait l’application du TAFTA/TTIP en cours de négociation entre l’UE et les États-Unis.

Rejoindre la Chine et la Russie

Allant dans notre sens, Martine Orange note dans Médiapart :

À plus long terme, si la justice américaine met en œuvre une vision extensive de ses compétences, et considère que toute utilisation du dollar relève des lois américaines, cela pourrait avoir des conséquences bien plus lourdes que ne l’anticipent les États-Unis. Le statut du dollar comme seule monnaie de réserve internationale est contesté. Déjà plusieurs pays pétroliers parlent de libeller leurs échanges en euros. L’Iran a déjà commencé à le faire. La Chine et la Russie ont signé un accord, il y a quinze jours, pour négocier leurs échanges dans leur monnaie, en se passant de la monnaie américaine. Elles appellent tous les pays émergents – Brésil, Afrique du Sud, Asie – à venir les rejoindre, afin d’échapper à la tyrannie du dollar et de protéger leur économie des mouvements excessifs des capitaux. Si le dollar, déjà perçu comme une monnaie dépréciée, devient aussi une monnaie dangereuse, ouvrant la porte à toutes les poursuites, en dehors du droit international, le mouvement de fuite pourrait s’accélérer. Les banques européennes pourraient s’y rallier. Pour les États-Unis, les poursuites contre BNP Paribas deviendraient alors plus contre-productives qu’ils ne le pensent. Cela pourrait même s’appeler se tirer une balle dans le pied.

Karel Vereycken – Solidarité et Progrès Article original

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DANY83270

La leçon que l’on doit retenir de cette affaire dans laquelle la BNP -Paribas est menacée d’une lourde sanction financière de dix milliards de $ pour avoir commercé avec l’Iran alors que ce pays fait l’objet d’un embargo, c’est que HM Notre Sauveur punit toujours ceux qui cherchent à nuire au peuple Juif; en effet, en violant délibérément l’embargo, la France avec sa banque, la BNP -Paribas, ont donné les moyens financiers à l’Iran de continuer tranquillement la fabrication de la bombe atomique destinée à anéantir Israël ; la BNP et la France sont donc coupables de complicité dans la préparation d’un nouveau génocide contre les Juifs; mais HM veille sur le peuple juif et ne permettra pas que ces politiciens et technocrates corrompus de mener leur funeste projet à terme; la justice divine est en marche !