Un élu américain craint que le Boeing 777 de Malaysia Airlines ait été détourné pour réitérer un « 11 Septembre ». Entre rêve et réalités aéronautiques…

Un Boeing 737 de la compagnie Malaysia Airlines. Photo d’illustration. © Adek Berry / AFP

Les zones où a pu se diriger le Boeing 777 de Malaysia Airlines couvrent maintenant une grande partie de l’Asie, allant presque de l’Iran à l’Australie. L’avion a-t-il pu atterrir sur un aérodrome (ou une surface en ayant les caractéristiques) de cette zone ? C’est techniquement possible si la météo n’est pas défavorable. La piste susceptible de l’accueillir pour atterrir doit être large d’au moins 45 mètres et longue de 1 550 mètres, nous indique Boeing dans la fiche technique du 777-200ER. En revanche, il faut 2 575 mètres pour redécoller.

Le deuxième critère à prendre en compte si on ne veut pas planter l’appareil est la résistance de la piste, qui doit supporter les 230 tonnes de l’avion. De la latérite peut convenir et, bien sûr, une portion d’autoroute rectiligne. On se souvient que le 9 septembre 1970, trois avions avaient été détournés par des Palestiniens du FPLP : les vols BOAC Bombay-Rome, Swissair New York-Zurich et TWA New York-Francfort, qui se sont posés dans le désert jordanien sur une vague piste à Zarka. La radio new-yorkaise WNYC a recensé les 634 pistes d’atterrissage où le Boeing 777 de Malaysia Airlines aurait pu se poser. C’est assez anecdotique, car certaines sont situées sur des aéroports internationaux, d’autres dans des zones habitées ou bien couvertes par des réseaux radar.

100 000 litres de kérosène pour le faire décoller

En supposant que le MH370, au bout de son autonomie en carburant, ait atteint un site très discret d’Asie centrale, que se passe-t-il après ? Pour le remettre en vol, il faut d’abord trouver près de 100 000 litres de kérosène. Ces 80 tonnes de carburant ne se trouvent pas au marché noir et supposent un camion spécial pour les transporter et les transférer dans les ailes. La logistique est vraiment très lourde pour une telle opération, à moins de bénéficier de la complicité d’un État qui fermera aussi les yeux sur les échos radar de cet appareil. Israël a néanmoins renforcé ses mesures de sécurité aérienne.

L’avion de Malaysia a été détourné et caché pour servir plus tard de « missile de croisière », a déclaré dimanche le président de la commission de Sécurité intérieure à la Chambre des représentants américaine, Michael McCaul. Ces craintes semblent injustifiées face à la lourdeur de l’assistance à mettre en place pour cacher l’avion, sans parler des dispositifs de défense aérienne à franchir pour mener une opération terroriste quelque part dans le monde.

Par THIERRY VIGOUREUX – Le POINT.Fr Article original

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Boeing disparu: l’avion conservé pour être utilisé comme un missile?

Le vol MH370 de Malaysia Airlines a-t-il été détourné pour devenir un « missile de croisière » ou avion-missile, comme pour les attentats terroristes du 11 septembre? C’est en tout cas la théorie du président de la commission de Sécurité Intérieure à la Chambre des représentants américaine, Michael McCaul.

L’avion qui a disparu est un Boeing 777, comme celui-ci. (BFMTV)

Le Boeing de Malaysia Airlines mystérieusement disparu depuis une semaine pourrait avoir été détourné et caché pour servir plus tard de « missile de croisière », a déclaré dimanche le président de la commission de Sécurité Intérieure à la Chambre des représentants américaine, Michael McCaul.

McCaul a souligné qu’à l’heure actuelle il n’est pas sûr que la disparition du Boeing 777 dans d’étranges circonstances soit liée à un acte de terrorisme, dans une interview à la chaîne Fox News. Mais selon lui les autorités américaines sont soucieuses à l’idée que l’avion ait pu atterrir quelque part pour être caché et ensuite réutilisé comme une puissante arme de destruction.

« Un missile de croisière, comme l’ont fait les terroristes du 11-Septembre »

L’avion a pu prendre deux directions après sa disparition: une au nord, vers le Kazakhstan, mais l’appareil aurait certainement été repéré par des radars. « L’autre hypothèse est qu’il soit allé atterrir dans un pays comme l’Indonésie, et il pourrait être réutilisé par la suite comme un missile de croisière, comme l’ont fait les terroristes du 11-Septembre », a déclaré Michael McCaul.

« Une chose dont est sûr: ce n’était pas un accident. Il s’agit d’un acte délibéré, intentionnel, et la question est de savoir qui est derrière ça », a-t-il ajouté.

« Toutes les pistes mènent au cockpit, avec le pilote lui-même et le copilote »

Vingt-cinq pays participent désormais aux recherches du vol MH370, qui a changé de cap et désactivé ses communications de manière « délibérée » avant de disparaître il y a huit jours. L’avion, qui assurait la liaison Kuala Lumpur-Pékin, transportait 239 personnes.

Les enquêteurs passaient dimanche au crible les antécédents des pilotes et des passagers.

« De ce que je sais, avec toutes les informations dont on m’a fait part à haut niveau, par le biais du département de sécurité intérieure, le centre national de contre-terrorisme, la communauté du renseignement, il y a quelque chose avec le pilote », a ajouté Michael McCaul.

« Toutes les pistes mènent au cockpit, avec le pilote lui-même et le copilote », a-t-il dit sans pouvoir donner d’autres précisions. Les proches ou collègues des deux hommes ont jusqu’à présent témoigné de leur professionnalisme et de leur caractère équilibré.

BFM – TV
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