© 2009 AFP (Remy Gabalda)
Le supporteur français de Toulouse, Brice Taton, grièvement blessé lors d’une agression le 17 septembre à Belgrade, est mort, a annoncé mardi à l’AFP le porte-parole du Centre médical de la capitale serbe où était hospitalisé le jeune homme.Le supporteur français de Toulouse, Brice Taton, grièvement blessé lors d’une agression le 17 septembre à Belgrade, est mort mardi matin, a annoncé dans un communiqué le Centre médical de la capitale serbe où était hospitalisé le jeune homme.

Brice Taton est mort mardi à 10H00 locales (08H00 GMT), a précisé dans ce communiqué le porte-parole du Centre hospitalier, Drago Jovanovic.

Brice « Taton souffrait de blessures irréversibles à son cerveau et un brusque affaiblissement de toutes ses fonctions vitales s’est produit juste avant la mort », a précisé le document.

Brice Taton, 28 ans, avait été agressé dans le centre de Belgrade par des supporteurs du Partizan de Belgrade, quelques heures avant le match qui devait opposer l’équipe serbe à Toulouse. La rencontre comptait pour l’Europa League de football. Elle a été remportée 3 à 2 par le club français.

Brice Taton avait été grièvement blessé lors de l’agression, et deux autres supporteurs français avaient été blessés, dont un plus légèrement.

Deux témoins avaient décrit à l’AFP comment une vingtaine de supporteurs du Partizan de Belgrade avaient attaqué les supporteurs français à coups de fumigènes, chaînes de vélo et battes de base-ball.

Aussitôt hospitalisé, l’état de Brice Taton, atteint à la tête et au thorax, s’était aggravé progressivement. Les autorités médicales serbes ne cachaient guère leur pessimisme depuis plusieurs jours devant l’état du jeune Français. Elles avaient reconnu lundi une « perte des fonctions du cerveau et une perte progressive des fonctions vitales ».

Dix suspects de l’agression contre Brice Taton, dont l’organisateur présumé, ont été arrêtés et placés en détention pour trente jours, peu après les faits. Ils risquent d’être inculpés de « tentative de meurtre aggravée », avait-on indiqué de source judiciaire.

Il appartiendra au Parquet de décider, au terme d’un mois de détention, d’inculper ou non ces dix personnes.

Les prévenus risquent des peines allant de 30 à 40 ans de prison.

L’état du jeune homme était tel que tout rapatriement était impossible, avait-on indiqué de source diplomatique.

Des médecins français avaient été en contact téléphonique avec les homologues serbes qui s’occupaient du jeune homme.

Les autorités françaises avaient aussitôt réagi après l’agression. La secrétaire d’Etat française aux Sports, Rama Yade, s’était déclarée « très vivement choquée », dénonçant la « gangrène » de la violence dans le sport. Elle a appelé mardi la Serbie à ne pas laisser « ce crime impuni ». « J’appelle à la plus grande sévérité contre les responsables de cet assassinat et appuie les efforts des autorités serbes pour ne pas laisser ce crime impuni », a-t-elle dnotamment éclaré dans un communiqué.

L ‘agression contre les supporteurs français avait suscité aussi la consternation et l’embarras des autorités serbes à l’approche d’une Gay pride, qui devait se tenir dans le centre de Belgrade et qui faisait l’objet de menaces répétées de la part de mouvements ultra-nationalistes.

Ses organisateurs ont dû annuler la manifestation, refusant qu’elle se tienne à la périphérie de la capitale serbe, comme le souhaitaient les autorités serbes, redoutant des violences.

Les auteurs de l’agression « ont donné une très mauvaise image de nous dans le monde », avait déclaré le ministre serbe de l’Intérieur, Ivica Dacic.

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