Le rabbin Daniel Farhi mis en examen pour agression sexuelle sur mineure
Le rabbin Daniel Farhi, l’un des fondateurs du Mouvement juif libéral de France, a été mis en examen mercredi 18 février pour agression sexuelle commise en 1990 sur une mineure au moment des faits, a-t-on appris auprès de son avocat.

Daniel Farhi, est ressorti libre de son audition, avec un contrôle judiciaire lui interdisant de parler à la plaignante dans ce dossier, a précisé Me Christophe Ayela. Selon Me Ayela, les faits reprochés à son client ne sont prescrits que 20 ans après la majorité de la plaignante. « On a affaire à une vraie calomnie, une vengeance et j’aimerais savoir pourquoi, s’est-il interrogé. Le dossier ne justifie pas l’ampleur des rumeurs. »

COMMUNIQUÉ DU MJLF

De son côté, le Mouvement Juif Libéral de France a réagi dans un communiqué publié sur son site Internet au placement en garde à vue du rabbin Daniel Farhi.

« Le MJLF rappelle que le rabbin Daniel Farhi, qui n’appartient plus à son corps rabbinique depuis quelques années, bénéficie à ce stade de la présomption d’innocence. Le MJLF ne commentera pas cette affaire en cours, et souhaite que la vérité soit clairement et rapidement établie. Il rappelle que les actes évoqués sont totalement contraires aux valeurs fondamentales du judaïsme et à l’éthique rabbinique. »

UN RABBIN LIBÉRAL

Daniel Farhi est un rabbin libéral, c’est-à-dire appartenant à un courant dit « progressiste » ou « réformé » du judaïsme, et à ce titre non reconnu par le Consistoire central israélite de France. Le judaïsme libéral ordonne par exemple des femmes rabbins

Daniel Farhi a été ordonné en 1966 au sein de l’Union libérale israélite de France (synagogue de la rue Copernic, dans le 16e arrondissement de Paris), après avoir fait ses études au sein de son séminaire fondé en 1955, l’Institut international d’études hébraïques.

En 1977, il quitte l’Ulif avec Roger Benarrosh, Colette Kessler et une cinquantaine de familles et crée « une nouvelle communauté juive libérale, avec un lieu de culte, d’étude et de rassemblement convivial et ouvert », indique le MJLF sur son site Internet. Son fils, rabbin lui aussi, Gabriel Farhi, exercera un temps ses fonctions au sein du MJLF avant de prendre son indépendance.

Daniel Farhi ayant tout récemment pris sa retraite, le MJLF compte actuellement trois rabbins pour ses trois implantations : Beaugrenelle (Paris 15e, la plus ancienne), mais aussi rue du Surmelin (Paris 19e) et Sceaux (Hauts-de-Seine) : Stephen Berkowitz, Delphine Horvilleur, et Yann Boissière. Le site Internet du MJLF présente le rabbin Daniel Farhi comme membre de son conseil d’administration (en tant que « rabbin fondateur ») tout comme Roger Benarrosh, « président fondateur ».

Avec AFP

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Le rabbin Daniel Farhi, avait été mis mardi matin 10 heures en garde-à-vue dans les locaux de la Brigade de protection des mineurs de la PJ parisienne.

Le fondateur du Mouvement juif libéral de France est soupçonné de viol et d’agressions sexuelles sur plusieurs jeunes filles, dont l’une avait moins de 15 ans au moment des faits supposés.

Daniel Farhi, qui est âgé de 70 ans, avait été élevé au rang d’officier de la légion d’honneur le 1er janvier 2012. Une information RTL de Georges Brenier.

Le rabbin n’a pas été interpellé. Il s’est naturellement présenté à une convocation que lui avait adressée de la police. Fondateur du Mouvement Juif Libéral de France, Daniel Fahri est un ami proche de Serge Klarsfeld, un acteur du dialogue avec les chrétiens et les musulmans.

Son avocat a démenti les faits reprochés à son client, et espère que l’audition de son client permettra de faire la clarté sur les faits. Il se dit confiant quand à l’issue de l’enquête en cours qui disculpera le rabbin Daniel Farhi.

La communauté juive, elle, en revanche s’interroge. Comme Michel Serfaty, rabbin du Consistoire, qui préfère attendre les résultats de l’enquête. «Ce serait une catastrophe si les charges qui pèsent sur lui étaient confirmées. Le rabbin Fahri est emblématique par ses publications. C’est lui qui a institué la lecture de tous les noms des déportés juifs de France, chaque année».

Haïm Musicant, directeur général du Conseil représentatif des organisations juives de France (Crif), avoue être littéralement «tombé à la renverse». «Il est très connu pour son ouverture, sa tolérance, pour le dialogue qu’il mène avec les musulmans et les catholiques. Evidemment, il faut être très prudent, respecter la présomption d’innocence», a-t-il témoigné.

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