Le musée du Louvre lance un nouvel appel au mécénat individuel pour restaurer et remonter deux éléments d’architecture égyptienne qui seront présentés dans son futur département des Arts de l’islam, a appris mercredi l’AFP auprès de l’établissement.
Un an après le succès de sa campagne « Tous mécènes », qui lui a permis d’acquérir un chef-d’oeuvre de Lucas Cranach, « Les Trois Grâces » (1531), grâce à la générosité du public, le Louvre renouvelle l’opération pour « des trésors du Caire à restaurer ».

La campagne concerne un monumental porche mamelouk datant du XVe siècle, qui dormait en pièces détachées dans des caisses, et un moucharabieh du XVIIIe siècle, balcon de bois ajouré surmonté de vitraux.

Ces éléments « spectaculaires » et « raffinés » n’ont jamais pu être restaurés et exposés, indique le Louvre qui compte les présenter au public lors de l’ouverture de son département des Arts de l’islam prévu en principe à l’été 2012. La collecte de dons se déroulera du 1er décembre au 29 février. Le musée s’est fixé pour objectif de réunir 500.000 euros pour un budget global de restauration de ces deux éléments de 1,2 million d’euros.

L’an dernier, le Louvre avait réuni 1,26 million d’euros en quatre semaines auprès de 7.200 donateurs individuels soucieux de participer à l’achat du tableau « Les Trois Grâces », proposé au musée pour 4 millions d’euros au total.

Les deux éléments architecturaux égyptiens ont été « sauvés des grands travaux d’urbanisation du Caire au XIXe siècle », fait valoir le Louvre.

Le porche mamelouk, qui fait 4 mètres de haut, a été transporté pierre par pierre (cinq tonnes) depuis le port d’Alexandrie jusqu’à Paris en vue de la reconstitution d’une rue du Caire pour l’Exposition universelle de 1889.

Mais devant les difficultés techniques, il n’a jamais été remonté et est resté dans une cinquantaine de caisses « non inventoriées » au musée des Arts décoratifs. Celui-ci les a déposées en 2004 au Louvre, qui a mené des recherches pour reconstituer ce porche, devenu un puzzle.

Le moucharabieh, haut de 3 mètres, a été acquis par le baron Edmond de Rothschild pour son fumoir mauresque aménagé vers 1890 dans son hôtel particulier à Paris. Mais il n’a finalement pas été remonté et il a été offert aux collections françaises en 1920.

Des vitraux cairotes, ramenés eux aussi au XIXe pour décorer un intérieur français puis donnés à l’Etat, font également l’objet d’une restauration.

La Société des Amis du Louvre a annoncé qu’elle donnerait 50.000 euros pour restaurer ces éléments.

Les dons peuvent se faire en ligne sur le site www.tousmecenes.fr ou par courrier. 66% de la somme versée seront déductibles de l’impôt sur le revenu.

Les donateurs recevront un laissez-passer pour découvrir le porche mamelouk et le moucharabieh dans le nouveau département des Arts de l’islam, en voie de création Cour Visconti, le long de la Seine.

A partir de 200 euros de dons, ils auront droit à une visite privée du département un mardi, jour de fermeture du musée. A partir de 500 euros, ce sera une soirée privée au sein du département, en présence du président-directeur du Louvre Henri Loyrette.

PARIS, 30 nov 2011 (AFP)

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