L’Egypte sort le Cameroun
Les Pharaons ont forcé la décision durant la prolongation pour arracher leur billet pour les quarts de finale de la CAN. Dos à dos avec les Lions indomptables à l’issue du temps réglementaires, les Egyptiens ont plié le match dans les cinq premières minutes de la prolongation, en marquant deux buts par Nagui et Hassan (3-1 a.p.). L’Egypte est plus que jamais candidate à sa succession.
L’Egypte voulait une revanche. Elle l’aura. Vainqueurs lundi à Benguela contre le Cameroun, en quarts de finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2010, les Pharaons retrouveront dans le dernier carré de la compétition l’Algérie, l’équipe qui les a éliminés en novembre de la prochaine Coupe du monde en Afrique du Sud. Autant dire que trouver la motivation ne sera pas un problème. Le problème, ce sont plutôt les Lions indomptables qui l’ont à l’issue de ce match. Contraints à en découdre en prolongation après avoir été accrochés dans le temps réglementaire (1-1), les hommes de Paul Le Guen ont pris deux buts coup sur coup qui leur ont fait mal (3-1, a.p.). Surtout le second, qui n’était pas valable.
Les protestations d’Eto’o et ses partenaires auprès d’un corps arbitral encore une fois limite n’ont rien changé. Les officiels n’ont pas vu que la frappe de Hassan, mal négociée par Kameni, n’a pas franchi complètement la ligne du gardien camerounais, très maladroit ce soir. A la 95e minute, un tel coup du sort n’est jamais simple à digérer. Et vu qu’il est intervenu quelques instants après que Nagui a profité d’une énorme bourde de Geremi, auteur d’une passe en retrait incompréhensible que son adversaire a interceptée avant de marquer (92e), il a été encore plus dur à avaler. Tant pis pour le Cameroun, qui devra se contenter de regrets aussi gros que les bévues défensives dont il s’est rendu coupable.
Si les Egyptiens avaient été plus efficaces et avaient eu plus de réussite, il n’est d’ailleurs pas sûr du tout que les Lions auraient ouvert le score sur un corner rentrant d’Emana que Hassan, trop court, n’a pu que prolonger dans son but (1-0, 26e). Car deux minutes plus tôt, Said, étrangement seul dans la surface sur un coup franc de Zidan, aurait pu trouver le cadre de Kamemi (24e). Qu’importe. Hassan, malheureux sur l’ouverture du score, a profité du boulevard laissé devant lui par une arrière-garde extrêmement passive pour égaliser d’une frappe flottante des trente mètres dont le gardien adverse a mal appréciée la trajectoire (1-1, 37e), une fois de plus.
Chedjou hors du coup
Dans de telles circonstances, Eto’o était attendu au tournant. Mais l’attaquant de l’Inter Milan n’a pas vraiment pesé sur cette rencontre. Il faut dire que la griffe technique des Lions n’a pas franchement animé les débats. Les Camerounais ont beaucoup tenté, souvent de loin. Emana a obligé El-Hadary à effectuer un arrêt en deux temps (45e), Mandjeck a frôlé le montant droit après avoir récupéré le cuir à l’entrée de la surface (56e) et Enoh, servi plein axe par Eto’o, a expédié une mine au-dessus de la barre (59e). Insuffisant pour inquiéter les tenants du titre qui, eux, ont eu de franches occasions de prendre plus tôt l’avantage quand Zidan a profité des erreurs de Chedjou (49e, 50e) ou quand Motaeb a repris de volée un centre de Hassan, hors cadre (90e).
L’exclusion de Chedjou (112e), coupable d’avoir ceinturé Gedo qui partait seul au but, n’a été qu’un symbole de plus de cette équipe des Lions qui s’est laissée dompter. Déjà qualifié in extremis pour les quarts, le Cameroun n’a pas montré grand-chose dans ce tournoi qui justifiait de le voir aller en demi-finales. Grands favoris avant le coup d’envoi de la compétition, les hommes de Paul Le Guen n’ont pas fait mieux que la Côte d’Ivoire, éliminée au même stade la veille contre l’Algérie (2-3). Des Fennecs que les Pharaons se feraient un plaisir de coiffer, jeudi soir, toujours à Benguela
L’Egypte sort le Cameroun