Les principales agences de renseignement israélien ont investi leurs ressources financières et technologiques quasiment illimitées dans la recherche des trois adolescents israéliens kidnappés, dont on est sans la moindre trace depuis six jours.

L’échec de ces outils parmi les meilleurs et les plus brillants à relever des indices concernant les jeunes et leurs kidnappeurs éloignent de la piste de l’implication directe d’une organisation terroriste de premier plan. Il devient plus probable que ce kidnapping résulte du travail d’une petite cellule mise sur pied pour monter un seul coup, ne comprenant guère plus de trois à quatre membres.

Si une organisation de premier plan comme le Hamas ou sa branche militaire, Izz ad-Din al Qassam avait elle-même commis cet enlèvement, les renseignements numériques israéliens (SIGINT) auraient sans doute pu faire remonter une forme quelconque de communication, concernant un aspect, même isolé de l’incident – qu’il touche à un problème organisationnel, logistique ou opérationnel. Par contre, une cellule plus petite pourrait ne pas employer des équipements électroniques détectables ni envoyé de message à ses commanditaires par des voies accessibles aux systèmes d’écoute.

En fait, une petite équipe de kidnappeurs peut bien avoir reçu l’ordre de décharger leurs portables, restreindre les connexions internet et disparaître des écrans-radar.

Tous les instruments nécessaires et imaginables repérant les communications terroristes sont certainement en jeu. Au moins quatre des cinq grandes agences de renseignements d’Israël : le Shin Bet, la Division de Recherche du Renseignement militaire, l’Unité 8200 et le Mossad – ont fait de la localisation des garçons disparus, , Gil-Ad Sha’ar, Naftali Frenkel et Eyal Yifrach, leur toute première priorité.

Les renseignements de la police et les départements SIGINT (signalement électronique) sont, également, mobilisés.

Ces services ne sont pas sous la supervision stricte habituelle du budget du gouvernement. Ils ont accès à des ressources massives en termes financiers, humains et d’équipement, et à des technologies d’avant-garde. Elles sont capables de trier sur le volet de jeunes conscrits pour les forces de défense israéliennes.

Elles ont dispatché un réseau d’écoutes à multiples niveaux, avec des sources sécurisées, d’agents et de collaborateurs, dans la Bande occidentale de Judée-Samarie et la Bande de Gaza, pour alimenter les équipements audio-visuels dernier cri, conçus pour quadriller et analyser des « données brutes », et même des ordinateurs de simulation basés sur l’intelligence artificielle.

Si le moindre bavardage était disponible pour servir d’indice afin d’éclaircir l’énigme de ce kidnapping, elles se seraient ruer sur lui d’un seul coup.

Mais tous ces outils n’ont réussi à détecter aucune piste vraiment utile, pas plus que les interrogatoires de centaines de détenus et les milliers d’informateurs et témoins potentiels pris dans le filet déroulé par Tsahal en Judée-Samarie et dans la Bande de Gaza.

Il n’y a eu aucune revendication de responsabilité pour ce kidnapping,, et les groupes terroristes connus ont démenti leur participation ou clamer leur ignorance. Cela encore renforce la thèse d’un petit groupe agissant relativement seul, sans organisation ni hiérarchie structurée, qui peut facilement rester inaperçu.

Le fait que ces agences à la pointe explorent, d’après le rapport disant que la référence à la ligne verte, pour y mener un enlèvement, serait encode dans un discours public livré par le chef du Politburo du Hamas, Khaled Mesha’al, il y a trois semaines, à l’intention du prisonnier Hassan Salameh, indique qu’ils tâtonnent dans l’obscurité. Cette légende appartient directement aux pages tirées d’un roman d’espionnage.

Le blâme pour le décalage dans le temps, avant de lancer les recherches a largement été attribué au jeune officier au téléphone dans le poste de police, qui a jugé que l’appel de l’un des adolescents pris en otage, était une mauvaise farce Ces cinq ou six heures cruciales, avant que l’armée ne soit informée, a donné aux kidnappeurs le temps suffisant pour se glisser hors d’Hébron, de la Judée-Samarie et de passer au travers de la frontière de Gaza, en Jordanie, dans le Sinaï ou même en Egypte.

Le Commissaire de police Yochanan Danino a désigné, mercredi, une équipe de sept officiers afin d’établir comment cette défaillance a pu se produire. Mais cela vaut la peine de noter que les bureaux de police, dans des endroits isolés, sont d’ordinaire gérés par de jeunes recrues, qui ont autour de 18 ans, choisis par ce que leurs compétences pour d’autres missions exigées sont en-dessous de la moyenne.

Depuis des années, la police a promis de réévaluer le système et d’y insérer des agents compétents ayant subi un entraînement approprié aux bureaux ayant des lignes d’urgence. Cette erreur tragique de jugement va, sans aucun doute, devenir l’aiguillon d’une réforme qui a pris un train de retard.

DEBKAfile Reportage exclusif 19 juin 2014, 2:50 PM (IDT)

debka.com Article original

Adaptation : Marc Brzustowski.

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Kreuzer

Votre titre léger pourrait prêter à sourire, Monsieur.
Mais il me paraît COMPLETEMENT INVRAISEMBLABLE, connaissant Israël, et la région de Hébron —dont j’ai tjrs entendu dire qu’elle était DANGEREUSE —du reste, vous montriez sur une carte, l’autre jour, tous les villages arabes environnant Hébron —,incroyable, donc, que , après un appel de détresse lancé d’un coin pareil, il ait fallu ATTENDRE SIX HEURES pour que les RESPONSABLES commencent à s’alarmer.!
Nous qui, en France, commençons seulement ces dernières années à percevoir la menace d’ennemis « de l’intérieur », comme on dit ( qu’on a du mal à nommer, vu leurs origines… il ne faudrait tout de même pas avoir l’air racistes !), nous ne pouvons que déplorer les vaines recherches de Tsahal pour retrouver les 3 adolescents. Ma question est: qu’est-ce qui empêche un jeune policier israélien « INEXPERIMENTE » de s’enquérir auprès d’un gradé, s’il a un doute, quant à un appel suspect?
Comment apprend-on à ces jeunes-là à distinguer entre une mauvaise farce et un vrai S.O.S ?