Des jeunes militants palestiniens ont décidé d’exprimer leur opposition à l’occupation israélienne en se servant des billets de banque de l’Etat hébreu comme de tracts sur lesquels ils inscrivent « Palestine libre ».
Le but de cette campagne non-violente, lancée officiellement lundi lors d’une conférence de presse à Ramallah (Cisjordanie), est « d’envoyer un message aux Israéliens et au reste du monde pour dire que nous voulons voir la fin de l’occupation », a expliqué une des organisatrices, Dina Jaber, 23 ans.
Les jeunes appellent à inscrire sur les billets de banque en shekels israéliens –utilisée en Cisjordanie comme à Gaza– des brefs slogans comme « Mettons fin à l’occupation » et « Palestine libre ».
L’idée ne fait pas l’unanimité : l’autorité bancaire palestinienne a averti dans un communiqué que les billets tagués risquaient de perdre de leur valeur.
« Malgré les intentions louables des organisateurs, l’autorité bancaire exhorte tous les citoyens à prendre en compte l’impact négatif que cette campagne peut avoir sur l’économie palestinienne », souligne le communiqué.
« Nous informons la population que les banques de Palestine n’accepteront pas de billets sur lesquels seront écrits des slogans car nous ne pourrons pas les échanger avec des établissements bancaires israéliens », s’offusque l’institution.
Les promoteurs du billet de banque politiquement engagé ont prévu l’obstacle et préconisent d’utiliser des autocollants qui pourront être retirés par les banques en cas de besoin.
Pour Dina Jaber, cette initiative est un message fort de paix à l’adresse des Israéliens et des étrangers.
« Nous sommes convaincus que notre message, qui est de mettre fin pacifiquement à l’occupation, sera entendu », assure-t-elle.
RAMALLAH (Territoires palestiniens), 7 mars 2011 (AFP) –
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