La flotte de pétroliers iraniens s’approche du Venezuela aggravant les tensions avec les Etats-Unis
Les images satellites montrent les navires iraniens.
Un bateau de la Garde civile espagnole passe devant le pétrolier iranien Grace 1 alors qu’il est ancré après avoir été saisi en juillet par les Royal Royal Marines britanniques au large des côtes du territoire méditerranéen britannique, soupçonné d’avoir violé les sanctions contre la Syrie, dans le détroit de Gibraltar, dans le sud de l’Espagne 13 août 2019 (crédit photo: JON NAZCA / REUTERS)
Cinq pétroliers iraniens remplis de pétrole approchaient du Venezuela samedi matin. Le Fortune, le pétrolier de tête, devrait arriver dimanche, tandis que quatre autres sont répartis à travers l’océan Atlantique. On ne sait pas si les États-Unis tenteront d’empêcher les pétroliers d’accoster, mais le mouvement de circulation de ce carburant va à l’encontre des sanctions contre l’Iran et est un franchissement de ligne rouge flagrant face à Washington, qui dénonce la direction actuelle de Nicolas Maduro au Venezuela et soutient son adversaire Juan Guaidó.
Le Venezuela et l’Iran sont des questions clés pour l’administration américaine. L’Iran était censé voir ses exportations de pétrole réduites à près de zéro en raison des sanctions américaines mises en place après que l’administration Trump s’est éloignée de l’accord avec l’Iran. En mai 2019, les tensions ont augmenté entre les États-Unis et l’Iran et Téhéran a miné des pétroliers dans le golfe d’Oman, attaqué l’Arabie saoudite et tué les forces américaines et de la coalition en Irak, à l’aide de ses milices supplétives. Au Venezuela, les États-Unis soutiennent Juan Guaido qui s’est déclaré président en janvier 2019 après des résultats électoraux contestés. Il était auparavant président du Parlement. Début mai, deux citoyens américains ont été arrêtés au Venezuela dans le cadre d’un complot en vue de mener un coup d’État mal conçu qui a été élaboré par des dissidents vénézuéliens.
Les pétroliers iraniens ont été remplis d’essence il y a plus d’un mois et effectuent leur lent voyage vers le Venezuela depuis des semaines. Ils ont quitté le détroit de Gibraltar début mai et ont été suivis par des groupes de surveillance tels que Tanker Trackers qui surveillent la navigation. Le premier pétrolier possède à bord au moins 1,5 million de barils d’essence. L’Iran et le Venezuela sont des pays riches en pétrole, mais le Venezuela a détruit son industrie pétrolière et gazière, ce qui signifie étrangement qu’il importe du gaz d’Iran. Le régime du Venezuela est un allié de l’Iran, de la Turquie et de la Russie. L’Iran puise de l’or du Venezuela pour payer le gaz qu’il fournit. L’année dernière, la Turquie s’est également payée en or pris au Venezuela.
ImageSat International utilise des algorithmes de suivi pour afficher des images satellites des pétroliers, le 22 mai. Il montre que le pétrolier Forest poursuivant sa route vers Caracas. L’évaluation de l’ISI note que si les pétroliers gardent la même vitesse de navigation, le Fortune entrera samedi 23 mai dans la zone économique exclusive du Venezuela. Le Forest et Pétunia arriveront peu après. Les pétroliers doivent d’abord naviguer parmi les belles îles des Caraïbes avant d’aboutir au port du Venezuela. Deux autres pétroliers, le Faxon et le Clavel pourraient arriver la semaine prochaine.
Les États-Unis ont des bateaux de la Navy quelque part dans les Caraïbes qui pourraient arraisonner les navires pour leur interdire l’accès au Venezuela, mais jusqu’à présent, on ne sait pas s’il y aura une confrontation. Les États-Unis semblaient minimiser les rumeurs selon lesquelles il y aurait une conflagration. L’Iran a averti les États-Unis que toute ingérence entraînerait des représailles. Cela semble signifier que l’Iran ciblera des navires dans le golfe Persique.
La marine iranienne a récemment tiré un missile sur l’un de ses propres navires, tuant au moins 29 de ses propres membres de la marine, dans le cadre d’un exercice visant à étaler au grand jour ses capacités. L’Iran a également abattu un avion de ligne ukrainien lors de tensions avec les États-Unis en janvier après que l’Iran a tiré des missiles balistiques sur une base américaine. Les États-Unis ont tué le général iranien de la force Al Quds des GRI Qasem Soleimani en janvier. L’Iran a montré que ses missiles sont efficaces contre des cibles sans méfiance et que ses bateaux rapides peuvent harceler les navires américains. Trump a averti l’Iran en avril qu’il coulerait les bateaux rapides iraniens de l’IRGC. Dans le passé, des officiers américains ont estimé que la marine iranienne pourrait être détruite lors d’une seule journée de combat contre les États-Unis. Ce n’est pas un défi militaire sérieux. Mais il peut menacer les navires et a endommagé des pétroliers dans le passé, arrêtant un navire britannique l’année dernière après que le Royaume-Uni a arrêté un navire iranien destiné à la Syrie. L’Iran sait comment riposter en utilisant des méthodes asymétriques et il les utilisera si ses navires sont arrêtés au large de Caracas.
Adaptation : Marc Brzustowski
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Provocations des molards..
Les armes débarquent, puis rembarquent et si Trump n’agit pas !!!!