Des habitants de Beyrouth poursuivent le chef du Hezbollah pour des affrontements meurtriers.

Rien ne va plus pour le Hezbollah au Liban, et la population jusque là docile, entend affronter le Hezbollah pour réduire son influence et son emprtise sur le pays.

Des balles dans une fenêtre un jour après des affrontements dans la région de Tayouneh à Beyrouth, au Liban. EPA

Plainte déposée en réponse à l’affaire des sympathisants du Hezbollah contre un leader chrétien.

Les habitants de Beyrouth qui ont subi des dommages après les affrontements meurtriers du Hezbollah ont déposé jeudi une plainte pénale contre le leader Nasrallah insaisissable du groupe soutenu par l’Iran. Le procès fait suite à la décision du procureur du Mont-Liban d’aller de l’avant avec une affaire portée contre le leader chrétien Samir Geagea par des partisans du Hezbollah. Le groupe accuse le chef des Forces libanaises d’avoir tué sept personnes. Les partisans des FL accusent le procureur Ghada Aoun de soutenir le président Michel Aoun, un leader chrétien rival.

Des poursuites judiciaires en représailles pour régler des comptes sectaires mettent en évidence l’incapacité des autorités libanaises à demander des comptes aux auteurs de violences soutenues politiquement. « La décision de lundi a encouragé les habitants à aller de l’avant avec leur dossier et à revendiquer leurs droits », a déclaré l’avocat Elie Mahfouz.

« Les autorités ne peuvent pas accepter un cas pour un groupe et pas pour l’autre. » M. Mahfouz représente les habitants d’Ain El Remmaneh, un quartier chrétien bordant le quartier chiite de Tayyouneh à Beyrouth, où des violences ont éclaté.

Les combats le long d’une ancienne ligne de démarcation de la guerre civile libanaise de 1975 à 1990 ont fait craindre que le pays ne sombre à nouveau dans un conflit sectaire. Le mois dernier, M. Mahfouz a déposé une plainte en leur nom contre le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, mais a déclaré que le parquet général avait mis fin au procès.

Il a décrit les affrontements comme une invasion qui a endommagé les biens des habitants d’Ain El Remmaneh et leurs sources de revenus. Des partisans du Hezbollah et de ses alliés se sont réunis en octobre pour exiger la démission du juge chargé de l’enquête sur l’explosion de Beyrouth après avoir convoqué des personnalités proches du groupe pour un interrogatoire.

Des violences ont éclaté à proximité de la manifestation, tuant sept personnes, toutes étant soit des partisans du Hezbollah, soit leur allié le Mouvement Amal. Le Hezbollah a déclaré que des tireurs d’élite appartenant aux Forces chrétiennes libanaises avaient tiré sur des manifestants depuis les toits d’Ain El Remmaneh.

La LF a déclaré que les habitants de la région se sentaient menacés par la manifestation près d’un quartier chrétien et ont agi en état de légitime défense. Les affrontements ont provoqué une vague d’arrestations et une guerre des mots entre Nasrallah et M. Geagea. Le gouvernement libanais ne s’est pas réuni depuis octobre après que des ministres soutenus par le Hezbollah et leurs alliés ont menacé de boycotter les sessions si le juge Tarek Bitar restait en fonction.

JForum – EPA

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