Hezbollah: Samir Kuntar, l’assassin de la famille Haran, liquidé par une frappe aérienne

 

Selon les sources des renseignements militaires et antiterroristes de Debkafile, Samir Kuntar a, au cours de ces deux dernières années, installé un réseau de cellules terroristes dans tout le sud de la Syrie, pour le compte de trois maîtres : les Gardiens de la Révolution Iranienne, le Hezbollah et les services de renseignements militaires de l’armée syrienne.

A Téhéran sa mission était définie comme devant « établir des unités commandos en vue d’opérations spéciales ». Ces unités sont en fait des escadrons de frappe et de terreur. Son territoire de juridction s’étendait entre le Jebel Druze au sud de la Syrie jusqu’aux villages druzes du Hermon syrien et le Golan, y compris Quneitra. Au cours de l’année passée, il a recruté des dizaines de druzes syriens afin qu’ils combattent pour Assad tout en semant suffisamment la terreur pour empêcher les Druzes en général de se joindre aux forces rebelles dans le sud de la Syrie. Il a réussi de façon exceptionnelle à déjouer toute action américano-jordano-israélienne visant à déployer une force paramilitaire efficace sur les arrières de l’armée syrienne dans le sud.

Le terroriste druze renégat a, de plus, réussi à rassembler des recrues druzes pour ses cellules terroristes dans 30 villages sur le Hermon, en face des positions de Tsahal. Ces cellules sont responsables des tirs intermittents de roquettes de courte portée sur le Golan israélien et en Galilée. Ils provoquent des dégâts légers mais ils ont servi de stratagème efficace pour ses actions d’implantation d’espions dans les villages druzes et les ont tournés contre tout établissement de relations entre Tsahal et des forces rebelles syriennes.

Kuntar agissait sous le commandement direct du chef suprême des Brigades Al Qods, le Général iranien Qassem Soleimani, désigné commandant des forces iraniennes en Syrie, au Liban et en Irak, et sous les ordres de Mustafa VBadr Al din, chef des forces du Hezbollah en Syrie.

Il a récemment été promu pour prendre en charge la fondation d’un réseau conjoint terroriste, composé de Syriens, de commandos du Hezbollah et de Palestiniens,afin de monter des incursions en profondeur en Israël pour y mener des attaques terroristes majeures. Son récent transfert depuis le Sud de la Syrie vers un bâtiment résidentiel hautement sécurisé par la Muqhabarat syrienne et les services spéciaux iraniens dans les faubourgs de Damas attestait de cette promotion vers un statut plus prestigieux : celui de « martyr » sous les gravats.

(debka.com)

Al Manar révèle que le chef du Hezbollah, Samir Kuntar, a été éliminé par une frappe aérienne dans les faubourgs de Damas, 36 ans après le meurtre de la famille Haran et de l’agent de police Eliyahu Shahar à Nahariyah.

Trente-six ans après les meurtres de la famille Haran et du policier israélien Eliyahu Shahar dans un attentat terroriste cruel à Nahariya, Samir Kuntar, chef important au sein du Hezbollah a été neutralisé par une frappe aérienne dans la nuit de samedi à dimanche, dans une frappe que l’organisation terroriste libanaise attribue aux forces aériennes israéliennes.

Selon les reportages des médias arabes, huit autres dirigeants et membres du Hezbollah ont été éliminés par Tsahal, dont Farhan Shaalan, un autre dirigeant de premier plan qui planifiait des attaques terroristes contre les Israéliens dans les hauteurs du Golan syrien.

« A 10h 15 pm, samedi soir 19 septembre, les avions de combat sionistes ont frappé un bâtiment résidentiel  dans la ville de Jaramana, dans l’arrière-pays de Damas. Le doyen des détenus libérés des prisons israéliennes, le frère Mujahid Samir Kuntar est mort en martyr aux côtés de plusieurs autres « citoyens syriens » dans cette frappe », annonce le Hezbollah.

Comme dans d’autres cas de précédentes attaques attribuées à Israël en Syrie, Jérusalem adopte une posture ambiguë sur cette attaque et les responsables de l’appareil de la défense ont refusé de commenter cette annonce.

 

Selon le média qui sert de porte-parole au Hezbollah, Al Manar, deux avions de combat de l’IAF ont infiltré l’espace aérien syrien et ont lancé quatre missiles de longue portée contre un bâtiment de six étages à Jaramana, dans les faubourgs du sud de Damas, détruisant l’immeuble et provoquant des dégâts dans les structures environnantes.

Un reporter d’Al Manar à Damas a déclaré que Jaramana a été le lieu de nombreux combats récents avec les rebelles qui combattent pour renverser Assad. Le réseau d’information du Hezbollah prétend que les rebelles auraient fourni des renseignements à Israël sur la localisation de Kuntar.

Scene de la frappe aérienne qui en a fini avec Kuntar.

 

 

Alikhbaria, journal du régime syrien, rapporte que les autorités compétentes sont en train d’examiner les restes de missiles tirés dans le but de déterminer leur qualité et leurs capacités destructives.

Une heure après les reportages, le frère de Kuntar, Bassam, a confirmé la mort de Samir sur Twitter : « Avec fierté, nous annonçons la mort en martyr du Commandant et combattant du Jihad Samir Kuntar. Nous sommes fiers de rejoindre les rangs des familles de martyrs après trente ans d’attente dans les rangs des familles de prisonniers ».

Kuntar’s brother Bassam confirms Samir’s death on Twitter.

 

En 1979, alors que Kuntar avait 16 ans, il s’est infiltré en Israël à bord d’un bateau pneumatique, depuis le Liban avec trois autres terroristes. Les quatre hommes ont accosté à Nahariya, tué le policier Eliyahu Shahar et ont déferlé dans l’appartement de la famille Haran. Là, ils ont pris Danny Haran et sa fille de 4 ans, Einat en otages, alors que la mère Smadar et sa fille de 2 ans, Yaël ont réussi à se cacher.

Le père Danny et sa fille Einat ont été traînés vers le rivage, où des échanges de tirs s’en sont suivis avec la police arrivée sur place. Kuntar a tué Danny Haran avec son arme et a ensuite cruellement défoncé le crâne d’Einat avec la crosse de son arme, l’assassinant également.

 

The cruel attack on the Haran family in 1979 (Photo: Tzvi Roger)

 

Yaël s’est étouffée, alors que sa mère essayait de l’empêcher de crier et de révéler l’endroit où elles se cachaient.

Un autre policier a été tué, en même temps que deux membres de la cellule de Kuntar, dans les tirs qui ont suivi.

Kuntar a été libéré dans un échange de prisonniers contre les dépouilles d’otages entre Israël et le Hezbollah en 2008, dans le cadre du retour des corps des soldats Eldad Regev et Ehud Goldwasser.

Kuntar with Hezbollah leader Nasrallah after being freed in the prisoner exchange swap in 2008 (Photo: AFP)

 

Depuis lors, Kuntar a joué un rôle central au sein du Hezbollah, dansle cadre des efforts de l’Iran pour bâtir une infrastructure terroriste sur le Golan, de façon à lancer des attaques contre Israël, des rapports récents provenant des Etats du Golfe signifiant que Kuntar était nommé commandant en chef du « Hezbollah syrien ».

Kuntar a reçu la « médaille d’honneur » pour ses crimes des mains du tueur en Syrie Assad

En 2014, lui-même d’origine druze, Kuntar était impliqué dans les tentatives de recrutement de Druzes en Syrie – à la fois dans le hauteurs du Golan et dans d’autres lieux – pour une milice druze combattant pour le régime Assad, mais ces efforts sont restés sans succès. 120 membres de la Shabiha, des groupes alaouites réputés pour leur vice et leur cruauté, étaient également impliqués.

Dans une interview à la chaîne Al Mayadeen TV, Kuntar venait de déclarer : « Israël aide les rebelles anti-Assad et devra payer le prix fort pour cela ». Il reconnaissait également craindre d’être lui-même éliminé, tout en disant que « la résistance » se poursuivrait. 

En juillet 2014, on a révélé que Mwafaq Badriya, considéré comme le « bras droit » de Kuntar, avait été tué dans l’explosion d’une voiture piégée sur les Hauteurs du Golan syrien. Le journal Al-Akhbar apparrtenant au Hezbollah citait des responsables accusant des « agents du Mossad » d’avoir tué Badriya. Depoendant les forces rebelles anti-Assad ont affirmé que Badriya aurait trouvé la mort lors de combats contre les forces rebelles. 

Il y a quelques temps, sortant de la politique d’ambivalence habituelle, Binyamin Netanyahu avait affirmé haut et clair qu’Israël menait des actions en Syrie et continuerait de le faire, autant que le nécessitera la sécurité de l’Etat Juif et la férocité de ses ennemis acharnés, tels que Kuntar dont l’inspiration nazie transpirait par tous les pores d’une peau que Nasrallah n’aura pas su défendre.

Sur le champ de bataille syrien, il ne se passe pas un jour sans qu’Al Manar TV montre les funérailles de combattants du Hezbollah, leurs cercueils drapés du drapeau jaune du groupe.

Hassan Hussein al-Haj, un Commandant de haut-rang du Hezbollah, a été tué en octobre en combattant dans la province d’Idlib. Son remplaçant, Mahdi Hassan Obeid, a été tué à peine quelques heures après l’enterrement d’Al-Haj dans sa ville natale du sud-Liban. 

Roi Kais, Yoav Zitun, Liad Osmo

Publié le : .20. 1215, 08:00 / Israel News

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Adaptation : Marc Brzustowski