Le premier seder de Pessah se tiendra dans le ghetto de Varsovie depuis la Shoah

«Il est très important pour nous de célébrer la nuit du seder, qui symbolise la liberté juive… dans un lieu où d’autres, récemment, ont tenté de nous détruire», a déclaré le rabbin qui accueille cette cérémonie.

 

Des centaines de Juifs vont célébrer le seder de Pessah ce vendredi soir dans un endroit qui n’a pas assisté à un tel repas cérémonial depuis 1943, a fait savoir Arutz 7 mercredi.

Le grand rabbin Chabad de Pologne, Shalom Ber Stambler, accueillera une centaine de familles des États-Unis, d’Israël et de Pologne dans l’ancien ghetto de Varsovie, qui se trouve encore aujourd’hui en partie au centre de la capitale polonaise, pour rappeler cette période de la Shoah.

« Il est très important pour nous de célébrer les fêtes juives, et en particulier la nuit du Seder, symbole de la liberté juive et du jour où nous nous sommes unis en tant que nation, dans un lieu où il y a peu, d’autres individus ont cherché à nous détruire », a déclaré Stambler. «À travers les âges, le peuple juif a été opprimé par de nombreuses nations, et pourtant nous avons toujours triomphé!»

Il y aura trois lectures simultanées de la Haggadah de la Pâque, le texte qui rythme le repas célébrant l’exode miraculeux des Juifs d’Égypte, décrit dans la Bible.

Le groupe de langue hébraïque sera dirigé par le fils de Stambler, Yossi, âgé de 13 ans, que le reportage décrit comme un «orateur talentueux», même à un si jeune âge. Parmi les participants venus d’Israël, il y aura, au moins, un survivant qui a participé au dernier seder du ghetto, qui s’est tenu la nuit précédant le début de la célèbre révolte des Juifs contre les nazis.

Les nazis avaient décidé que la Pâque, connue sous le nom de Fête de la liberté, était la date appropriée pour déporter tous les Juifs restants du ghetto vers les camps de la mort.

Le groupe de langue polonaise sera dirigé par le grand rabbin. Parmi les participants locaux se trouveront des membres de la famille de Vladislav Szpilman, un pianiste et compositeur, dont l’histoire, en tant que survivant de la guerre à Varsovie, a été rendue célèbre par le film de 2002 de Roman Polanski, The Pianist .

D’autres rabbins de Chabad-Lubavitch viennent des États-Unis pour co-animer le seder pour les anglophones. L’un d’entre eux, le rabbin Levi Goldschmidt, est l’arrière-petit-fils d’un hasside réputé qui a risqué sa vie pour organiser ce dernier seder en préparant secrètement de la matsa, le pain sans levain consommé pendant la Pâque. Goldschmidt est le petit-fils de l’unique survivante de la famille, une jeune fille qui avait quitté la Pologne pour Tel Aviv avant la guerre.

Les trois groupes sont prêts à mettre fin au seder ensemble, dans un spectacle d’unité juive, dans ce qui est peut-être l’un des cadres les plus évocateurs dans lesquels Pessah sera célébrée cette année.

Par Batya Jerenberg, World Israel News

Adaptation : Marc Brzustowski

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Bonaparte

Ils sont tous bien habillés et dignes sachant peut être comment ils vont finir .

Bonaparte

Plus je regarde cette photo , plus je la trouve extraordinaire .

J’en ai les larmes aux yeux .

Bonaparte

Cette photo est trés émouvante .

Ces regards inquiets expriment plus que tous les discours .