Reuters affirme que son témoin oculaire a compté plus de 40 corps sur le site de l’accident, mais il est difficile de savoir combien d’entre eux étaient à bord.
Un policier non identifié témoin de la scène a déclaré à Reuters qu’il y avait deux survivants, dont un enfant, mais qu’il ne pouvait pas dire combien de personnes étaient à bord ou donner de plus amples détails.
Le témoin de l’agence a vu des morceaux de l’avion couchés en travers de la rivière du Nil Blanc, rapporte Reuters. Selon le compte Twitter de la station de radio locale, l’accident a eu lieu à environ à 800 mètres de l’aéroport de Juba.
Une femme et ses sept enfants sont parmi les victimes, précisent des médias locaux.
L’avion se rendait à Paloich dans la région du Haut-Nil, a déclaré une source du Courrier national.
Adaptation : Kathie Kriegel.
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Aucune cause n’a encore été retenue pour expliquer le cash à l’atterrissage de l’Antonov 12 fabriqué en Russie, sur la rive Est du Nil, à 800 m de distance de l’Aéroport International de Juba au sud Soudan, mercredi 4 novembre. Ses cinq hommes d’équipages étaient Russes. Selon les premiers rapports, environ 40 personnes ont été tuées, aussi bien à bord qu’au sol, bien qu’il semble y avoir deux survivants.
Mais aucun de 224 passagers et membres d’équipage à bord de l’Airbus 321 du vol 9268 de Metrojet n’a survécu au crash de l’avion de ligne dans le Sinaï Central, samedi 31 octobre, en route de retour de leurs vacances à Sharm El Sheikh vers St Petersburg.
Les sources russes, à la suite des examens médico-légaux des corps et des dépouilles partielles des victimes renvoyées par transport aérien vers St Petersburg, rapportent qu’ils démontrent des preuves d’une explosion dans cet avion avant qu’il ne s’écrase au sol. Des tests supplémentaires sont requis pour établir avec plus de certitude les causes d’une telle explosion.
Un satellite américain à infra-rouge a détecté un éclair de chaleur au moment et dans le périmètre du Sinaï, où l’avion russe s’est écrasé. Un responsable de la défense américaine a ajouté que le même satellite aurait été en mesure de traquer les signes de chaleurs révélateurs en cas de tir de missile depuis le sol. « Les spéculations affirmant un tir de missile sont écartées », selon ce responsable.
Un autre responsable a déclaré que : « L’avion s’est désintégré à très haute altitude ».
Le consensus général qui se dessine àpartir des enquêtes égyptiennes et russes est qu’une explosion soudaine et catastrophique a provoqué ce crash – soit à partir d’une bombe à l’intérieur, ou d’un « impact extérieur »- comme le prétend la compagnie Metrojet – ou à cause d’une défaillance des réservoirs de carburant. Les experts russes en carburant n’ont rien trouvé de défectueux concernant les réservoirs.
Un médecin égyptien qui a inspecté la scène du désastre a découvert que l’un des cinq corps qu’il a vu a été incinéré à mort par un feu qui a dû se déclencher dans la cabine des passagers et s’être propagé au reste de l’avion.
Les experts égyptiens ont confié que « le grand nombre de fragments de corps éparpillés » peuvent indiquer qu’une forte explosion a eu lieu à bord avant que l’avion ne touche le sol. Ils sont sont éparpillés à travers un rayonnement des débris de 8 à 10 kilomètres-carrés.
Les sources russes et égyptiennes retraçant l’examen des deux boîtes noires ont découvert des preuves que cette catastrophe s’est déclenchée trop rapidement pour que les pilotes ou l’équipage puissent envoyer le moindre SOS ou dire ne serait-ce que quelques mots.
Alors que l’enquête sur cette catastrophe aérienne commençait mardi et mercredi, Moscou et le Caire semblaient de plus en plus en désaccord sur leurs conclusions. Les Russes affirment que l’avion a pu se rompre en deux parties, comme conséquence d’une forte explosion, alors que les responsables égyptiens continuent de repousser les revendications de responsabilité pour ce crash publiées samedi par Daesh. Ils critiquent les Russes comme voulant établir leurs conclusions avant même la fin de l’enquête.
Le Président égyptien Abdel Fattah El-Sissi est arrivé à Londres mercredi pour des pourparlers avec le Premier Ministre Britannique David Cameron. Au cours d’interviews avant son arrivée, le Président égyptien a déclaré qu’il demanderait que David Cameron « achève sa mission en Libye pour empêcher le pays d’être dominé par les Islamistes ».
Par « mission », El-Sissi faisait référence au rôle du Royaume-Uni dans la coalition qui a renversé Mouammar Khadafi en 2011. Les sources du contre-terrorisme de Debkafile mentionnent que l’Egypte est confrontée à un problème aigü à cause de la transformation de la Libye, au cours des deux dernières années, comme devenant la principale plaque-tournante d’armes clandestines et de combattants pour les terroristes islamistes opérant en Egypte et dans le Sinaï.
Bien que ni les Egyptiens ni les Russes ne veuillent le reconnaître, il est fortement probable qu’un missile ou que des explosifs qui ont abattu l’avion de ligne russe samedi, provenaient de Libye.
Parallèlement, l’Etat Islamique de la Province du Sinaï a réitéré ses revendications :
Le Wilayat Sinai insiste sur le fait qu’il a abattu l’avion de transport de passagers russe, mais dit qu’il n’a pas à révéler comment il l’a fait.
Dans un nouveau message audio publié sur les réseaux sociaux, le groupe déclare : « C’est nous qui avons abattu l’avion, grâce à Allah et nous ne sommes pas forcés de révéler comment ».
« Décortiquez vos boîtes noires, faites vos analyses… prouvez donc que nous ne l’aurions pas fait… Nous en révélerons la méthode quand il nous plaira de le faire ».
L’enregistrement était intitulé : « Nous l’avons abattu, aussi allez mourir plongés dans votre colère ».
DEBKAfile Reportage Spécial 4 Novembre 2015, 12:29 PM (IDT)
Adaptation : Marc Brzustowski
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