17 décembre 1942: Déclaration commune des Alliés sur la Shoah
La Déclaration conjointe des membres des Nations Unies a été la première déclaration officielle au monde sur l’Holocauste, publiée le 17 décembre 1942 par les gouvernements américain et britannique au nom des puissances alliées. Elle confirma officiellement que l’Allemagne commettait un massacre systématique de la population civile juive, qu’elle menait une politique d’extermination des Juifs d’Europe.
La seule promesse ferme fut celle de punir les responsables une fois la victoire acquise : ce fut ce qu’on appellerait le « sauvetage par la victoire », et cette formule devint un leitmotiv de la classe politique [2][2]David Wyman, L’Abandon des Juifs, les Américains et la Solution…. Certains députés osèrent pourtant se démarquer et poser la question gênante du secours, nécessaire et urgent, à apporter aux victimes des exterminations : Eden éluda la question et fit la sourde oreille.
La déclaration a été lue à Chambre des communes britannique dans un discours au sol par le secrétaire des Affaires étrangères Anthony Eden, et publié sur la première page du New York Times et de nombreux autres journaux. Il a été rédigé en réponse à une note de 16 pages adressée aux gouvernements alliés le 10 décembre par le ministre des Affaires étrangères du gouvernement polonais en exil , le comte Edward Raczynski , intitulée The Mass Extermination of Jews in German Occupied. La Pologne et sa note officielle de Raczyński adressée aux gouvernements occidentaux.
Les membres se sont alors tenus en silence, un honneur habituellement réservé à la mort d’un monarque.