Salman Rushdie a perdu la vue d’un œil et l’usage d’un bras, selon son agent

L’écrivain britannique Salman Rushdie, poignardé le 12 août lors d’une conférence à New York, a perdu l’usage d’une main, ainsi que la vision d’un œil, déclare son agent dans une interview au journal espagnol El Pais publiée durant le week-end.
Trente-trois ans après une « fatwa » de l’ayatollah Khomeini le visant, l’auteur des « Versets sataniques », qui est âgé de 75 ans, avait été violemment agressé au couteau par un jeune Américain d’origine libanaise.
« Il a eu trois blessures graves au cou. Il a perdu l’usage d’une main car les nerfs de son bras ont été sectionnés. Et il a environ 15 autres blessures à la poitrine et au torse », précise Andrew Wylie, ajoutant que le romancier a perdu la vue d’un œil.
Le principal suspect, Hadi Matar, Américain d’origine libanaise alors âgé de 24 ans, avait été arrêté immédiatement après les faits et a plaidé non-coupable lors de son procès qui s’est ouvert mi-août devant un tribunal de Mayville, dans l’Etat de New York. L’attaque avait choqué en Occident mais avait été saluée par des extrémistes de pays musulmans comme l’Iran ou le Pakistan. L’écrivain est poursuivi depuis trente-trois ans par une fatwa du Guide suprême iranien le condamnant à mort. À la suite de son agression violente, une autre figure de la littérature avait affiché son soutien, avant d’être elle aussi visée par des menaces : l’écrivaine J.K. Rowling.
JForum avec  www.challenges.fr (Reportage Maria Caspani, version française Sophie Louet) et www.purepeople.com
Photo d’archives de l’écrivain Salman Rushdie interviewé lors du festival Heartland à Kvaerndrup, au Danemark. /Photo prise le 2 juin 2018/Carsten Bundgaard/Ritzau Scanpix/via REUTERS SCANPIX DENMARK

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