Reconnaissance internationale pour le vin israélien!

Reconnaissance internationale pour le vin israélien! La cave viticole Tura a réalisé un exploit en remportant hier la médaille d’or pour leur vin Mountain Pick 2018 et la médaille d’argent pour leur Cabernet Sauvignon 2018 lors des Decanter World Wine Awards, l’une des compétitions internationales les plus prestigieuses de vins et spiritueux, créée en 1975 en Grande-Bretagne. C’est d’autant plus remarquable que 18250 vins en provenance de 57 pays différents ont été évalués lors de cette compétition.

La cave Tura, fondée par Vered et Erez Ben Saadon, est située à Réhélim, dans le nord de la Judée-Samarie, ses vignobles s’étendent sur environ 140 acres de terre et produisent environ
86 000 bouteilles cacher par an, dont 40 % sont exportées. Aujourd’hui, Israël n’est plus seulement le pays du lait et du miel, mais aussi du vin…

l’histoire d’amour entre la Terre d’Israël et le fruit de la vigne est restée féconde depuis l’ère biblique jusqu’à nos jours, malgré douze siècles sans vinification sous le régime sarrazin à partir de 636. La vinification reprend en 1882 lorsque le Baron Edmond de Rothschild envoie des plants de son domaine Château Lafitte en Eretz Israël. Les pionniers fondent alors les premiers vignobles à Rishon le Zion et Zichron Yaacov, où naît la première coopération viticole du pays, Carmel Mizrahi, qui est aujourd’hui le plus grand vignoble du pays.

Dans les années 1950, l’industrie viticole reçoit une nouvelle impulsion avec l’arrivée de nombreux viticulteurs européens en Israël. Grâce aux vins haut de gamme élaborés par des œnologues franco-américains fondateurs de la Golan Heights Winery dans les années 1980, Israël entre dans la cour des grands producteurs de vin. Nul doute que les vins à la belle robe bleue et blanche devraient progressivement devenir les meilleurs ambassadeurs de l’agriculture israélienne, au même titre que les oranges de Jaffa il y a quelques années.

On en parle dans mon Journal de la Culture sur Radio-J…avec modération bien sûr.

Par Nathalie Sosna-Ofir

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Asher Cohen

En Israël, les Juifs ne font que reproduire une tradition que nous maîtrisons depuis des millénaires. Sauf erreur, au Moyen-Orient antique, et à la différence des Égyptiens, Assyriens et Babyloniens, seuls les Juifs produisaient du vin, nécessité par le Judaïsme. En partant de la Judée, ils ont amené leurs techniques vinicoles chez les grecs, romains, ibères, berbères, et dans les Balkans, puis progressivement sur la France, l’Allemagne, l’Angleterre, etc.. Ils furent les pionniers de la production vinicole en France, remontant du pays Basque sur la région bordelaise, en Bourgogne, dans la Champagne troyenne, et l’ Alsace. Les zones vides de Juifs ne fabriquaient pas de vin. Après l’expulsion de 1492, les Juifs d’Espagne ont apporté en Algérie leurs procédés vinicoles de Málaga, et étaient ainsi les seuls en terre islamique à produire du vin. Après 1830-1870, l’impérialisme colonial français a scandaleusement limité la production vinicole juive en Algérie, pour éviter de concurrencer les pauvres petits viticulteurs du Midi de la France. Les dominants français ont donc créé un droit de cultiver la vigne en Algérie, ‘droit de vigne’, vendu comme une valeur et transmissible par succession. C’est montrer le statut d’ inférieurs dans lequel étaient placés les Juifs d’Algérie. Auraient-ils la même limitation en Israël ?

trublion

Extrêmement intéressant.
Un peu comme la fabrication du sucre.
J’ai souvent rapproché la réussite et renommée du bordeaux aux juifs bordelais, les « nouveaux chrétiens », rares juifs tolérés en France à l’époque de l’inquisition.
La France n’a fait que transmettre la volonté Divine aux juifs l’Algérie, qui est : c’est en Israël qu’il faut aller travailler notre terre et cultiver la vigne. Malheureusement, les juifs d’Algérie n’ont pas compris le message, après l’expulsion de 1961, dans leur très grande majorité, ils ont rejoint la France – au lieu d’aller à droite vers l’Est, ils sont allés au Nord.

Asher Cohen

@trublion
Le vin fut un traceur de l’histoire juive en Diaspora. Vivant dans des communautés hermétiquement fermées, les Juifs étaient obligés de produire du vin cacher pour les besoins du Judaïsme. Même dans les pays à faible ensoleillement, comme en Europe de l’Est, ils ont produit du vin. En Afrique, le Maghreb et l’Afrique du Sud sont les zones vinicoles de ce continent, en Amérique Latine ce sont l’Argentine, l’Uruguay, le Chili et le Pérou.

Des facteurs politiques expliquent pourquoi les Juifs d’Algérie se sont réfugiés en France en 1962. Ce pays connaissait encore une croissance économique de 6% annuels, tirant encore les bénéfices du Plan Marshall de 1947 jusqu’en 1972, mais il était dans une situation politique lamentable et tous les ingrédients de l’explosion politique y étaient déjà présents. En juillet 1962, la guerre civile menaçait la France, qui était gouvernée, jusqu’à fin 1963, sous le régime de l’article 16 de la Constitution de 1958, sans aucune garantie des libertés publiques. De Gaulle maintenait la croissance économique en gouvernant par la dictature, l’État policier arbitraire, et le contrôle de l’information. Cela a fini par exploser en mai 1968, puis stabilisé par la manipulation et la corruption, pour faire croire, jusqu’en 1981, mais sans éviter alors la récession économique dès 1974. En 1981, il suffisait de comprendre que si les collectivistes arrivaient au pouvoir, c’est que la France allait très mal, et que pour obtenir du travail forcé, ils allaient fabriquer des millions de demandeurs d’emploi par la manipulation et la violence. Mais pour voir tout cela, il fallait avoir un minimum de culture.

Il fallait donc être fou pour se réfugier en 1962, dans une fausse nation, dans une telle situation politique, et qui encore 17 ans auparavant avait persécuté et massacré les Juifs. Le refuge des Juifs d’Algérie en France à l’époque, est explicable par de nombreuses raisons. Ils avaient d’abord été écrasés par un siècle d’exploitation impérialiste coloniale, subi dans le même temps un siècle de persécutions antijuives en Algérie, et en 1962 ils étaient complètement abrutis par la guerre de décolonisation qu’ils venaient de vivre en plein. Bien sûr, ils devaient, et même avant 1962, partir en Israël, planter leurs vignes, cultiver la terre, créer de l’industrie et du développement. Seulement, dans l’état psychologique de déstabilisation dans lequel ils se trouvaient, ils étaient une proie idéale pour le piège français, aussi Ben Gourion n’avait aucune difficulté à les vendre à De Gaulle, en échange d’une contrepartie. En juillet 1962, c’était chacun pour soi, et les Juifs d’Algérie, fuyant la guerre, courraient au sauve qui peut pour se réfugier quelque part. C’est le passé, on ne peut pas le changer, mais on doit en tirer les leçons.