ANDREW CABALLERO-REYNOLDS (AFP/File)

Gebran Bassil a pourtant assuré que le mouvement chiite était « un parti politique ».

Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a appelé vendredi Beyrouth à se démarquer des « sombres ambitions » de l’Iran et du Hezbollah, poids lourd de la politique au Liban et allié de Téhéran.

« Le Liban et le peuple libanais sont confrontés à un choix: avancer courageusement en tant que nation indépendante et fière ou laisser les sombres ambitions de l’Iran et du Hezbollah dicter leur avenir », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse conjointe à Beyrouth avec son homologue libanais, Gebran Bassil.

Ce dernier a pourtant assuré que le mouvement chiite était « un parti politique », « pas une organisation terroriste ».

« Les États-Unis continueront à utiliser tous les moyens pacifiques (…) pour étouffer le financement, la contrebande du réseau criminel et l’usage abusif de postes gouvernementaux » par le Hezbollah, a répondu M. Pompeo.

Financé et armé par Téhéran, le Hezbollah est à la tête de trois ministères dans le nouveau gouvernement libanais. Il est considéré par Washington comme une organisation « terroriste ».

M. Bassil s’est félicité « d’un dialogue constructif et positif » mais a admis des divergences de points de vue sur le Hezbollah et espéré qu’elles n’affecteront pas les relations bilatérales.

M. Pompeo avait précédemment exprimé ses inquiétudes au président libanais Michel Aoun.

Il a souligné « les fortes préoccupations des Etats-Unis concernant le rôle du Hezbollah et de l’Iran au Liban et dans la région et les risques qu’il pose pour la sécurité, la stabilité et la prospérité du Liban », a rapporté le porte-parole de la diplomatie américaine Robert Palladino.

M. Pompeo avait plus tôt déploré les « activités déstabilisatrices » du Hezbollah lors d’une rencontre avec le chef du Parlement libanais, Nabih Berri, à la tête d’un parti allié du Hezbollah.

Le Hezbollah avait rapidement réagi par l’intermédiaire d’un dignitaire religieux.

« Qu’est-ce que les Libanais attendent de l’Amérique et de son ministre des Affaires étrangères (…) à part une incitation » à la division du peuple libanais, s’est interrogé Ali Damuch lors de son prêche vendredi.

M. Pompeo a également rencontré la ministre de l’Intérieur ainsi que le Premier ministre Saad Hariri auprès duquel il a souligné l’importance « du partenariat entre les États-Unis et le Liban en matière de sécurité ».

Il a insisté sur « la nécessité (pour les Etats-Unis) de continuer à soutenir les institutions légitimes de l’Etat », en référence à l’aide financière et l’entrainement fournis par Washington à l’armée libanaise, a indiqué M. Palladino.

M. Pompeo est arrivé au Liban après une visite de deux jours en Israël au cours de laquelle le président américain Donald Trump s’est prononcé sur Twitter en faveur d’une reconnaissance de la souveraineté d’Israël sur la partie occupée du plateau du Golan syrien.

Les propos de M. Trump ont provoqué des réactions indignées au Liban et dans le monde arabe, faisant craindre une montée des tensions dans la région.

Le Liban est la dernière étape de la tournée de M. Pompeo au Moyen-Orient, axée sur la création d’un front régional contre l’Iran, ennemi juré des Etats-Unis.

i24news

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires