Lorsque les pompiers de Paris entrent dans le Vélodrome d’Hiver le 16 juillet 1942, c’est le choc.
Hommes, femmes et enfants, sont parqués et entassés dans des conditions inhumaines totalement inimaginables. Ils sont 13 000 juifs, dont 4 051 enfants. 25, seulement, reviendront.
Ce sinistre jour d’été 1942, réquisitionnés, sans en connaître le motif, le capitaine PIERRET (voir photo) accompagné de cinq sapeurs-pompiers de la caserne de Grenelle, dans le XVe arrondissement, arrivent au Vel d’Hiv. La vision insoutenable des victimes assoiffées et suppliantes lui fait prendre immédiatement une décision majeure, honorant ainsi la devise des pompiers de Paris : Sauver ou Périr.
« Les petits tuyaux avec lances à incendie », commande t-il. Un jeune officier de la garde mobile lui ordonne d’arrêter la distribution de l’eau, ce à quoi le capitaine PIERRET répond qu’il n’a d’ordre à ne recevoir que de sa hiérarchie ajoutant, « Reculez de six pas et rompez ». Contre toute attente, l’officier obtempère et s’efface.
Ce jour-là, les pompiers de Paris ont recueilli tous les petits mots remis par ces personnes parquées. Le capitaine PIERRET leur donne une journée de permission le lendemain pour tenir l’engagement pris spontanément et délivrer ainsi tous les messages confiés à leurs destinataires. Le sapeur Fernand BAUDVIN, qui avait dissimulé sur lui 146 petits mots, fut envoyé chez Ruben, un sapeur juif en permission, pour lui dire de ne pas retourner à la caserne. Une mesure qui lui sauva la vie ainsi que celle de sa mère. Le capitaine PIERRET ne parlera jamais à sa famille de ce qui s’était passé au Vel d’Hiv.
Ce jour-là et malgré le contexte particulièrement difficile, ces sapeurs-pompiers de Paris ont su faire preuve d’un engagement et d’un dévouement sans faille auprès de la population.
C’est grâce au sapeur Fernand BAUDVIN, et à son témoignage précis qu’il avait adressé à Simone VEIL le 15 mai 2007 que l’on a pu connaître l’action que ces militaires ont accomplie en ce jour.
Cet événement fut repris par Roselyne BOSCH dans son film « La Rafle ».
Depuis 2014, l’esplanade se trouvant devant la caserne de Grenelle porte le nom du valeureux capitaine Henri PIERRET.

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