BEYROUTH – L’un des membres de l’équipe rapprochée de la Première Dame de Syrie a été assassiné dans des circonstances mystérieuses,deux mois après que le chef des gardes du corps d’Asma al-Assad a été tué de nuit en plein Damas.

Les organes de presse favorables au régime révèlent qu’Alaa Makhlouf – qui est originaire d’un village voisin de la ville de Qardaha dont est issue la famille Assad – a été tué par une explosion  qui a fait sauter le véhicule qu’il conduisait.

Cependant, la localisation exacte de l’incident demeure obscure, l’une de ces pages d’actualités affirmant qu’il serait mort à Damas, alors que les autres prétendent que l’explosion serait survenue quelque par entre Suweida (la ville centrale de la province druze du sud syrien) et la capitale syrienne.  

L’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme, en retour, rapporté que Makhlouf a été pris « pour cible » le long d’une autoroute de la province de Suweida à majorité druze, qui est sous le contrôle du régime syrien. 

Une notice officielle de décès de Makhlouf circule à Qardaha, disant qu’il a été tué « aux mains de la trahison et de la ruse dans la ville de Suweida »,mais entrer dans les détails des circonstances de sa mort brutale. 

L’annonce de la mort d’Alaa Makhlouf. (Facebook/Journal of Qardaha the Den of Lions)

De façon intéressante, les organes de presse situés à Suweida-même, ne mentionnent aucune explosion dans cette capitale de province, normalement calme, ni dans les secteurs proches, tout au long du week-end.

Les Brigades Alaouites Libres, peu connues ont été le seul groupe d’opposition à revendiquer leur responsabilité dans l’élimination de Makhlouf, qui travaillait à l’accompagnement du deuil des familles de soldats tués au combat.

Malgré sa revendication, cette faction rebelle n’a pas de présence opérationnelle connue et elle doit encore soit produire une vidéo censée décrire l’attaque – comme c’est d’usage dans beaucoup d’assassinats mystérieux – ou en tout ca fournir des détails supplémentaires sur cette prétendue opération.

Les médias de l’Etat syrien, pour leur part, n’ont pas diffusé de reportages sur la mort de Makhlouf, alors que le site Russia Today appartenant à Moscou a préféré prétendre qu’il serait mort de ses blessures à la suite d’un accident de voiture en circulant dans la province de Suweida.

La mort de Makhlouf survient deux mois après qu’un groupe rebelle de l’ombre opérant en plein Damas ait revendiqué l’élimination du colonel Hussam Abboud Shalish, qu’il a désigné comme « le criminel responsable de la protection d’Asma Al-Assad » et de deux de ses gardes du corps, « en plein cœur de la Capitale ».

Liwa al-Adiyat— qui a revendiqué une série de liquidations dans Damas – avait déclaré avoir mené l’opération main dans la main avec « La Brigade des Missions Secrètes » de la Salle des Opérations dans Damas, un petit groupuscule de choc apparetenant à l’Armée Libre Syrienne. 

Le rédacteur en chef du Bureau de Now Lebanon, Albin Szakola (@AlbinSzakola) a rédigé ce reportage.