Liste actualisée des annulations de vols
Israël face aux annulations de vols : l’incertitude persiste pour l’été
La saison estivale s’annonce compliquée pour les voyageurs à destination d’Israël. Plusieurs grandes compagnies aériennes internationales ont choisi de repousser leur retour dans le pays, invoquant une instabilité sécuritaire persistante autour de l’aéroport Ben Gourion. Parmi elles, Ryanair a officiellement reporté toutes ses opérations jusqu’au 1er septembre, rejoignant une longue liste de transporteurs ayant suspendu ou limité leurs vols.
Ryanair et EasyJet renoncent à l’été
Le géant irlandais du low-cost Ryanair a annoncé qu’aucun de ses appareils ne desservirait Israël avant la rentrée. Cette décision intervient dans un contexte de tensions croissantes dans la région, où l’aéroport international Ben Gourion a été visé par des tirs de missiles, notamment de la part des Houthis au début du mois précédent.
Le PDG de la compagnie, Michael O’Leary, avait déjà averti mi-mai que la patience de Ryanair touchait à sa fin face aux incertitudes sécuritaires. Il n’excluait pas, à l’époque, de repositionner ses avions vers d’autres marchés moins exposés.
EasyJet a, de son côté, annoncé un nouveau report de sa reprise de service. Initialement attendue pour début juin, puis décalée au 1er juillet, la compagnie britannique a finalement annoncé qu’elle ne reviendrait pas en Israël avant le 1er août. Elle a expliqué dans un communiqué qu’elle suivait « de près l’évolution de la situation » et préférait attendre une stabilité plus durable avant toute reprise.
Lufthansa prépare son retour, ITA et Air India attendent
Se démarquant de la tendance générale, le groupe Lufthansa a fait savoir qu’il relancerait progressivement ses vols vers Israël à partir du 23 juin. Les cinq compagnies du groupe – Lufthansa, Swiss, Brussels Airlines, Austrian Airlines et Eurowings – sont ainsi attendues à l’aéroport Ben Gourion d’ici la fin du mois, dans une tentative prudente de normalisation des liaisons.
En revanche, la compagnie nationale italienne ITA a choisi de prolonger la suspension de ses vols jusqu’au 31 juillet. Elle a par ailleurs annulé des milliers de billets déjà vendus, provoquant de nombreuses frustrations parmi les passagers concernés.
La compagnie indienne Air India, seule à proposer des vols directs entre l’Inde et Israël, a également annoncé que ses vols resteraient suspendus au moins jusqu’au 1er juillet.
Autres compagnies impactées
La liste des compagnies ayant suspendu ou retardé leurs dessertes vers Israël s’allonge :
Air Seychelles : suspend ses vols jusqu’au 1er août.
Iberia Express : ne prévoit pas de retour avant le 30 juin.
British Airways : a repoussé sa reprise au 1er août, tout en annonçant qu’elle réduira la fréquence de ses vols quotidiens à une seule rotation.
LOT Polish Airlines : vols suspendus jusqu’au 15 juin.
Air France et Transavia maintiennent actuellement leurs vols vers Israël, après avoir suspendu temporairement leurs liaisons en raison de la situation sécuritaire.
Air France a repris ses vols entre Paris-Charles de Gaulle et Tel-Aviv à partir du 27 mai 2025, assurant désormais une liaison quotidienne avec un Boeing 777-300 rénové. La compagnie précise surveiller en permanence la situation géopolitique pour garantir la sécurité de ses passagers et équipages, mais maintient à ce jour ses opérations vers Israël235.
Transavia France (filiale low-cost du groupe Air France-KLM) a également repris ses vols entre Paris-Orly et Tel-Aviv depuis début juin 2025, après une interruption de près d’un an. Transavia opère désormais un vol quotidien sur cette liaison
Le choc des attaques sur l’aviation civile
L’élément déclencheur de cette série de décisions semble être l’attaque de missile qui a visé directement l’aéroport Ben Gourion, une première selon Avner Yarkoni, ancien directeur de l’Autorité de l’aviation civile israélienne. Il a qualifié le projectile de « missile balistique » et a souligné que, malgré les systèmes de défense israéliens, « il est passé entre les mailles du filet ».
Selon lui, bien que les décisions d’annulation relèvent exclusivement des compagnies aériennes, les autorités israéliennes doivent agir. Il appelle le gouvernement à renforcer ses efforts diplomatiques afin de regagner la confiance des acteurs internationaux du transport aérien. « Ce n’est pas une question technique, mais de crédibilité », affirme-t-il. « Le Premier ministre et les ministres concernés doivent convaincre que le ciel israélien est sûr. »
Un retour à la normale incertain
Le tableau reste donc contrasté. Tandis que certaines compagnies préparent leur retour, d’autres maintiennent une distance prudente, repoussant leurs plans mois après mois. Pour les passagers israéliens et les touristes potentiels, la situation complique les projets estivaux et renforce le sentiment d’isolement temporaire du pays.
Malgré les efforts diplomatiques et les assurances sécuritaires, la stabilité aérienne autour d’Israël reste fragile, tributaire d’une situation régionale mouvante et imprévisible. Les semaines à venir diront si les cieux de Tel-Aviv redeviendront une destination ouverte et sûre pour les compagnies internationales.
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