Moscou frappé par l’une des pires attaques terroristes de son histoire malgré un avertissement iranien
La Russie est sous le choc après l’attentat meurtrier perpétré le week-end dernier à Moscou, qui a fait 144 victimes dans une salle de concert de la capitale. Selon des informations de source bien renseignée, les services de renseignement iraniens avaient pourtant transmis des avertissements préalables aux autorités russes, sans pouvoir empêcher ce drame.
D’après l’agence Reuters, qui cite plusieurs sources proches du dossier, Téhéran aurait fait part à Moscou de « renseignements critiques » quelques jours avant l’attaque. Les services iraniens avaient en effet récolté des informations laissant penser que des membres de l’Etat islamique préparaient une « opération d’envergure » sur le sol russe, certains d’entre eux ayant même réservé des billets d’avion.
Ces précieux renseignements auraient été obtenus dans le cadre de l’enquête sur un précédent attentat revendiqué par l’EI à Kerman en Iran deux mois plus tôt. Bien que parcellaires, ces informations faisaient état d’une menace terroriste imminente visant la Russie sans en connaître la cible exacte.
Malgré cette alerte de la dernière chance, les défaillances de sécurité n’ont pu empêcher le bain de sang survenu ce week-end dans la capitale russe. L’attaque de la salle de concert, revendiquée par la branche afghane de l’EI au Khorasan, fait figure de tragédie nationale et ravive la crainte du terrorisme sur le sol russe.
Pour les analystes, cette effroyable tuerie démontre à quel point la menace djihadiste persiste, malgré les revers essuyés par l’EI ces dernières années en Irak et en Syrie. La branche afghane du groupe, en pleine ramification, semble désormais se fixer de nouvelles cibles d’envergure à l’international.
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