Les résolutions onusiennes incitent à la détestation d’Israël

Le 4 novembre 2020, La Quatrième Commission de l’Onu a adopté une série de résolutions incitant à la détestation d’Israël, dénuées de tout lien avec des principes juridiques communément admis, et reposant exclusivement sur des considérations idéologiques anti-israéliennes. Ces résolutions ont, manifestement, un triple objectif : présenter Israël comme étant un Etat colonial, sans droit ni titre, qui spolierait, de surcroît, les palestiniens des revenus de leur patrimoine, ce qui permet de les cautionner dans leurs opérations terroristes à venir. Effectivement, la présentation onusienne fait des palestiniens des victimes d’une occupation, justifiant leur statut de résistant. En somme, c’est comme si l’Onu incitait à la détestation universelle d’Israël grâce à un vote démocratique, adopté à la quasi unanimité.

Le premier projet portait sur « l’Aide aux réfugiés de Palestine ». Pour l’Assemblée Générale, l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (l’UNRWA) doit poursuivre son œuvre consistant dans « l’aide d’urgence apportée aux palestiniens » et dans la « protection et leur développement humain », en attendant le règlement équitable de leur question. L’AG a souligné « la gravité de la situation socioéconomique et humanitaire, en particulier dans le Territoire palestinien occupé » et la nécessité d’apporter de l’aide aux palestiniens ayant fui « dans d’autres pays de la région » (sic). Sur ce point, l’Onu s’obstine dans ses positions traditionnelles absurdes alors que la Cisjordanie n’est pas occupée, la présence israélienne sur ce territoire n’étant qu’une prévision des accords israélo palestiniens de paix de 1993. De même, le drame vécu par les palestiniens dans les pays arabes n’est que la conséquence de l’inhospitalité des pays d’accueil qui refusent de les intégrer en leur sein.

Le second projet portait sur les Opérations de l’Unrwa. L’AG a appelé à la poursuite des versements à cet organisme, « profondément préoccupée par les tentatives visant à discréditer l’Office, qui a pourtant démontré ses capacités opérationnelles et qui continue de fournir efficacement une assistance humanitaire et une aide au développement, s’acquittant de son mandat, dans le respect des résolutions pertinentes, dans les circonstances les plus difficiles qui soient » (sic). Aussi, ne s’est-elle pas privé d’accabler Israël en lui demandant de rembourser à l’Office, les frais et pertes financières occasionnés par les restrictions à la liberté de circulation. Elle a également demandé à Israël de laisser le personnel circuler, et de laisser les matériaux entrer dans la bande de Gaza pour les projets d’infrastructure qui font cruellement défaut ». L’Onu a juste oublié de demander au Hamas de renoncer à son objectif visant à la destruction Israël, et d’éviter de conditionner la population gazaouis dans cette finalité exclusive. En somme, l’Onu refuse à Israël le droit de se défendre et l’invite même à aider le Hamas dans son entreprise.

Le troisième projet concernait les Biens appartenant à des réfugiés de Palestine et le produit de ces biens. Sur ce point l’AG a réaffirmé que les réfugiés de Palestine « ont droit à la jouissance de leurs biens et du produit de ces biens, conformément aux principes d’équité et de justice » (l’on ne se sait toutefois pas exactement de quels biens il s’agit). Ainsi, Israël est sommé de fournir au Secrétaire Général « tous les renseignements pertinents dont elles disposent au sujet des biens et des avoirs des Arabes et de leurs droits de propriété ». Prosaïquement, Israël est présenté, non seulement comme ayant volé les biens des palestiniens (sic), mais en outre, comme captant le produit de ces biens. C’est un peu comme si l’Onu légalisait l’antisémitisme et l’incitation à la haine anti-juive sur la base de textes absurdes mais votés de façon démocratique.

Le quatrième point concernait les Travaux du Comité spécial chargé d’enquêter sur les pratiques israéliennes affectant les droits de l’homme du peuple palestinien et des autres Arabes des territoires occupés. Une fois encore, la discussion repose sur le faux postulat de soi-disant « territoires occupés ». Israël se voit reproché « des pratiques qui portent atteinte aux droits humains du peuple palestinien et des autres Arabes des territoires occupés ». Plus précisément, l’AG a fourni un catalogue de griefs (toujours identiques) en l’occurrence : « les pratiques et mesures israéliennes illégales », « les implantations israéliennes et la construction du mur », « le blocus de la bande de Gaza », « l’usage excessif et aveugle de la force et les opérations militaires contre la population civile », « les actes de violence commis par des colons », « les provocations et les incitations entourant les Lieux saints », « la destruction et la confiscation de biens », « le déplacement forcé de civils », « la détention et l’emprisonnement de milliers de civils et toutes les sanctions collectives contre la population civile palestinienne »… Ces griefs sont bien évidemment infondés mais comme la résolution est votée à la quasi unanimité des votants, le mensonge institutionnelle devient une vérité inventée. Le fondement de la résolution n’est autre que la détestation commune d’Israël.

Le cinquième projet concerne les «colonies de peuplement israéliennes dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et le Golan syrien occupé ». LAssemblée générale y a réaffirmé l’illégalité des implantations israéliennes dans « le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et le Golan syrien » constituant « un obstacle à la paix et au développement économique et social ».  Elle a donc exigé d’Israël « l’arrêt immédiat et complet de toutes les activités de peuplement israéliennes dans l’ensemble du Territoire palestinien occupé ». Sur ce point, l’Onu a fait, en 2004, « des territoires jordaniens occupés en 1967 », les « territoires palestiniens occupés depuis 1967». Depuis, elle ne cesse d’invoquer son mensonge. Bien évidemment, le Droit ne repose pas sur des concepts idéologiques inventés mais sur des principes intangibles qui transcendent les juristes de l’Onu, quelque soit le pays de leur naissance.

Le sixième projet portait sur les Pratiques israéliennes affectant les droits de l’homme du peuple palestinien dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et le septième sur le Golan syrien occupé. L’AG n’a fait que reprendre en boucle les mêmes contre vérités…

Dès avant la mise au vote, la délégation israélienne avait indiqué que ces résolutions encourageaient « les Palestiniens à l’intransigeance » et permettaient à, de « diffuser la haine et l’antisémitisme », « d’inciter à la violence et à la destruction d’Israël », et « aux organisations terroristes, de s’immiscer dans les affaires des Nations Unies ». Israël a également rappelé que dans les derniers mois, 3 pays musulmans ont normalisé les relations avec Israël « parce que l’ONU n’y était pas impliquée » avant de conclure que l’UNWRA « instillent la haine dans le cœur des jeunes Palestiniens »…Rien n’y a fait.

De même, les Etats-Unis avaient rappelé que la Commission « continuait d’avoir une approche biaisée » en « critiquant sans cesse Israël », que la rhétorique maintenait « les parties dans une situation de conflit inextricable », dans une  «dynamique inadmissible ». Qu’ainsi, ils voteraient contre les projet « impartiaux »…

En 1962, « Vatican II » a corrigé les mensonges véhiculés par l’Eglise sur le peuple juif, pendant près de 2000 ans. Gageons qu’Israël n’attende pas aussi longtemps avant d’amener l’Onu à la raison et qu’émerge « l’Onu II ».

 

 

Par Maître Bertrand Ramas-Muhlbach

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alexandra

Il faut dissoudre et arrêter de financer cette commission fantoche maladivement obnubilée par Israël alors qu’il y a tant de situations graves et injustes dans le monde.

maury

La Palestine appartient à Israël depuis toujours et donc ceux qui l’occupent sont des colons venus de pays mahométans qui doivent y retourner !!Israël devrait faire valoir ses droits ,ce n’est pas parce que les ottomans ont envahit qu’ils sont légitiment propriétaires des terres ,ni même les « palestiniens actuels » qui ont fait comme dans tous les pays « pondre dans le nid des autre comme les coucous et l’occuper !!!trop fastoche!!L’ONU est une entité corrompue et doit donc être dissoute !!

Marc A

C’est dingue. Malgré une situation très particulière, (islamisme, Iran, terrorisme, corona, et j’en passe), on continue de s’occuper des Palestiriens…