«Ravie de rejoindre Emmanuel Macron et son équipe En marche». Quelques heures seulement après avoir annoncé son départ de la chaîne iTélé, Laurence Haïm n’a pas tardé à confirmer sa présence dans l’équipe de campagne de l’ancien ministre de l’Économie, en tant que porte-parole. En attendant de la découvrir dans ses nouvelles fonctions, retour sur le parcours de cette journaliste pas comme les autres.

Après de courts stages effectués à RTL et France Inter, Laurence Haïm intègre le groupe Canal+ en 1992 en tant que correspondante. À cette époque, cette Franco-israélienne s’était installée à New York. C’est à partir de 1999 et la création d’iTélé qu’elle est devenue la correspondante aux États-Unis de la chaîne info. Les téléspectateurs la voient alors régulièrement dans des reportages ou des duplex. Elle a également couvert les attentats du 11 septembre 2001, la guerre en Irak et les campagnes présidentielles américaines de 2004, 2008 et 2012. Après l’élection de Barack Obama, Canal+ est la seule chaîne française à avoir investi, pour la modique somme de 200.000 euros, dans un bureau de correspondant permanent à la Maison-Blanche. Elle en bénéficie et fait partie des rares Français à être accrédités dans les locaux de la présidence américaine. En 2009, lors d’un voyage au Caire, elle décroche même un entretien avec Barack Obama. La première interview télévisée du président américain réalisé par un média français. Elle le réinterrogera en 2015 lors de sont passage en France pour la COP21.

Mais, coup dur en 2016: en raison de la grève à iTélé, elle n’a pas pu couvrir l’élection de Donald Trump. À son grand désespoir. «On est dans une détresse morale et psychologique», avait-elle écrit sur son compte Twitter où plus de 150.000 personnes la suivent. Elle continuait néanmoins d’alimenter le réseau social à coups de photos et vidéos de ses reportages.

Reine de Twitter

Si les téléspectateurs d’iTélé la connaissent pour ses captivantes interventions, les internautes la préfèrent pour ses tweets hilarants. Et, parfois incompréhensibles. Le 9 mars 2015, elle postait, par exemple, des photos d’arbres de la Maison-Blanche. On notera par la même occasion son penchant pour le «Franglais».

Le 30 mai 2014, la journaliste de 50 ans craque complètement.

Interrogée par nos confrères de Télé 2 semaines en mars 2016, elle se justifiait sur ces publications quelque peu étranges. «Je n’ai posté qu’une seule photo ou deux de ces arbres… Parfois, mes tweets sont un peu ironiques. J’essaie de faire rire mes followers, je ne sais pas si j’y arrive d’ailleurs. Mais moi, je trouve que c’est bien de partager tout ce que je vois. Je pense avoir une position de témoin».

Grande gueule

À l’antenne, elle n’hésitait jamais à hausser le ton quand un événement lui déplaisait. En octobre dernier, elle dénonçait le nivellement par le bas du débat entre Donald Trump et Hillary Clinton dans la course à la Maison-Blanche. «Nous sommes atterrés que ces politiques donnent ce spectacle. Il n’y en a pas un pour rattraper l’autre. (…) C’est un spectacle pathétique de la démocratie». Elle finira par qualifier cette politique de «tabloïd» et de «poubelle». «Il faut lutter contre ça pour arrêter ce massacre», ajoutera-t-elle.

Cette liberté de ton, Léa Salamé en a fait les frais. Alors que cette dernière était jeune présentatrice de JT sur iTélé, elle s’est attirée les foudres de la correspondante des États-Unis à cause d’un problème technique survenu pendant un duplex. Agacée, Laurence Haïm lâchera hors caméra: «C’est quoi cette pétasse? Cette bimbo? J’en ai ras le bol!» Une anecdote qu’elle a racontée en décembre 2014 sur le plateau d’On n’est pas couché face à… Léa Salamé, alors chroniqueuse de Laurent Ruquier.

Les larmes en direct

Une autre séquence a particulièrement marqué les téléspectateurs pendant les années 2000: au moment de la réélection de George W. Bush en 2004, et alors qu’elle réalisait un duplex pour Canal+, Laurence Haim n’a pas pu retenir ses larmes. «Je peux vous dire que j’ai beaucoup d’émotion en pensant que George W. Bush va encore être président pendant quatre ans!», avoue-t-elle à Bruce Toussaint, le présentateur de La Matinale.

L’émotion, justement. Laurence Haïm l’évoquera avec Emmanuel Macron en 2015 lors d’une interview à l’occasion d’un déplacement de ce dernier outre-Atlantique. «La dernière fois que vous avez pleuré, c’était quand?», osera-t-elle demandé à l’ancien ministre de l’Économie qui refusera de répondre, estimant qu’il s’agit d’une question privée. À ce moment-là, elle ne se doutait certainement pas qu’elle deviendrait, quelques mois plus tard, sa porte-parole.

Le Figaro

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5 Commentaires
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buchez

Avec Macron,et Valls les palestiniens ne sont pas prêt d’avoir leur état

gerardn

Elle est comme tous les arivistes qui rejoignent ce Macon qui n’est qu’une construction médiatique comme Servan Schreber à son époque, il fera un trou dans l’eau et on n’entendra plus parler de lui.

Jg

Sans interet !

julie

Et Emmanuel Macron, on ne le connaît pas !!! vivement qu’il se découvre !

julie

Et alors , elle est favorable à ISRAEL ou est-ce une juive de cour à la  » Patrick COHEN » ?
Georges BUSH aimait ISRAEL donc elle doit être « bien » !