Les États-Unis évaluent: la Russie utilise la Turquie pour échapper aux sanctions

Après que des responsables de l’Union européenne se soient inquiétés  du rapprochement entre la Russie et la Turquie, le secrétaire adjoint au Trésor américain, Wally Edimo, a confirmé que Moscou tentait d’utiliser Ankara pour échapper aux sanctions qui lui sont imposées.
Dans sa conversation avec le vice-ministre des Finances Yunus Iltas, Adimo a exprimé les inquiétudes de son pays quant au fait que des responsables et des individus russes pourraient utiliser la Turquie pour échapper aux sanctions imposées par les États-Unis et 30 autres pays.
Il a réitéré l’intérêt des États-Unis pour le succès de l’économie turque et a exprimé l’engagement du département du Trésor à s’associer au gouvernement d’Ankara pour protéger l’intégrité de son secteur bancaire.

Rapprochement russo-turc

Ces développements sont intervenus après que les responsables de l’UE ont exprimé leur inquiétude face au rapprochement entre la Russie et la Turquie, avertissant que la Turquie deviendrait une plate-forme commerciale pour Moscou, selon le Financial Times.
Les responsables ont décrit le comportement de la Turquie avec la Russie à ce stade comme très opportuniste et ont souligné que les accords sur l’énergie et l’alimentation entre Moscou et Ankara suscitent des inquiétudes.
Vendredi, le président russe Vladimir Poutine et le président turc Recep Tayyip Erdogan sont convenus d’intensifier leur coopération dans les domaines de l’économie et de l’énergie, à l’issue d’une rencontre tenue entre eux à Sotchi, en Russie, sur les rives de la mer Noire.
Dans un communiqué, le Kremlin a indiqué que les deux dirigeants s’étaient mis d’accord pour « accroître les échanges commerciaux » entre les deux pays et « réaliser des aspirations communes dans le domaine de l’économie et de l’énergie ».
Dans leur déclaration commune, les deux présidents ont appelé à des « mesures concrètes » pour renforcer la coopération dans les domaines des transports, de l’agriculture, de l’industrie, de la finance et du tourisme, selon l’AFP.
Ils ont également souligné le rôle d’Ankara dans le transport du gaz russe vers l’Europe via le gazoduc TurkStream, déclarant que « les partenaires européens devraient être reconnaissants à la Turquie pour le transport sûr et continu du gaz russe ».
Aussi, les deux présidents ont convenu que la fourniture de gaz russe à la Turquie serait payée « partiellement en roubles« , selon le média, Alexander Novak, le vice-Premier ministre russe, a salué cette « nouvelle étape ».

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Il est à noter que la Russie demande depuis des mois d’utiliser sa monnaie nationale dans les transactions internationales contre l’euro et le dollar, à la lumière des sanctions économiques occidentales sans précédent qui l’affectent en raison de la guerre en Ukraine.
Avant la rencontre, Erdogan a exprimé son espoir que sa rencontre avec Poutine permettrait « d’ouvrir une page complètement différente dans les relations » entre les deux pays.
Il a également réaffirmé sa détermination à faire en sorte que la construction d’une centrale nucléaire par le groupe russe Rosatom à Akkuyu dans le sud de la Turquie se déroule selon le « calendrier prévu », alors que la polémique menace de retarder la mise en œuvre de cet immense projet.

JForum avec Nziv

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Crédit : Al-Arabiya et Brotherhood
Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine lors de leur entrevue à Téhéran en juillet. [Sergei Savostyanov / Sputnik / AFP]

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